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Les anticorps monoclonaux : nouveau traitement révolutionnaire pour l'arthrose du chien ?

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Nouveau traitement pour l'arthrose du chien

L’ostéoarthrose chez le chien se caractérise par des douleurs plus ou moins sévères causées par le frottement de deux os articulaires qui ne sont plus protégés par les cartilages désormais usés. La maladie est dite affecter plus de 40 % des canidés. En dépit de bons résultats de la part des méthodes classiques comme la médicamentation et les méthodes douces plus traditionnelles, le monde vétérinaire a décidé de mettre au point un nouveau traitement. Il s’agit d’anticorps monoclonaux qui puisent leurs origines dans la médecine humaine. Des recherches en immunothérapie canine ont permis de mettre au point un tout nouveau produit, le Bedinvetmab, aussi connu sous le nom Librela et fruit des laboratoires de la firme Zoétis. L’immunothérapie dans le traitement de l’arthrose du chien utilise l’anticorps comme élément de blocage d’une molécule pour en détruire l’interprétation neurologique. Il s’agit d’une version pour les articulations du Lokivetmab, focalisé quant à lui sur le traitement de la dermatite atopique.

Qu’est-ce que l’arthrose chez le chien ?

L’arthrose canine est une maladie évolutive et dégénérative. Elle naît de la détérioration du cartilage qui a initialement pour rôle de protéger l’os. Lorsque celui-ci n’est plus en état de le faire, les os se frottent directement les uns aux autres, causant leur effritement.

Cet effritement génère une inflammation et une douleur qui peuvent être variables en fonction du niveau de progression de l’affection. Lorsque les douleurs ne sont ressenties qu’en mouvement, il s’agit de l’arthrose. Mais lorsque le chien les reçoit également au repos, il s’agit dès lors d’arthrite.

Les causes de l’arthrose

Les causes peuvent être biologiquement naturelles ou non :

  • le vieillissement
  • le surpoids
  • le sous-développement articulaire dû à une dysplasie (hanche, coude, genoux), d’une carence en calcium lors de la croissance ou d’une luxation des rotules
  • des antécédents orthopédiques chirurgicaux
  • des blessures passées

Reconnaître les premiers symptômes

Il en convient de faire tout d’abord la distinction entre les différentes formes d’arthrose. On parle d’arthrose primaire (ou idiopathique) lorsque la cause de l’affection est connue. Il s’agit ainsi d’anomalies osseuses (dysplasie) ou de blessures de type lésion ligamenteuse, érosion du cartilage, infection articulaire, fracture, etc. il peut également s’agir d’une maladie auto-immune.

Lorsqu’elle est le résultat de l’érosion cartilagineuse due à la vieillesse, il s’agira d’arthrose secondaire. Contre toute attente, les premiers signes ne varient cependant pas selon ces deux types :

  • une réticence à bouger au réveil
  • des membres rigides
  • des douleurs articulaires en mouvement
  • des enflures articulaires
  • l’irritabilité
  • une réticence à être touché ou massé sur les zones concernées

Le dernier point est la raison pour laquelle il ne faudra pas masser l’animal directement sur ses zones douloureuses dans le cadre de la phytothérapie ou l’aromathérapie.

A la découverte des anticorps monoclonaux

On doit cette révolution au laboratoire vétérinaire Zoétis qui décide de développer des anticorps monoclonaux pour chiens et chats afin de traiter plus durablement l’affection.

L’objectif est de se focaliser sur le processus neuronal impliqué dans la reconnaissance et l’interprétation de la douleur afin de neutraliser sa lecture. Il s’agit en réalité d’une alternative thérapeutique encore en cours de développement chez les animaux et d’amélioration chez les humains.

La genèse du traitement

Tout a commencé lorsque les chercheurs découvrent que la molécule NGF était à l’origine de la douleur arthrosique. Il s’agit d’une molécule qui est présente dans l’articulation de façon naturelle en environnement sain, mais qui se multiplie lorsque la jointure est en état inflammatoire et touchée par une maladie.

La molécule se charge alors de transmettre les informations au sujet de la douleur au système nerveux via des chaînes de réactions chimiques. Le laboratoire a alors cherché le moyen de neutraliser l’action de la molécule en annihilant sa surproduction en contexte arthrosique.

Fonctionnement et atouts des anticorps monoclonaux

Les anticorps monoclonaux sont avant tout des molécules qui sont entièrement reproduites et fabriquées en laboratoire à partir de souches cellulaires vivantes. Elaborées par clonage, elles se ressemblent toutes mais sont génétiquement modifiées par rapport à la souche originale afin de convenir à l’usage voulu. On les injecte ensuite dans l’organisme pour y désactiver un virus ou une molécule.

