Qu’est-ce que l’hyperthyroïdie du chat et à quel âge apparaît-elle ?
L’hyperthyroïdie du chat est un trouble endocrinien, caractérisé par une production excessive d’hormones thyroïdiennes (la T3 appelée triiodothyronine et la T4 nommée thyroxine) par la glande thyroïde.
Cela provoque des problèmes métaboliques, des défauts de régulation de la température corporelle et une augmentation du taux d’hormones thyroïdiennes dans le sang. L’animal présente alors des symptômes assez significatifs.
À quel âge les félins sont-ils touchés par ce trouble ?
Les chats sont généralement affectés par la thyrotoxicose à partir de l’âge de 10 ans. La majorité des malades sont diagnostiqués vers l’âge de 12 à 13 ans.
Dans de rares cas, la pathologie survient chez des chatons. Sachez que la prévalence de ce trouble augmente avec l’âge, rendant les vieux chats plus vulnérables.
En effet, avec le temps, les facteurs de risque s’accumulent et la glande thyroïde vieillit, ce qui contribue à l’apparition de l’hyperthyroïdie.
Quelles sont les causes de cette pathologie ?
L’hyperthyroïdie féline est principalement due à des changements bénins dans la glande thyroïde. Voici les différentes causes possibles :
Une hyperplasie nodulaire
L’hyperplasie nodulaire est la cause la plus fréquente de la thyrotoxicose féline. Elle se caractérise par une croissance excessive de tissu thyroïdien, formant des nodules. Ceux-ci produisent alors une quantité excessive d’hormones thyroïdiennes.
Un adénome thyroïdien
Un adénome (tumeur bénigne donc non cancéreuse) de la glande thyroïde est aussi une cause courante d’hyperthyroïdie du chat. Il provoque, effectivement, une hausse importante du taux d’hormones thyroïdiennes dans le sang.
Un carcinome thyroïdien
Un carcinome (tumeur maligne et donc cancéreuse) de la glande thyroïde peut également provoquer une hyperthyroïdie féline, bien que ce soit moins fréquent.
Des facteurs environnementaux
Certains éléments de l’environnement peuvent jouer un rôle dans le déclenchement de la maladie, comme l’exposition à certains produits chimiques, l’ingestion de ceux présents dans certains aliments pour chats et les matériaux utilisés pour fabriquer les produits ménagers.
Une mauvaise alimentation
Un régime alimentaire trop riche en iode ou en conservateurs chimiques pourrait être en lien avec un déséquilibre du fonctionnement de la glande thyroïde (et donc avec une hyperthyroïdie féline).
Toutefois, les preuves apportées n’ont pas été concluantes et des recherches sont nécessaires dans ce domaine.
Des facteurs génétiques
Certaines races de chats sont peut-être génétiquement prédisposées à développer une thyrotoxicose. Non connues à ce jour, des études sont en cours pour les déterminer et calculer l’impact des facteurs génétiques sur ce trouble endocrinien.
Quels sont les signes cliniques de la thyrotoxicose féline ?
Voici les principaux signes cliniques qui peuvent faire suspecter une hyperthyroïdie chez un matou :
Une perte de poids malgré un appétit accru
Un chat souffrant d’hyperthyroïdie a tendance à perdre du poids, malgré une augmentation de son appétit. Ceci est dû à la forte accélération de son métabolisme du fait de la maladie.
Une agitation excessive (hyperactivité) avec de la nervosité
Le minet s’agite davantage et devient beaucoup plus actif, montrant des signes d’angoisse et de nervosité inhabituels. Il développe une énergie excessive, errant de manière incessante et ayant des difficultés à dormir ou à se détendre.
Une augmentation de la soif et de la miction
Un chat hyperthyroïdien boit plus d’eau que d’habitude et urine donc plus fréquemment. Cela peut le conduire à des problèmes de litière.
Des vomissements et des diarrhées
L’animal connaît des troubles gastro-intestinaux (vomissements et diarrhées) qui peuvent survenir fréquemment, conduisant à une déshydratation et une perte de poids supplémentaire.
Un pelage terne et en mauvais état
Le pelage du chat malade se ternit et devient gras, négligé ou épars. Ceci indique une mauvaise santé générale de la peau et des poils du félin.
Une fréquence cardiaque élevée (tachycardie)
Un félin atteint de thyrotoxicose peut présenter une fréquence cardiaque anormalement élevée, même au repos.
