manage_search

Le sida du chat : signes, causes et traitements

  1. Les soins >
  2. Soin du chat >
  3. Maladies du chat >
  4. Sida du chat
Sida du chat

Le virus de l’immunodéficience féline (FIV) se définit comme une grave infection virale chez le chat. On estime ainsi que 15% des chats en sont porteurs. Découvert au milieu des années 80, ce syndrome non transmissible à l’homme s’apparente à un virus proche du Sida. Le FIV impacte toutes les parties du monde où vivent des chats en ciblant particulièrement les populations de mâles entiers qui présentent plus de risques d’infection. Découvrez-en plus sur le sida du chat…

Qu’est-ce-que le FIV du chat ?

Le virus de l’immunodéficience féline (FIV) est ce que l’on appelle un lentivirus, un virus responsable de maladies à évolution lente qui touche, selon le cas, le système nerveux central ou, comme dans le cas du FIV, le système immunitaire. En raison de la lente progression de la maladie, le chat peut vivre en bonne santé plusieurs années avant qu’apparaissent les premiers signes de la maladie.

Le FIV est une maladie chronique ce qui signifie qu’une fois le chat infecté, il devient porteur du virus pour le reste de sa vie. De nombreux félins contaminés peuvent ainsi vivre très longtemps avec le virus sans pour autant développer une maladie clinique et mortelle.

Le virus du FIV se loge dans le sang ou la salive du chat mais ne peut vivre que quelques minutes à l’air libre. Il se transmet par les morsures. Les chats les plus exposés sont donc naturellement les mâles non stérilisés qui ont l’habitude de vagabonder en extérieur et de se battre.

Comment agit le virus FIV ?

Le virus infecte les globules blancs. Rappelons que ces leucocytes que l’on retrouve dans le sang et les tissus lymphatiques jouent un rôle essentiel dans la défense de l’organisme contre les bactéries et les virus. Après l’infection, la fonction normale des globules blancs est perturbée.

Au fur et à mesure de l’évolution de la maladie, l’animal se trouve beaucoup plus exposé aux agents pathogènes présents dans son environnement. En temps normal, un chat en bonne santé, grâce à son système immunitaire, résiste bien aux différentes attaques virales et bactériennes. En revanche, l’atteinte de son système immunitaire fragilise l’animal. Par manque de défense efficace, le chat est donc plus exposé à contracter des maladies graves. En clair, le chat ne meurt pas du FIV mais plutôt des infections que son organisme n’est plus en capacité de combattre.

La maladie évolue selon 3 étapes successives :

  • La primo-infection caractérisée par des symptômes à peine visibles. Le chat est atteint d’une légère fatigue et fièvre. Une imperceptible modification de la taille des ganglions lymphatiques peut se produire.
  • La phase asymptomatique qui peut durer plusieurs années. Lors de cette étape, le chat est porteur du virus sans pour autant être malade. Pendant cette période, l’animal est très contagieux pour ses congénères.
  • La phase active qui provoque une immunodéficience. Cette phase peut avoir lieu plusieurs années après la contamination. Les globules blancs de l’animal sont altérés en même temps que son état de santé général. Le chat développe un large panel de maladies bactériennes, parasitaires, mycosiques, virales …
  • La phase terminale (SIDA). Elle peut durer plusieurs mois. Elle concerne environ 10 % des chats porteurs de FIV. L’affaiblissement du système immunitaire est tel qu’aucune guérison n’est possible. Le chat contracte une maladie dont il ne pourra pas se remettre.

La contamination

Malgré ses similitudes avec le VIH humain (sida humain), le FIV ne se transmet qu’entre chats et non aux autres animaux ou aux humains. Le FIV n’est donc pas une zoonose. Comme cité précédemment, le virus se propage uniquement via les morsures des chats entre-eux, quel que soit la race ou l’âge des chats. La transmission ne peut avoir lieu par les gamelles, la nourriture ou le simple toucher. En conséquence, les chats qui cohabitent ensemble en bonne intelligence, sans se battre, ne courent aucun risque d’infection.