Ici, il est toutefois question de contrer les effets d’une maladie inflammatoire. Une fois le facteur cellulaire identifié, il est reproduit pour fonctionner comme n’importe quel anticorps naturel. De ce fait, il est également éliminé comme toute protéine classique, ce qui requiert très peu l’implication des reins et du foie.

Les anti-NGF pour chiens arthrosiques affichent plusieurs atouts non négligeables :

  • une seule injection par mois est nécessaire pour soulager des douleurs articulaires
  • les injections limitent les impacts sur les autres organes étant donné que l’anti-NGF ne s’attaque qu’à un élément ciblé
  • pas d’interaction à ce jour avec d’autres sources médicamenteuses
  • aucun effet secondaire notable à noter à ce jour

Les effets secondaires du nouveau traitement

De ce fait, nous ne pouvons que difficilement parler d’effets secondaires au produit, mais plus de réactions à l’injection. Il faut savoir qu’elles sont bien moindres en comparaison avec d’autres méthodes. Elles sont de très courte durée et relativement mineures.

Les plus courants sont :

  • les frissons
  • les vomissements
  • moins de souffle
  • une respiration sifflante
  • une baisse de la pression artérielle
  • une grande fatigue

Le prix de ce nouveau traitement pour l’arthrose du chien

Bien sûr, comme toute innovation technologique de pointe, une boîte d’injection ne peut être bon marché. Il faudra compter environ 85 € pour le Labrador et un peu moins cher, 70 €, pour un Berger allemand, hors coûts de consultation. Vous ne trouverez ainsi aucun traitement anti-NGF pour l’arthrose à moins de 50 €. Un tarif toutefois dérisoire pour offrir du répit au chien souffrant.

Comment obtenir ce traitement ?

Aujourd’hui, les animaux peuvent bénéficier de 3 biothérapies, une pour l’atopie du chien, une pour l’arthrose du chat et une autre pour l’arthrose chez le chien. Il est sous l’entièrement responsabilité du spécialiste. Ce traitement n’est pas disponible en vente libre.
Il fera l’objet d’un diagnostic posé par un vétérinaire qui se chargera ensuite de l’administrer à l’animal. Il ne s’agit ainsi pas d’une solution auto-médicamenteuse.

Quels sont les avis des vétérinaires ?

L’opinion des vétérinaires au sujet des anti-NGF est positive bien que les médicaments qui en incluent, qu’il s’agisse du marché animal, soient relativement récents. Des rapports d’études sont toutefois d’ores et déjà disponibles en France au sujet de Lokivetmab (dermatite) et Bedinvetmab (arthrose).

Ces études mettent en exergue l’apparente efficacité du processus. L’approfondissement des analyses et surtout la longévité des pratiques permettront de mieux rendre compte des effets indésirables et limites potentielles de ces options thérapeutiques. Mais celles-ci semblent, jusqu’ici, être entièrement validées par les experts qui ne s’interrogent que sur un dernier point : la tolérance des molécules chez l’ensemble des chiens à plus long terme.

Les alternatives à ce nouveau traitement

Il est important de noter que l’arthrose est une affection qui ne connaît a priori pas de guérison, mais des rémissions. Il existe toutefois plusieurs manières d’en ralentir l’évolution. Outre les solutions médicamenteuses que nous avons déjà mentionnées, il reste les méthodes douces.

Les soins de médecine douce

Suite au diagnostic de la maladie, le spécialiste physiothérapeute peut choisir l’une de ces méthodes ou une approche plurielle afin de traiter le cas arthritique :

  • l’hydrothérapie : la rééducation en piscine permet essentiellement d’assouplir les muscles et les articulations grâce à la poussée d’Archimède. Il est aussi question de remuscler l’animal pour protéger ses articulations.
  • les ultrasons : ils servent à contrer la rigidité articulaire et de soulager le chien de la douleur. Il s’agit d’une méthode absolument non invasive.
  • l’électrostimulation : de la même façon, cette technique permet aussi de remuscler l’animal de manière externe.

Il faut savoir que les ondes dites « de choc » démontrent une grande capacité à dynamiser et assouplir les articulations ainsi que les muscles. Parallèlement, elles participent à l’exercice anti-inflammatoire.

La rééducation fonctionnelle par le massage

Il existe également la rééducation par le massage. Elle affiche plusieurs objectifs dont :

  • le soulagement de la douleur
  • le gain de muscle du membre endolori
  • le regain de mobilité

Il est préconisé d’entamer la rééducation fonctionnelle par le massage relativement tôt pour de meilleurs résultats. Elle pourra être mise en place dès l’apparition des premiers signes : douleurs, boiteries, sensibilités tactiles.

Les étirements et les massages sont deux méthodes entièrement complémentaires pour la détente articulaire et musculaire. Ils pourront être mis en place par un physiothérapeute, un kinésithérapeute pour animaux ou réalisés directement à domicile par le propriétaire après maîtrise des techniques de massothérapie.

