Pourquoi le berger allemand est-il disposé à avoir une dysplasie de la hanche ?
Comme tous les chiens de grande taille, le berger allemand peut présenter des prédispositions génétiques de cette maladie. De plus, les conditions environnementales sont également des facteurs de risque qu’il développe cette maladie.
Qu’est-ce que la dysplasie de la hanche ?
Il s’agit d’un défaut de maturation du cotyle qui empêche que la tête du fémur s’y insère correctement.
La hanche du chien
Cette partie du corps permet de connecter le membre postérieur au bassin. On trouve, d’une part, une excavation du bassin (le cotyle), et d’autre part la partie haute de l’os de la cuisse (la tête fémorale).
Le cotyle et la tête fémorale doivent parfaitement s’ajuster pour assurer une excellente stabilité.
La dysplasie de la hanche, une maladie du squelette
Cette maladie du squelette entraîne une malformation progressive de la hanche qui provoque une instabilité ou une laxité de l’articulation de la hanche. Le chien n’est pas atteint à sa naissance, car cette affection n’est pas congénitale. Elle apparaît pendant sa croissance, soit suivant la race entre 3 et 18 mois.
En raison de la laxité articulaire, la tête fémorale se subluxe progressivement et appuie trop fortement sur la partie dorso-latérale de la cavité cotyloïde. Cette instabilité articulaire provoque une usure anormale du cartilage. Petit à petit, elle entraîne la formation d’excroissances osseuses et de tissus cicatriciels. Ces troubles favorisent le développement d’une arthrose secondaire.
Il existe 5 degrés dans la dysplasie :
- aucun signe de dysplasie (classe A) ;
- état des hanches quasi normal (classe B) ;
- légère dysplasie (classe C) ;
- dysplasie moyenne (classe D) ;
- dysplasie grave (classe E).
Bon à savoir : il existe également la dysplasie du coude chez les chiens de grande race (golden retriever, labrador…). C’est une anomalie de développement, souvent bilatérale, qui peut provoquer des boiteries.
Les causes génétiques
Cette affection est une maladie héréditaire qui est liée à de nombreux gènes. Dans les années 2000, l’essor de la génétique moléculaire canine avait laissé espérer qu’il serait relativement facile d’identifier les allèles de prédisposition à la dysplasie de la hanche. Mais les résultats n’ont pas permis de valider les loci de prédisposition. De plus, les animaux porteurs de la dysplasie n’expriment pas toujours la présence de la maladie, ce qui empêche de l’éradiquer en pratiquant une stricte sélection génétique.
Chien populaire, le berger allemand souffre d’une sélection orientée vers des critères de performance ou d’esthétique assez stricts. Ces contraintes appauvrissent le patrimoine génétique en évinçant des individus sains des élevages. La transmission héréditaire d’anomalies articulaires est donc particulièrement présente au sein de cette race.
Notez également que le berger allemand présente une inclinaison naturelle de son dos vers l’arrière. Cette caractéristique est susceptible d’accentuer l’usure du cartilage en modifiant la répartition du poids sur les hanches.
Les causes environnementales
Si cette affection est majoritairement génétique, d’autres facteurs environnementaux peuvent intervenir. L’élevage du chien joue un rôle essentiel dans le développement de cette maladie. Ainsi, une croissance trop rapide et une activité physique trop intense sont des facteurs favorisant l’évolution de la dysplasie.
Le développement accéléré du chien entraine une synchronisation hasardeuse entre la croissance des os d’une part, et des muscles, tendons et ligaments d’autre part. C’est un contexte qui favorise l’instabilité articulaire. Si celui-ci s’ajoute à la pratique excessive ou inadaptée du sport, les hanches en plein développement peuvent être fragilisées. Les sauts fréquents, les courses intenses font partie des mouvements à éviter chez le chiot en période de croissance.
Autre cause possible de dysplasie chez le berger allemand : l’obésité due à une alimentation trop riche. N’oubliez pas que tous les chiens atteints d’une dysplasie doivent rester minces. Un surpoids, même léger, augmente la pression sur les articulations. S’il survient tôt dans la vie du chien, il peut précipiter l’apparition des symptômes chez un animal génétiquement prédisposé.