Des difficultés respiratoires
Comme la fréquence cardiaque et le métabolisme du félin hyperthyroïdien augmentent, il respire plus rapidement ou montre des signes de détresse respiratoire.
Des tremblements et une faiblesse musculaire
La pathologie féline entraîne également une dégradation des muscles, provoquant une faiblesse généralisée et des tremblements chez l’animal.
Une intolérance à la chaleur
Le chat malade a du mal à supporter des températures élevées et cherche constamment des endroits frais pour se reposer.
Une agressivité
La thyrotoxicose entraîne des changements hormonaux qui sont en mesure de rendre le félin plus irritable ou agressif.
Des miaulements inhabituels
Certains chats, lorsqu’ils ne sont pas dans leur état normal, miaulent plus fréquemment ou de manière inhabituelle, parfois même durant la nuit.
Notez bien que ces symptômes varient en intensité et en combinaison selon les chats. Il est recommandé de consulter un vétérinaire au plus vite si vous observez plusieurs de ces signes chez votre compagnon.
Comment est diagnostiquée cette maladie ?
Pour établir qu’un chat souffre d’une hyperactivité de la glande thyroïde, le vétérinaire va procéder aux différents examens suivants :
Un examen clinique
Le vétérinaire commence par examiner le félin pour détecter les signes cliniques de l’hyperthyroïdie, tels que des nodules dans le cou (hypertrophie de la glande thyroïdienne), une perte de poids et une hyperactivité.
Lors de ce premier examen, il n’est pas rare de noter des anomalies de l’auscultation cardiaque (tachycardie, souffle cardiaque, bruit de galop).
Sachez que cette méthode permet de mettre en évidence un nodule dans plus de 80 % des cas.
Un bilan sanguin
Le vétérinaire peut décider d’effectuer une prise de sang à l’animal pour contrôler différents paramètres.
En effet, une thyrotoxicose entraîne souvent une augmentation des enzymes hépatiques (telles que l’alanine aminotransférase ou la phosphatase alcaline) et une diminution de la quantité de créatinine (du fait de la réduction de l’activité musculaire engendrée par la maladie).
Des tests de la thyroïde
Le professionnel de santé animale va également mesurer la concentration des différentes hormones thyroïdiennes dans le sang, comme le taux de T4 sérique ou de T4 libre.
En effectuant un test de TSH, il va vérifier la communication entre l’hypophyse (située à la base du cerveau) et la thyroïde.
Si le chat est malade, son taux de TSH est bas, car l’augmentation de T4 (engendrée par l’hyperthyroïdie) freine la production de TSH (générée par l’hypophyse).
Une échographie
Pour détecter une maladie de la glande thyroïde, le vétérinaire a la possibilité de recourir aussi à une échographie.
Celle-ci permet d’évaluer la taille, la forme et la localisation du tissu thyroïdien, à l’aide des ultrasons émis. Le professionnel peut, en même temps, effectuer une aspiration à l’aiguille fine, guidée par échographie, pour prélever un échantillon de tissu thyroïdien afin de voir s’il renferme une tumeur bénigne ou maligne.
Une scintigraphie
Si le professionnel de santé animale a détecté un nodule dans la thyroïde du matou, il va effectuer une scintigraphie servant à examiner le mécanisme de l’iode dans la thyroïde.
Pour ce faire, il administre des substances radioactives à l’animal (s’apparentant à l’iode) et grâce à une caméra spéciale, il visualise les rayons gamma émis par cette substance.
Il compare ensuite les images avec les valeurs de la glande salivaire, ce qui permet de déceler d’éventuels changements survenus à l’intérieur de la glande thyroïde.
Une radiographie
La radiographie est un autre outil de diagnostic pour contrôler l’état des organes du chat.
Grâce à lui, les organes de la cavité abdominale (foie, reins), par exemple, sont examinés en détails à la recherche de la moindre anomalie.
La recherche d’éventuelles complications
Lorsque le diagnostic de l’hyperthyroïdie est établi, le vétérinaire recherche d’éventuelles complications de la maladie. Celles-ci peuvent être :
Des cardiopathies
La thyrotoxicose est susceptible d’entraîner des problèmes cardiaques, comme une hypertrophie du muscle cardiaque (cardiomyopathie hypertrophique) et des arythmies, augmentant le risque de défaillance cardiaque.