Les autres moyens de soulager et de réduire les douleurs arthrosiques chez le chien

L’approche thérapeutique doit être multimodale afin de pouvoir être pleinement efficace :

  • la mise en place d’une nutrition adaptée : elle place le contrôle ou la perte de poids au cœur de son système étant donné qu’il s’agit d’un facteur déclencheur important.
  • la physiothérapie : elle comprend les méthodes de massage des zones situées autour des articulations douloureuses.
  • la mise en place d’activités physiques adaptées : il s’agit notamment de promenades courtes, mais régulières, d’hydrothérapie ou encore de jeux de rééducation et thérapeutiques.
  • le traitement médicamenteux : il pourra inclure le retour aux stéroïdiens si les premières méthodes ne suffisent pas à calmer les douleurs.
  • la mise en place d’un environnement adapté : étant donné que le mouvement est mis en cause, il sera question de lui offrir un harnais qui le maintienne parfaitement lors de balades, de surélever sa gamelle ou de lui proposer un matelas à mémoire de forme pour un meilleur sommeil.

Les traitements médicamenteux

Il se décline sous deux formes, les anti-inflammatoires stéroïdiens et les non stéroïdiens :

  • les anti-inflammatoires non stéroïdiens : les AINS sont fabriqués à but thérapeutique, mais sont disponibles en pharmacie et boutiques de parapharmacie animale à la vente libre. Ils peuvent se composer de : carprofène, kétoprofène, flunixine, piroxicam ou encore de méloxicam.
  • les anti-inflammatoires stéroïdiens : il s’agit de la dernière étape avant la chirurgie lorsque les méthodes douces n’ont plus aucune efficacité chez le sujet. Ces immunosuppresseurs et antiallergiques se composent de corticoïde pour la réduction des douleurs.

La nutrition

L’alimentation est un passage obligé du traitement anti-arthrose. Il s’agira de garantir des protéines solides capables de maintenir une masse musculaire de fer chez le chien, de réduire les glucides et toute source susceptible de faire gagner du poids. Mais ce sont surtout les compléments alimentaires comme la glucosamine, la chondroïtine ainsi que certaines plantes qui joueront un rôle antalgique primordial :

  • le curcuma
  • l’ortie
  • l’harpagophytum
  • le CBD
  • la Reine-des-prés
  • le romarin
  • le lin

L’activité physique adaptée

Malgré les douleurs ressenties lorsqu’il bouge, le chien a besoin de se mouvoir pour étirer ses membres. L’immobilité a tendance à aggraver la rigidité de ses articulations et de ses muscles. Ainsi, en parallèle à quelques massages, il pourra être intéressant d’adapter les promenades. Des balades trop longues pourraient le fatiguer et provoquer excessivement ses articulations.

La meilleure méthode est de miser sur de courtes sorties, mais régulières. Il faudra également suivre son rythme et ne pas le forcer à faire ce qu’il n’a pas envie de faire.

La phytothérapie et l’aromathérapie

Trois méthodes douces sont particulièrement appréciées des chiens souffrant d’arthrose, d’autant qu’elles sont efficaces : la phytothérapie, l’homéopathie et l’aromathérapie.
Masser votre meilleur ami canin peut l’aider à relâcher la tension de ses muscles ainsi que le stress que la rigidité des tissus articulaires entraîne. Pour cela, vous avez à votre disposition des huiles ainsi que des gels de massage. L’argilothérapie peut aussi être de rigueur si les cataplasmes d’argile fonctionnement sur votre animal.

Notre avis sur le nouveau traitement pour l’arthrose du chien

Le but de ce traitement est d’apporter une solution durable, effective, qui fonctionne sur tous les chiens et ce, sans effet secondaire notable. Les anticorps monoclonaux semblent répondre favorablement à ces critères et remplissent de meilleures fonctions que la radiothérapie ou encore certaines chirurgies.

Les anti-NGF ont un avantage sur les autres méthodes sur leur action en isolation. Dès lors qu’ils décèlent les principaux traits d’une molécule problématique, ils s’attaquent à sa reproduction et neutralisent l’effet sans affecter les autres cellules saines. Ils sont capables de prendre en charge aussi bien les petites occurrences que les plus invisibles ou naissantes.

FAQ

D’où provient l’efficacité des anticorps monoclonaux ?

Ce sont des molécules reproduites, fabriquées et modifiées en laboratoire pour traiter des maux. Ils réussissent à agir grâce à leur ressemblance quasiment optimale aux anticorps naturels générés par le système immunitaire du chien.

Quelle est la durée d’efficacité d’une injection ?

Généralement, chaque injection démontre des résultats probants sur un mois entier aussi bien sur la qualité de la mobilité que sur l’absence de douleurs en mouvement.

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