Les symptômes
Certains signes doivent vous inciter à consulter un vétérinaire pour qu’il puisse rapidement dépister une éventuelle dysplasie de la hanche chez votre chien. Ils sont nombreux et diffèrent selon l’âge du berger allemand. Ainsi, vous pouvez remarquer certains signes qui doivent vous alerter.
À noter : l’intensité des symptômes n’est pas toujours proportionnelle à la gravité de la dysplasie. Certains chiens se plaignent très peu alors que la radiographie de contrôle montre des lésions importantes sur les articulations.
Les signes comportementaux et locomoteurs qui ne trompent pas
Si vous connaissez bien la race du berger allemand et ses caractéristiques, vous dépisterez aisément ces signes inhabituels qui évoquent une dysplasie de hanche.
Une boiterie plus ou moins marquée
Race naturellement active, agile et endurante, le berger allemand présente une constitution robuste. Surveillez toute boiterie, même légère, qui apparait après une promenade ou une session de jeu : elle indique certainement un début de dysplasie. Si l’animal se montre raide en fin de journée, sans raison apparente, c’est aussi un signe préoccupant.
Un déséquilibre dans la démarche
Observez de plus près la démarche du chien. Alors qu’un animal en bonne santé présente une allure souple, fluide, avec un port de toute noblesse, un berger allemand atteint de dysplasie de hanche se montre plus instable. Ses hanches, notamment, effectuent des mouvements de balancier. Pour compenser la douleur ou la faiblesse des pattes arrières, le chien peut aussi réaliser des sauts de lapin en propulsant ses deux pattes en même temps.
Des positions antalgiques
Le berger allemand se relève généralement d’un mouvement vif après sa sieste. S’il présente une raideur, que le mouvement lui demande un effort, il traduit sans doute une gêne inhabituelle. Prêtez attention à votre chien lorsqu’il est assis. Les bergers allemands adoptent une position droite et équilibrée, sauf s’ils souffrent. La douleur dans l’articulation coxo-fémorale entraine parfois un décalage d’une patte sur le côté en position assise. Debout, le chien atteint de dysplasie tend à avoir les pattes arrières plus écartées que la normale.
Un refus devant certaines activités
Qui, mieux que le berger allemand, aime courir, sauter et jouer ? Si l’animal se montre réticent à monter des escaliers, à bondir pour attraper une balle, c’est un signe plutôt inquiétant. Vérifiez son degré d’activité spontanée. Curieux et alerte, le berger allemand reste rarement inactif. Un désintérêt pour l’environnement, une tendance à s’isoler peuvent refléter la présence d’une douleur dans la hanche.
Des troubles du comportement
Face à son maître, le berger allemand bien portant se montre obéissant et tolérant au contact. Une agressivité soudaine au toucher des hanches traduit souvent l’apparition de douleurs. C’est aussi le cas du léchage excessif, un comportement assez inhabituel chez un chien aussi stoïque.
Les indices physiques et biomécaniques
La dysplasie de hanche du berger allemand se remarque notamment par des symptômes d’ordre physique et mécanique.
Une fonte musculaire des membres postérieurs
La musculature arrière du berger allemand est bien développée. Si vous remarquez une fonte visible des muscles à ce niveau, cela sous-tend une utilisation trop faible des membres postérieurs. Elle découle certainement d’une douleur chronique.
Des défauts au niveau des hanches
Toute asymétrie palpable dans les hanches peut évoquer une déviation de l’articulation chez cette race habituellement bien équilibrée. Le berger allemand est un chien mobile, très athlétique. S’il perd de l’amplitude dans les membres postérieurs, que la hanche résiste à l’étirement, c’est un signe probable de dysplasie.
Un bruit de cliquetis ou des craquements
Sur un chien aussi structuré que le berger allemand, la présence de bruits audibles ou ressentis n’est jamais anodine. Manipulez doucement l’articulation de la hanche : si vous entendez une crépitation, c’est-à-dire des bruits de cliquetis ou des craquements, la dysplasie est certainement déjà installée.
Une ligne dorsale voûtée
La ligne du dos est une caractéristique très importante du berger allemand. Chez un individu sain, elle descend légèrement vers l’arrière. Si le dos est voûté ou tendu, il s’agit peut-être d’une compensation résultant de la gêne articulaire.