De l’hypertension
La maladie provoque souvent une élévation de la tension artérielle, ce qui déclenche des lésions aux organes (reins et yeux notamment). C’est pourquoi le vétérinaire, lors du diagnostic de l’hyperthyroïdie, réalise toujours une mesure de la pression artérielle du chat.
Une insuffisance rénale
L’accélération du métabolisme, provoquée par la pathologie, peut aggraver une insuffisance rénale préexistante, entraînant alors une détérioration de la fonction rénale de l’animal.
Des problèmes consécutifs aux troubles gastro-intestinaux
Des vomissements et des diarrhées persistants (symptômes de la thyrotoxicose) sont capables de provoquer une déshydratation et une perte de poids importante.
Une défaillance multiviscérale
Si la maladie du chat n’est pas contrôlée, elle peut conduire à de graves complications, comme une défaillance multiviscérale. Il s’agit d’une altération de tout l’organisme avec l’atteinte des principaux organes (cœur, reins, poumons, intestin, pancréas, cerveau, système nerveux périphérique, etc.).
Quels sont les différents traitements de l’hyperthyroïdie du chat ?
L’hyperthyroïdie féline peut se soigner de diverses manières, variant chacune en terme d’efficacité, de coût et d’effets secondaires.
Traitement de l’hyperthyroïdie du chat | Coût |
Médicaments | 15 à 50 € (par mois) |
Visite de suivi chez le vétérinaire | 50 à 100 € (la visite) |
Intervention chirurgicale | 500 à 1000 € |
Traitement par l’iode radioactif | 1500 à 2500 € (hospitalisation comprise) |
Plantes médicinales (tisanes, extraits liquides, gélules ou poudres) | 5 à 25 € (pour 1 ou 2 mois) |
Compléments alimentaires (poudres ou extraits liquides) | 10 à 40 € (pour 1 ou 2 mois) |
Granules homéopathiques | 5 à 10 € (pour 1 ou 2 mois) |
Acupuncture | 50 à 100 € (la séance) |
Médecine traditionnelle chinoise (préparations de plantes) | 30 à 80 € (pour 1 mois) |
Reiki et massothérapie | 30 à 60 € (la séance) |
Voici les différents traitements disponibles :
Les traitements médicaux
Les médicaments sont l’option la plus courante et souvent la première utilisée pour traiter l’hyperthyroïdie féline. Ce sont des antithyroïdiens qui inhibent la production d’hormones thyroïdiennes.
Il s’agit du méthimazole (commercialisé sous les noms de Tapazole et Felimazole) ou du thiamazole (vendu sous le nom de Apelka).
Leurs avantages sont d’être efficaces et non invasifs, mais ils ont de possibles effets secondaires (vomissements, perte d’appétit, troubles hépatiques).
- Le méthimazole est proposé sous forme de comprimés à prendre 1 à 2 fois par jour, pour un coût de 15 à 30 euros par mois. Il existe aussi en gel transdermique (à appliquer sur la peau de l’oreille) pour un tarif de 30 à 50 euros par mois.
- Le thiamazole est décliné sous forme liquide à administrer par voie orale ou à mélanger à la nourriture, 1 à 2 fois par jour. Comptez alors 30 à 50 euros le flacon de 100 ml d’une durée de 1 mois (selon le dosage et le poids du félin). Ajoutez à ces coûts les visites de suivi chez le vétérinaire et les analyses de sang, pour un montant de 50 à 100 euros par visite (généralement trimestrielle).
Le traitement chirurgical
Le traitement chirurgical de la thyrotoxicose consiste à l’ablation d’une ou des deux glandes thyroïdiennes affectées.
Portant le nom de thyroïdectomie et choisi uniquement si les médicaments sont inefficaces, ce remède a un prix de 500 à 1000 euros selon la complexité de l’opération et le vétérinaire choisi.
Son avantage est d’être potentiellement un soin curatif. Ses inconvénients sont les risques liés à l’anesthésie et des complications possibles, comme une hypothyroïdie, une lésion des glandes parathyroïdes ou une atteinte du nerf laryngé récurrent (provoquant alors une modification de la voix voire des bruits respiratoires).
Par ailleurs, sachez qu’après la chirurgie, le chat doit prendre des suppléments hormonaux pour le reste de sa vie afin de compenser la perte des hormones thyroïdiennes produites naturellement.