L’autre vecteur de la maladie peut être le lait maternel ou la naissance par elle-même. Une femelle contaminée peut donc transmettre le virus à ses petits en les allaitant ou en les mettant bas.

Rassurez-vous, les chats ne peuvent se contaminer par simple contact de proximité, voire indirectement via des objets. Le virus, extrêmement fragile, ne résiste pas longtemps à l’air libre. Un chat vivant en appartement qui ne croise jamais d’autres congénères a donc très peu de risques de contracter le FIV.

L’espérance de vie

Un chat séropositif, infecté par le FIV, peut vivre aussi longtemps qu’un chat sain, non contaminé, tant qu’il ne contracte aucune maladie infectieuse. C’est la raison pour laquelle il convient de protéger l’animal contre toute atteinte de maladie.

En effet, le FIV peut entraîner une large variété de pathologies chez le chat, notamment des infections chroniques.
Sur ce point, on peut dire que les chats porteurs de cette maladie virale, plus vulnérables, présentent une espérance de vie plus courte que les chats non infectés.
Cependant, il n’existe aucune règle : si l’animal reçoit des traitements anti parasitaires réguliers, s’il bénéficie d’une alimentation de qualité et fait l’objet d’une surveillance vétérinaire rigoureuse, il vivra sans problèmes de nombreuses années.

Les causes

Comme indiqué dans la partie « contamination », le virus de l’immunodéficience féline se propage uniquement et directement par contact.

Par les morsures

Présent dans la salive, le virus se transmet par les morsures des chats entre-eux. Les chats errants sont donc plus prédisposés à l’attraper en raison des bagarres (principalement des mâles non castrés) fréquentes dans ces populations félines.

Par transmission maternelle

Une mère infectée peut contaminer ses chatons à la naissance ou lors de l’allaitement. Dans certains cas, plus rares, il arrive que les petits contractent le virus lorsque leur mère FIV les lèche. La transmission est d’autant plus probable lorsque la mère en est au début de l’infection.

Lors de l’accouplement

La femelle contaminée lors de l’accouplement n’est généralement pas infectée par le sperme du chat porteur du virus mais par la morsure que ce dernier lui inflige. Cette morsure située généralement dans le cou marque la volonté de domination du mâle.

Les signes qui ne trompent pas

En général, la maladie se déclenche seulement lorsque le chat infecté a passé l’âge de 5 ans. Il n’existe pas de symptômes spécifiques associés au FIV et tous les chats porteurs du virus ne présentent pas les mêmes signes de la maladie, voire ne les développent pas de la même manière. Le chat peut même ne présenter aucun signe clinique durant plusieurs années.

Cependant, quelques signes cliniques restent révélateurs de la maladie :

  • La diminution de l’appétit, l’amaigrissement et la perte de poids
  • Un pelage terne, perte de poils
  • La léthargie
  • La fièvre
  • Le gonflement des ganglions lymphatiques (lymphadénopathie).
  • Des dysfonctionnements respiratoires, intestinaux (diarrhées), cutanés, oculaires… Il s’agit le plus souvent d’inflammations chroniques. On peut également constater une inflammation de la muqueuse buccale et des articulations.
  • Des problèmes neurologiques avec atteinte au cerveau chez certains chats.

Dès l’apparition de l’un ou plusieurs de ces signes, seule une consultation et des examens vétérinaires poseront le bon diagnostic.

La détection clinique du virus du chat

Les vétérinaires utilisent généralement les tests sanguins pour diagnostiquer le FIV. Ces tests fonctionnent selon le principe de la recherche d’anticorps produits par le système immunitaire du chat. Si l’animal développe des anticorps, cela indique la présence du virus. Le prélèvement de quelques gouttes de sang vont donner des résultats fiables en une dizaine de minutes.

Un chat atteint par le FIV peut produire des anticorps quelques semaines voire plusieurs mois après l’infection. Il n’existe aucun délai défini. De ce fait, la révélation d’un test négatif ne peut pas exclure définitivement une infection récente par le FIV.

Pour plus de sûreté, le vétérinaire complète le test sanguin par des tests PCR destinés à détecter la présence d’ARN viral dans le sang.