Les symptômes précoces chez le chiot
Identifiez rapidement les premiers signes de dysplasie chez le jeune berger allemand pour pouvoir prévenir le développement de la maladie.
Des difficultés à la marche
Plus encore que les autres races, le chiot berger allemand apprend très vite à se déplacer. Sa curiosité et sa robustesse naturelles le poussent à vouloir explorer son environnement par lui-même. Vous remarquez une démarche maladroite, irrégulière, qui ne disparait pas malgré les semaines qui passent ? Celle-ci évoque une probable anomalie du développement articulaire dans l’une des hanches. Des pertes d’équilibre fréquentes, rares chez le berger allemand, révèlent également un manque de coordination qui peut avoir pour origine une dysplasie de la hanche.
Un manque d’entrain au jeu
Connu pour son enjouement et son dynamisme, le berger allemand manifeste très tôt son goût de l’exercice. Alertez votre vétérinaire si le chiot manque d’entrain pendant les activités simples, ou s’il a besoin de pauses régulières et se fatigue vite.
Les symptômes tardifs à surveiller chez le chien adulte
Votre berger allemand a grandi sans dysplasie de hanche, et est devenu un chien adulte de belle stature ? Certains signes peuvent malgré tout évoquer l’apparition d’une dysplasie tardive et d’une arthrose invalidante. Ces symptômes surviennent parfois après une stabilisation provisoire de la maladie.
Une raideur qui empire
Le berger allemand, chien actif par essence, souffrira sans doute de raideurs à la fin de sa vie. Mais lorsque ces manifestations se produisent tôt dans l’âge adulte, l’on soupçonne une origine pathologique. L’arthrose précoce, qui découle d’une dysplasie de hanche modérée ou sévère, explique qu’un chien de seulement 5 ou 6 ans se montre déjà très raide dans ses mouvements.
Une sensibilité météorologique
Habituellement, le berger allemand ne se montre pas sensible aux variations thermiques et hydrométriques. L’arthropathie évolutive s’accompagne de douleurs articulaires plus marquées lorsqu’il fait froid et humide. Irritable, votre chien manifeste son inconfort par un changement de comportement rapide. Il évolue plus lentement et avec moins de souplesse lorsque la météo n’est pas clémente.
Une dépression
Même si le berger allemand sénior n’est plus aussi dynamique que durant sa jeunesse, il reste un chien aimant les sollicitations. Le manque d’appétit et d’entrain, le fait de rester couché longtemps dans la journée, l’isolement recherché indiquent un état dépressif sous-jacent. Chez le chien adulte dysplasique, c’est la douleur chronique et le manque de mobilité qui impliquent cette baisse de moral, à prendre très au sérieux.
Les protocoles de dépistage
Le dépistage de la dysplasie de la hanche chez le chien peut se faire selon deux protocoles qui nécessitent une légère sédation, voire une anesthésie complète :
La méthode de palpation
Il s’agit d’évaluer quelle est la laxité de l’articulation de la hanche. Le vétérinaire va procéder à la réalisation du signe d’Ortolani en mobilisant la hanche du chien pour apprécier sa stabilité. L’animal est installé en décubitus latéral, le fémur étant en position horizontale.
Si la réintégration de la tête fémorale au fond du cotyle s’accompagne de la perception d’un ressaut et d’un bruit très caractéristique, le signe d’Ortolani est positif. Cela signifie qu’il y a bien une laxité articulaire, mais ce n’est pas forcément le signe prédictif de l’apparition d’une dysplasie de la hanche à l’âge adulte. D’autres examens doivent être pratiqués, dont la radiographie.
Les radiographies de la hanche
Pour établir un diagnostic certain, le vétérinaire effectue une radiographie à partir de 12 à 18 mois chez les chiens de grande race. Toutefois, si le chiot présente des symptômes, il est conseillé de faire cet examen dès l’âge de 4 mois. La radiographie permet de détecter de manière précoce le risque qu’il développe une dysplasie, donc d’intervenir le plus tôt possible.
Les tests de dépistage précoces
La palpation et la radiographie concernent généralement les chiens de plus d’un an. Mais il existe aussi des façons de dépister plus tôt la dysplasie chez le berger allemand.