Le traitement par l’iode radioactif
La thérapie à l’iode 131 consiste à injecter par intraveineuse de l’iode radioactif qui va cibler et détruire les tissus thyroïdiens hyperactifs. Le prix du traitement est de 1500 à 2500 euros, incluant l’hospitalisation durant 7 à 14 jours de l’animal.
Les avantages de cette thérapie sont qu’elle est totalement curative et qu’elle ne demande aucune gestion post-traitement. Ses inconvénients sont un tarif élevé et une disponibilité limitée, s’effectuant en centre spécialisé.
Les traitements naturels
Les traitements naturels pour l’hyperthyroïdie féline visent principalement à soutenir la santé générale du chat, à réduire les symptômes de la maladie et à compléter les traitements conventionnels.
Notez bien que ces options ne remplacent pas les thérapies médicales, mais elles se révèlent utiles dans certains cas, notamment pour améliorer le confort de l’animal.
Sachez qu’il est recommandé de consulter un vétérinaire avant de commencer un traitement naturel, car certains produits peuvent interagir avec les médicaments ou aggraver les symptômes.
Les plantes médicinales
Les plantes peuvent aider à réguler la fonction thyroïdienne ou soulager certains symptômes associés à l’hyperthyroïdie.
La mélisse
Grâce à ses propriétés calmantes, la mélisse réduit la suractivité de la glande thyroïde en inhibant la liaison de l’iode à la thyroïde. Elle s’utilise en infusion refroidie ou en extrait liquide, mélangée à la nourriture.
Son prix est de 5 à 15 euros pour une boîte de tisane ou un extrait liquide de 100 ml (durée 1 à 2 mois). Notez qu’un dosage précis est indispensable pour éviter tout effet secondaire.
Le fucus vésiculeux
Le fucus vésiculeux est une algue riche en iode qui régule la thyroïde, mais elle doit être utilisée avec prudence : elle peut, en effet, aggraver la situation si un excès d’iode est consommé. Elle se consomme mélangée à la nourriture en très petites quantités ou prise en supplément.
Comptez 10 à 20 euros pour des gélules ou de la poudre (durée de 1 à 3 mois selon le dosage).
L’astragale
L’astragale renforce le système immunitaire et soutient la santé globale. Prise sous forme de teinture (extrait liquide vendu en flacon de 100 ml) ou de poudre, elle coûte entre 15 et 25 euros pour une durée de 1 mois.
La cardamome et la camomille
La camomille et la cardamome aident à calmer l’agitation du félin et améliore sa digestion, souvent affectée dans l’hyperthyroïdie. Vous paierez 5 à 10 euros la boite de tisane de camomille et entre 10 et 15 euros les 50 à 100 g de poudre ou de gousses de cardamome.
Les compléments alimentaires
Les compléments alimentaires naturels agissent principalement en renforçant les muscles du chat (qui ont tendance à fondre avec la maladie), en réduisant les inflammations (dues au métabolisme accéléré) et en protégeant le foie et les reins (souvent mis à rude épreuve), tout en régulant la fonction thyroïdienne.
Les suppléments d’antioxydants
Les antioxydants (comme la vitamine E, le sélénium et les oméga-3) réduisent le stress oxydatif provoqué par l’excès d’hormones thyroïdiennes.
Prévoyez 10 à 20 euros pour une boîte de 1 à 2 mois de vitamine E, 10 à 15 euros pour des comprimés de sélénium (1 à 2 mois) et 15 à 30 euros pour une bouteille d’huile ou des capsules d’oméga-3 (durée de 1 à 2 mois). Tous s’ajoutent directement à la nourriture de l’animal.
Les probiotiques et les prébiotiques
Les probiotiques et les prébiotiques améliorent la santé digestive et l’absorption des nutriments, souvent perturbée chez les chats hyperthyroïdiens. Vendus sous forme de poudre à mélanger à la nourriture de l’animal, leur prix est de 20 à 40 euros pour un flacon ou une boîte de 1 mois.
La L-Tyrosine
La L-Tyrosine est un précurseur des hormones thyroïdiennes qui peut soutenir la régulation hormonale. Son coût est de 15 à 30 euros pour un pot de 1 à 2 mois. Veillez à l’administrer sous contrôle vétérinaire pour éviter tout déséquilibre.