Lors de l’adoption d’un jeune chat, il est toujours conseillé de procéder au dépistage du chaton lors des premières visites chez le vétérinaire.

Les traitements possibles

Il n’existe à ce jour aucun traitement curatif efficace pour guérir un chat et éliminer le FIV de son organisme. Le virus restera présent dans le système immunitaire du chat toute sa vie.

Même si la nouvelle d’un diagnostic positif au FIV vous alarme, rassurez-vous, des traitements sont possibles et la majorité des chats infectés peuvent vivre en pleine forme de nombreuses années.

Pour traiter un chat séropositif, plusieurs traitements sont envisageables :

Les traitements antiviraux

Certains traitements antiviraux utilisés dans le cadre de traitement chez les humains atteints du VIH ont donné de bons résultats chez les chats.
Parmi ces traitements il faut citer les interférons (IFN) qui sont des protéines produites suite à une infection virale. Elles déclenchent des réactions de résistance aux virus dès qu’elles se fixent sur leurs celulles cibles.
Il faut également évoquer la Zidovudine (AZT), le premier traitement antirétroviral utilisé pour le VIH et le SIDA. Le seul inconvénient de ces soins réside dans leur prix encore très onéreux.

Booster le système immunitaire

Le traitement du FIV passe aussi par le développement des défenses naturelles du chat.

Avec l’alimentation

Une alimentation riche en nutriments fournira à l’animal les sources alimentaires indispensables au bon fonctionnement de son organisme. Privilégiez une alimentation riche en vitamines, minéraux et antioxydants. Les protéines contiennent également des acides aminés qui donneront au chat tout ce dont il a besoin pour repousser les agents pathogènes.

N’hésitez pas à complémenter l’alimentation de votre chat avec des comprimés de vitamine C ou des comprimés riches en zinc pour renforcer les défenses de l’animal face aux rhumes. Les compléments alimentaires formulés à partir de plantes et d’actifs naturels, riches en vitamines et oligo-éléments possèdent par ailleurs des propriétés antivirales, antiparasitaires ou antibactériennes.

L’amélioration naturelle de l’immunité de votre chat passe aussi par l’administration de compléments probiotiques, à base de spiruline, d’échinacée ou de produit tel que le propolis obtenu grâce aux ruches.

Par l’exercice physique

Les promenades régulières et l’exercice physique sont tout aussi importants pour renforcer l’immunité féline. En réduisant le stress, l’activité physique élimine un facteur de risque en matière d’immunodéficience.

La prévention

Aucun vaccin n’existe pour empêcher la contamination au FIV du chat. Il est donc vivement recommandé de protéger le chat de toutes les maladies opportunistes auxquelles l’animal ne serait pas en mesure de faire face. Les mesures préventives portent essentiellement sur :

La stérilisation

La stérilisation des chats réduit le risque de bagarre des mâles entre eux et, par voie de conséquence, de propagation du virus.

L’hygiène de vie

L’hygiène et la propreté de l’environnement du chat sont tout aussi importantes. Veillez à ce que la litière de votre animal soit régulièrement nettoyée.

Un traitement antiparasitaire

Les puces et les tiques risquent aussi d’augmenter le risque d’infection en affaiblissant le système immunitaire du chat. L’usage d’antiparasitaires aidera à limiter ces infestations.

Des tests réguliers

En cas de doute, si votre chat s’est trouvé en contact avec un chat inconnu ou porteur du virus, seuls des tests réguliers permettront de savoir s’il est ou non contaminé.

Sida du chat et coryza : quelles différences ?