La radiographie précoce
Le vétérinaire propose ici l’examen avant la fin de la croissance osseuse, entre 4 et 6 mois. Il s’appuie souvent sur des antécédents familiaux, ou sur une suspicion à la suite de signes précoces. La radiographie évalue le degré de relâchement de l’articulation. Plus la hanche est lâche, plus le risque de dysplasie future est élevé. Cependant, même si l’examen confirme ce risque, le diagnostic n’est posé qu’à la fin de la période de croissance, entre 12 et 18 mois. Le vétérinaire effectue alors la radiographie officielle lue et validée par un organisme reconnu.
La méthode PennHIP
Réalisable dès 4 mois, cette méthode quantifie elle aussi la laxité de l’articulation. Elle fournit un indice qui, en fonction de son niveau, informe sur le risque de développement d’une dysplasie sévère à l’âge adulte. Seuls les vétérinaires formés et certifiés PennHIP sont en capacité de réaliser l’examen. Ils prennent trois radiographies réalisées sous sédation :
- l’extension standardisée, qui se compare à une radiographie classique ;
- la compression passive, pour juger de la profondeur de l’emboîtement du fémur dans l’articulation ;
- la distraction, qui consiste à appliquer une force afin de mesurer l’écartement maximal possible de la tête fémorale en-dehors de sa cavité.
Les traitements disponibles
Il existe différents types de traitement et des possibilités d’intervention chirurgicale.
Les traitements médicamenteux
Des anti-inflammatoires et des antalgiques permettent de soulager la douleur chez le chien atteint de dysplasie. L’administration de chondroprotecteurs participe au ralentissement de l’avancée de l’arthrose.
Les AINS, anti-inflammatoires non stéroïdiens
Le but de ce traitement est de diminuer l’inflammation, tout en soulageant la douleur associée à la dysplasie de hanche. Les AINS constituent une option médicamenteuse courante. Ils inhibent la production de prostaglandine, une substance qui encourage l’inflammation des tissus. Mais leur usage sur le long terme nécessite une étroite surveillance. Des effets secondaires sont fréquents, en particulier sur les reins et le foie.
Les anti-douleurs classiques
L’intérêt des analgésiques est de bloquer la transmission du signal de douleur vers le système nerveux. Ces médicaments s’avèrent efficaces pour contrôler la douleur neuropathique. Ils participent pleinement à assurer une qualité de vie normale au chien, malgré la dysplasie.
Les anticorps monoclonaux
Ces protéines ciblent des facteurs inflammatoires ou certaines protéines associées aux douleurs chroniques articulaires. Le vétérinaire les administre traditionnellement par injection. L’objectif est simple : offrir un soulagement prolongé sans les effets secondaires des AINS.
Les chondroprotecteux
Les chondroprotecteurs sont des substances qui protègent et soutiennent le cartilage de l’articulation. Elles ne guérissent pas la dysplasie de la hanche, mais elles contribuent au ralentissement de son évolution. Elles participent aussi au confort du chien au quotidien. Parmi les chondroprotecteurs courants, l’on trouve la glucosamine et la chondroïtine sulfate. Le vétérinaire peut y associer d’autres substances naturelles telles que l’acide hyaluronique ou les extraits de moules à orles vertes.
Notez bien que l’effet des chondroprotecteurs n’est pas immédiat. Comptez plusieurs semaines avant d’observer une amélioration des symptômes.
Les traitements chirurgicaux
Quand les options médicales ne suffisent plus à soulager la douleur du chien, le vétérinaire envisage une opération chirurgicale. La technique retenue dépend de facteurs tels que le poids de l’animal, son âge ou sa santé.
La symphysiodèse pubienne juvénile (SPJ)
Cette chirurgie, peu invasive, se pratique sur des chiots de 3 à 5 mois présentant une hyperlaxité coxo-fémorale dépistée. Les deux hanches sont traitées en une seule intervention. L’objectif de cette opération est de provoquer une fusion prématurée de la symphyse pubienne par électrocautérisation. Dans les 4 à 6 mois qui suivent l’opération, la marche en laisse est possible. Les efforts sont déconseillés jusqu’à ce que le chien utilise sa hanche sans aucune douleur.
La double ostéotomie du bassin (DOB)
C’est une technique chirurgicale qui permet de corriger une anomalie de l’articulation de la hanche chez des chiens de 8 à 10 mois. Le chirurgien crée deux coupes du bassin dans l’os ilium et le pubis, ce qui permet de changer l’orientation de la cavité articulaire.