L’homéopathie
Les remèdes homéopathiques sont utilisés pour rééquilibrer l’énergie et atténuer les symptômes de la thyrotoxicose.
Le Iodium 9CH
Le Iodium 9CH régule la thyroïde en cas d’excès d’iode. Son prix est de 5 à 10 euros par tube (granules) d’une durée de 1 à 2 mois.
Le Thyroidinum 9CH
Le Thyroidinum 9CH soutient la glande thyroïdienne et stabilise les hormones. Comptez 5 à 10 euros par tube (granules) pour une durée de 1 à 2 mois.
Le Lycopodium 5CH
Le Lycopodium 5CH est utilisé pour améliorer l’appétit et réduire l’agitation. Il vaut entre 5 et 10 euros par tube (granules) pour une durée de 1 à 2 mois. Notez que tous les granules homéopathiques sont à diluer dans l’eau ou à placer directement dans la gueule du chat.
Les médecines alternatives et énergétiques
Les médecines alternatives et énergétiques s’utilisent en complément des traitements vétérinaires pour soutenir les chats atteints d’hyperthyroïdie.
L’acupuncture
Le principe de l’acupuncture est de rééquilibrer l’énergie du corps en stimulant des points spécifiques pour réguler la thyroïde. Ses avantages sont de réduire le stress et d’améliorer le bien-être général. Une séance coûte entre 50 et 100 euros et il est recommandé d’en faire 1 par semaine puis par mois.
La Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC)
La MTC propose des formules (préparations) à base de plantes (comme la Rehmannia) pour équilibrer la chaleur excessive du corps liée à l’hyperthyroïdie. Son tarif est de 30 à 80 euros pour 1 mois.
Le Reiki et la massothérapie
Le Reiki et les massages félins sont des techniques douces pour calmer l’anxiété et réduire l’agitation de l’animal ; elles agissent sur le bien-être émotionnel et mental du chat.
De plus, elles stimulent son système immunitaire et lui apporte de nombreux bienfaits physiques. La séance revient à un prix compris entre 30 et 60 euros.
Quelle est l’espérance de vie des matous touchés par cette pathologie ?
Un chat atteint d’hyperthyroïdie peut vivre pendant de nombreuses années si la maladie est correctement traitée et suivie.
Selon une étude publiée en 2016, 89 % des félins diagnostiqués avec une thyrotoxicose ont survécu au moins 5 ans (après le diagnostic initial) et 30 % ont vécu jusqu’à 10 ans ou plus. Il faut savoir que la durée de vie du chat malade dépend :
- de son âge (les chats âgés étant plus à risque de développer des complications, cela peut réduire leur espérance de vie) ;
- du type exact et de la gravité de son trouble endocrinien ;
- du traitement choisi (de son efficacité et de son dosage) ;
- du mode de vie qui lui est apporté par son propriétaire (alimentation adaptée notamment).
Comment agir en prévention ?
L’hyperthyroïdie est difficile à prévenir complètement en raison de causes encore mal comprises, mais certaines mesures peuvent en réduire le risque ou permettre une détection précoce.
Voici quelques conseils préventifs :
Adoptez une alimentation adaptée et de qualité
Choisissez des croquettes et des pâtées équilibrées et de haute qualité, enrichies en nutriments essentiels, pour soutenir la santé globale du chat.
Évitez les aliments trop riches en iode ; en effet, des études suggèrent que des niveaux élevés d’iode dans l’alimentation peuvent être liés à l’hyperthyroïdie.
Par ailleurs, fuyez ou limitez au maximum les aliments qui contiennent des conservateurs ou substances chimiques, car ils affectent la santé thyroïdienne.
Minimisez l’exposition de l’animal aux substances toxiques
Évitez d’utiliser des sprays, nettoyants ou pesticides potentiellement toxiques à proximité de votre chat.
Préférez aussi des gamelles en céramique ou en acier inoxydable plutôt qu’en plastique, car certains plastiques libèrent des perturbateurs endocriniens.
Mais encore, veillez à donner de l’eau filtrée ou de bonne qualité à votre chat pour éviter l’accumulation de substances nocives.
Faites contrôler le félin régulièrement par un vétérinaire
Il est important de faire examiner votre chat par un vétérinaire au moins une fois par an, même s’il semble en bonne santé.
Si votre animal a plus de 7 ans, demandez un contrôle des niveaux de thyroxine (T4) dans ses bilans réguliers, au cas où le vétérinaire ne le propose pas.