Le sida du chat et coryza sont 2 maladies félines sont parfois confondues et pourtant elles diffèrent sur plusieurs points :

Sida du chat (FIV)Coryza
Nature de la maladie : de quoi parle-t-on ?
Il s’agit du syndrome de l’immunodéficience féline provoquée par le virus du même nom.
L’infection au FIV rend le chat vulnérable aux infections opportunistes.
Le coryza est aussi appelé « grippe du chat ». C’est une maladie très contagieuse et potentiellement grave qui provoque fièvre et grande fatigue.
Le coryza est dû à la réunion de plusieurs virus différents dont un du groupe des herpès.
Les principaux symptômes
Perte d’appétit, pelage terne, apathie, fièvre, ganglions gonflés, problèmes respiratoires, digestifs, cutanés ou oculairesSignes respiratoires (toux, éternuement), écoulement du nez, des yeux (larmes), perte d’appétit.
Le mode de contamination
Par morsure via la salive.
Parfois via le lait maternel.
Par contact.
La maladie touche principalement les chats vivants en communauté.
Le traitement
Pas de traitement.
Apports de compléments alimentaires pour booster l’immunité
Limitation des complications bactériennes au moyen d’antibiotiques.
Un traitement local permet aussi de fluidifier et d’évacuer les sécrétions nasales.
La prévention
Pas de vaccination possible.
La prévention consiste à protéger le chat des maladies opportunistes.
Il faut prévoir 2 injections puis un rappel annuel.

Sida du chat et leucose : quelles différences ?

La leucose féline, une maladie virale grave, très répandue ressemble par certains côté au sida du chat avec là aussi, quelques différences.

Sida du chat (FIV)
Leucose féline (FeLV)
Nature de la maladie : de quoi parle-t-on ?
Il s’agit du syndrome de l’immunodéficience féline provoquée par le virus du même nom. L’infection au FIV rend le chat vulnérable aux infections opportunistes.
La leucose féline est une grave maladie infectieuse du chat à échéance mortelle. Elle est causée par un rétrovirus, le Feline Leukemia Virus (FeLV).
Les principaux symptômes
Perte d’appétit, pelage terne, apathie, fièvre, ganglions gonflés, problèmes respiratoires, digestifs, cutanés ou oculaires
Fièvre, abattement, perte de poids, perte d’appétit, troubles digestifs, troubles respiratoires
Le mode de contamination
Par morsure via la salive. Parfois via le lait maternel.
Le mode de contamination est uniquement par contact direct et rapproché avec un chat malade.
Le traitement
Pas de traitement. Apports de compléments alimentaires pour booster l’immunité et éviter les surinfections
Pas de traitement. Apports de compléments alimentaires pour booster l’immunité et éviter les surinfections
La prévention
Pas de vaccination possible. La prévention consiste en la stérilisation et en une protection du chat contre des maladies opportunistes.

Le vaccin contre le FeLV est efficace à 100% et sans effets secondaires. Il faut prévoir 2 injections puis un rappel annuel.

Notre avis sur le sida du chat

Le SIDA du chat est une maladie féline aux symptômes semblables au SIDA humain. Si votre chat a contracté le FIV, son espérance de vie n’est pas pour autant compromise dans les prochaines années.
Pour qu’il vive le plus longtemps possible il est essentiel de renforcer son système immunitaire. Vous rendrez ainsi votre chat moins vulnérable aux maladies qu’il ne serait pas en capacité de combattre.
La vaccination n’est pas possible, seule la prévention aide à éviter la contamination.
Stériliser un chat c’est lui éviter des bagarres et de potentiels risques de contracter le virus.

FAQ

Est-ce qu’un chat peut vivre avec le sida ?

Oui, un chat peut parfaitement vivre avec le sida et même très longtemps ! En effet, tous les chats infectés par le FIV ne développent pas de maladies graves à issue mortelle. S’ils sont bien surveillés sur le plan médical et s’ils reçoivent une alimentation destinée à booster leur système immunitaire les chats séropositifs peuvent vivre aussi longtemps que les autres.

Comment meurt un chat atteint du sida ?

Un chat atteint du Sida meurt de la même façon qu’un humain porteur du VIH qui a développé un sida. On ne meurt pas du sida mais des pathologies induites par le virus. Lorsque la maladie se développe, on constate chez le chat l’apparition de tumeurs, d’atteintes rénales et neurologique qui conduisent à la mort de l’animal.

Partager ce contenu

Bons plans, conseils, ne manquez aucun conseil !

Conseils-animaux.fr, 2024