Soyez aussi attentif aux signes précoces de la thyrotoxicose comme la perte de poids, une faim excessive ou un comportement hyperactif.
Créez un environnement sain à votre compagnon
Maintenir un environnement calme, propre et sécuritaire à votre compagnon aide à réduire son stress qui peut avoir un impact négatif sur son système endocrinien.
Prenez également soin de maintenir votre chat actif avec des jouets et des jeux, contribuant à sa bonne santé générale.
Restez sensibilisé aux facteurs génétiques et environnementaux du matou
Si c’est possible, renseignez-vous sur l’origine de votre matou et sur l’historique de santé de ses parents car certaines lignées peuvent être prédisposées à la thyrotoxicose.
Par ailleurs, si vous vivez en ville ou dans une zone polluée, prenez des mesures pour minimiser l’exposition du félin à l’air extérieur chargé de polluants.
Quelle alimentation donner à un chat touché par la thyrotoxicose ?
Lorsqu’un matou est diagnostiqué avec une hyperthyroïdie, son alimentation joue un rôle important pour soutenir sa santé.
Elle doit ainsi être bien adaptée pour aider à gérer les symptômes, réduire la progression de la maladie et améliorer sa qualité de vie. Voici les principales recommandations sur la nourriture du chat hyperthyroïdien :
Elle est pauvre en iode
L’iode est essentiel à la fabrication des hormones thyroïdiennes, ainsi une alimentation contrôlée en iode aide à limiter cette production chez les chats hyperthyroïdiens.
Vous devez donc éviter de leur donner des poissons, des fruits de mer et tout aliment enrichi en algues, car ils contiennent souvent de fortes quantités d’iode.
Évitez également les aliments industriels standards car leur apport en iode n’est pas contrôlé et ils sont susceptibles d’aggraver la maladie du félin.
Elle est riche en nutriments essentiels
L’hyperthyroïdie accélère le métabolisme, entraînant une perte de poids et de masse musculaire. Une alimentation riche en protéines animales aide alors à maintenir la masse musculaire et un poids normal.
De plus, les antioxydants naturels (vitamines E et C, sélénium et autres) renforcent le système immunitaire et protègent les tissus contre le stress oxydatif lié à la maladie. Mais encore, les acides gras oméga-3 réduisent l’inflammation et favorisent une meilleure santé globale.
Son apport calorique est contrôlé
Les félins hyperthyroïdiens brûlent plus de calories à cause de leur métabolisme accéléré. Ils doivent donc consommer suffisamment de calories pour éviter une perte de poids excessive.
Pour cela, il est recommandé de proposer une alimentation mixte (croquettes et pâtées) pour augmenter l’appétit, souvent réduit chez ces chats.
Notre choix de croquettes : Hill’s Prescription Diet – y/d Thyroid Care pour chat
Fondée en 1939, Hill’s Pet Nutrition est une marque reconnue mondialement pour ses croquettes et aliments pour chats et chiens. Souvent recommandée par les vétérinaires, elle est spécialisée dans la nutrition clinique et premium pour répondre aux besoins spécifiques des animaux.
Hill’s Prescription Diet est une gamme de la marque qui conçoit des formules thérapeutiques pour des problèmes de santé spécifiques (sur ordonnance vétérinaire).
Avantages
Les croquettes y/d Thyroid Care pour chat de Hill’s Prescription Diet contribuent à la bonne gestion de la fonction thyroïdienne.
Équilibrées, elles ont une teneur réduite en iode, en sodium et en phosphore, et se composent de vitamines, de minéraux (magnésium, calcium), d’oligo-éléments, d’antioxydants naturels et d’acides gras essentiels (issus d’huile de poisson) pour la peau et le pelage.
Renfermant également de la taurine et de la L-carnitine, elles constituent un repas diététique de qualité souvent prescrit par les vétérinaires.
Sachez qu’elles contiennent 32,2 % de protéines, 23,6 % de graisses, 5,7 % de cendres brutes, ainsi que des fibres et du bêta-carotène pour former un repas complet.
Prix
Sur le site Zooplus, ces croquettes thérapeutiques valent :
- 27,99 euros pour 1,5 kg (soit 18,66 euros le kilo) ;
- 43,49 euros pour 3 kg (soit 14,50 euros le kilo) ;
- 85,49 euros pour 2 fois 3 kg (soit 14,25 euros le kilo).
En cas d’abonnement, une remise de 10 % est accordée.
Avis
Les croquettes y/d Thyroid Care pour chat de Hill’s Prescription Diet sont reconnues comme efficaces dans la gestion de l’hyperthyroïdie chez le chat. Limitant l’apport en iode, elles sont une alternative non invasive pour réduire les taux d’hormones thyroïdiennes. De plus, elles soutiennent la santé global des félins, y compris les organes souvent affectés par la maladie (cœur, reins…).
Elles sont très appétentes et hautement digestes, mais il faut noter que leur coût est assez élevé et représente un investissement à long terme ; par ailleurs, elles ne conviennent pas en cas de comorbidités (maladies rénales avancées par exemple).
Que faire si un félin souffrant de la thyroïde ne mange plus ?
La thyrotoxicose peut entraîner une perte d’appétit chez certains chats, mais le symptôme le plus courant est une augmentation de la faim. Si votre compagnon refuse de manger, cela peut indiquer une progression de la maladie ou d’autres complications. Voici nos différents conseils pour réagir efficacement :
Consulter immédiatement un vétérinaire
Une perte d’appétit peut signifier des troubles secondaires à la maladie comme une insuffisance rénale, des problèmes cardiaques ou des effets secondaires liés aux traitements de l’hyperthyroïdie (comme le thiamazole ou le méthimazole).
Consultez vite un vétérinaire et indiquez-lui tous les symptômes associés de l’animal (vomissements, diarrhée, léthargie ou perte de poids rapide par exemple) pour l’aider à faire le bon diagnostic et traiter correctement le problème.
Adapter l’alimentation de l’animal
Proposez à votre matou des pâtées spécifiques pour chats malades, comme celles pour l’hyperthyroïdie (Hill’s Prescription Diet y/d humide), souvent plus appétentes que les croquettes.
Vous pouvez aussi chauffer légèrement la nourriture car cela améliore son arôme et incite le chat à manger. Pensez également à varier les textures : si votre animal mangeait des croquettes, essayez des aliments mous ou liquides pour faciliter la consommation.
Il est possible aussi de lui donner des petites portions de poulet cuit (sans assaisonnement) ou de poisson blanc qui vont stimuler son appétit à court terme, mais évitez les excès pour ne pas perturber son traitement.
Soutenir l’appétit du chat
Demandez à votre vétérinaire de vous prescrire des médicaments comme la Mirtazapine ou le Capromorelin (commercialisé sous le nom Entyce) qui peuvent stimuler l’appétit du félin.
Essayez aussi des suppléments nutritionnels comme les pâtes hypercaloriques (Nutri-Plus Gel par exemple) qui peuvent fournir des calories et des nutriments essentiels même ingérées en petites quantités.
Surveiller l’environnement du félin
Veillez à maintenir un environnement calme, propre et sécurisant pour l’animal. Placez sa nourriture dans un endroit isolé où il se sent à l’aise.
Nettoyez régulièrement ses gamelles, car les chats sensibles peuvent être rebutés par des odeurs persistantes sur leurs bols. Pensez à utiliser des contenants en céramique ou en acier inoxydable.
Revoir le traitement de l’hyperthyroïdie avec le vétérinaire
Certains médicaments traitant l’hyperthyroïdie, comme le thiamazole ou le méthimazole, peuvent provoquer des nausées et des pertes d’appétit.
Voyez votre vétérinaire pour ajuster le dosage ou envisager d’autres options de traitements, comme l’iode radioactif ou la chirurgie. Par ailleurs, si le professionnel de santé animale vous a recommandé un régime particulier (comme le Hill’s Prescription Diet – y/d Thyroid Care), il se peut que le chat ne le tolère pas bien et qu’il faille envisager un régime alternatif approuvé par votre vétérinaire.
Recourir à l’alimentation assistée si nécessaire
Si le chat ne mange plus depuis plus de 24 ou 48 heures, le vétérinaire peut conseiller des aliments liquides ou mous à administrer à l’aide d’une seringue.
Cela garantit un apport minimum en calories pour maintenir la santé du félin. Dans les cas les plus graves, une sonde naso-gastrique ou œsophagienne peut être posée temporairement pour assurer une nutrition adéquate.
Notre avis et nos recommandations sur le sujet
L’hyperthyroïdie est une affection fréquente chez les chats âgés, causée par une production excessive d’hormones thyroïdiennes (T3 et T4).
Elle peut entraîner une perte de poids, une hyperactivité, des vomissements ou une augmentation de l’appétit et de la soif. Sans remède, elle peut affecter le cœur, les reins et raccourcir la vie du chat.
Avec un diagnostic rapide et un traitement adéquat, la majorité des félins peuvent vivre une vie confortable et prolongée. Voici nos principales recommandations pour bien gérer cette pathologie :
Surveillez les symptômes et consultez un vétérinaire
Les symptômes classiques de la thyrotoxicose sont une perte de poids malgré un appétit accru, une agitation ou une hyperactivité inhabituelle, des vomissements, des diarrhées et/ou un pelage terne.
Les signes avancés sont une faiblesse musculaire, une léthargie ou des troubles cardiaques (tachycardie, souffle au cœur).
Si vous observez ces signes chez votre matou, consultez rapidement un vétérinaire pour des tests sanguins et une évaluation des niveaux d’hormones T4, afin de poser le diagnostic.
Choisissez le bon traitement avec l’aide du professionnel de santé
Une fois la pathologie confirmée, le vétérinaire vous orientera vers un ou plusieurs traitements possibles :
- Des médicaments qui contrôle les hormones thyroïdiennes (méthimazole ou thiamazole).
- Une chirurgie ou un traitement par l’iode radioactif pour une solution définitive.
- Une alimentation adaptée qui réduit l’apport en iode.
- D’éventuels traitements naturels pour rendre son confort à l’animal.
Suivez l’animal personnellement et médicalement
Une fois le traitement commencé, le propriétaire du chat et son vétérinaire doivent suivre régulièrement l’animal pour repérer les éventuels effets secondaires des médicaments choisis et en ajuster les doses le cas échéant.
Pour être sûr que le félin va bien, des tests fréquents seront effectués pour vérifier les niveaux hormonaux, ainsi que des bilans complets pour écarter toute complication (affection rénale par exemple).
FAQ
Quels sont les symptômes d’une hyperthyroïdie chez un chat ?
Les plus courants sont :
-
- une hypertension artérielle ;
-
- une perte de poids malgré une augmentation de l’appétit ;
-
- un pelage terne et une perte de poils ;
-
- des troubles respiratoires et des halètements ;
-
- une polydipsie et une polyurie (l’animal boit et urine plus que d’habitude) ;
-
- une activité accrue et une agitation générale ;
-
- des difficultés à déglutir ;
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- des changements de comportement (agressivité soudaine, peur) ;
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- des diarrhées et des vomissements ;
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- d’autres problèmes de santé.
Quel médicament administrer pour l’hyperthyroïdie féline ?
Le thiamazole ou le méthimazole sont fréquemment utilisés chez le chat dans le traitement de l’hyperthyroïdie. Ils inhibent la fixation de l’iode sur la glande thyroïde et diminuent ainsi la synthèse des hormones thyroïdiennes.
Quels sont les effets secondaires de l’hyperthyroïdie chez les matous ?
Si la maladie n’est pas traitée et que les taux d’hormones thyroïdiennes dans le sang sont très élevés, une crise aiguë thyrotoxique peut apparaître. Caractérisée par de la fièvre, de fortes palpitations, une grande agitation, une déshydratation et un état de faiblesse et de confusion, elle est heureusement rare.
À quelle vitesse l’hyperthyroïdie progresse-t-elle chez le chat ?
En l’absence de traitement, le chat hyperthyroïdien peut mourir d’une insuffisance cardiaque. La durée et la progression des signes sont très variables, allant de quelques semaines à plusieurs mois.
Quand faut-il avoir recours à l’euthanasie pour un chat atteint d’hyperthyroïdie ?
Un vétérinaire discute des soins de fin de vie d’un félin hyperthyroïdien et prend une décision thérapeutique en accord avec son propriétaire, lorsque l’animal montre une détérioration massive de sa santé, des douleurs extrêmes et une absence de réaction aux traitements.
Combien de temps un matou peut-il vivre avec une maladie rénale et une hyperthyroïdie ?
Un chat atteint de plusieurs pathologies ne vit généralement pas très longtemps, mais avec des soins attentifs et constants, il peut gagner deux à trois ans de vie.