Puis il termine l’intervention en posant une plaque pour réparer ces fractures provoquées. C’est une opération qui est assez lourde, mais avec un taux de complications inférieur à celui de la triple ostéotomie du bassin (TOB). Celle-ci nécessite trois fractures (os ilium, ischium et pubis).
L’ostéotomie de la tête fémorale
Cette intervention participe au soulagement de la douleur provoquée par une dysplasie sévère de la hanche. Elle présente l’avantage de pouvoir être pratiquée, quel que soit l’âge du chien. Elle est cependant réservée aux bergers allemands dont le poids ne dépasse pas 30 kg.
La prothèse totale de la hanche
C’est une technique qui consiste à remplacer l’articulation de la hanche (tête fémorale et cavité articulaire) par des implants synthétiques. Elle convient aux chiens qui ne peuvent pas bénéficier de la SPJ ou de la DOB/TOB. Le taux de réussite de cette intervention est élevé.
La dénervation partielle de la hanche
Cette technique palliative offre l’avantage de redonner un confort clinique à l’animal. Elle consiste à retirer le nerf qui est la source de la douleur ressentie, ce qui permet d’éviter l’usage prolongé d’un traitement à base d’anti-inflammatoires et d’antalgiques.
On peut associer l’injection de billes d’or à proximité de la capsule articulaire, ce qui a pour effet d’orienter le système immunitaire de préférence sur ces billes plutôt que sur l’articulation de la hanche du chien.
Les traitements naturels
Vous pouvez donner des compléments alimentaires à votre chien, qui sont facilement assimilables. Ils contiennent des substances bénéfiques aux articulations.
Le silicium organique
Cet oligo-élément essentiel participe à la synthèse du collagène et des glycosaminoglycanes. Il s’agit de composants clés pour la formation du cartilage, des tendons et des ligaments. Optez pour une administration régulière afin de renforcer les tissus conjonctifs des membres antérieurs et postérieurs.
L’harpagophytum ou griffe du diable
Cette plante est reconnue pour ses vertus anti-inflammatoires et anti-douleurs. Elle améliore la mobilité du chien souffrant de dysplasie de la hanche. Son efficacité repose sur des composés actifs mis en évidence par la science, comme l’harpagoside, qui inhibe les voies inflammatoires.
L’acide hyaluronique et la glycosaminoglycane
Ces deux éléments se trouvent naturellement dans le liquide synovial de l’articulation. Ils améliorent sa flexibilité, ce qui permet au chien de conserver une certaine mobilité. Ils entretiennent aussi la solidité du cartilage, évitant qu’il ne s’abime trop vite.
Les omégas-3
Les huiles de poisson fournissent des acides gras de type oméga-3, aux propriétés anti-inflammatoires bénéfiques. Elles agissent à la fois sur l’inflammation et sur la douleur, améliorant la situation chez les chiens qui souffrent de dysplasie de la hanche. Incorporées directement dans l’alimentation, elles peuvent aussi s’administrer sous forme de compléments en gélules.
Le MSM, méthylsulfonylméthane
Le MSM est un composé organosulfuré qui possède des propriétés anti-inflammatoires. Utilisez-le par exemple en association avec la glucosamine et la chondroïtine, sur avis médical, pour soutenir la santé articulaire de votre chien.
Le curcuma
Cette épice contient de la curcumine, qui a des effets anti-inflammatoires. Soyez précautionneux si vous l’utilisez sur votre chien. Choisissez uniquement des formulations adaptées, sûres et offrant une biodisponibilité optimale.
Le bowsellia serrata
Cette plante, utilisée en phytothérapie, sert traditionnellement à produire l’encens indien. Des études cliniques ont démontré son intérêt dans le traitement de l’arthrose. Soutenant les articulations, elle permet une amélioration modérée de la douleur et de la souplesse. Vous la trouverez seule ou en association avec d’autres plantes, dans les complexes alimentaires canins spécifiques pour la santé articulaire.
Les thérapies douces
Pourquoi concilier thérapie douce et traitements classiques ? Certains chiens souffrent de douleurs chroniques qui réagissent mal aux médicaments. D’autres présentent des troubles musculosquelettiques combinés, ou se trouvent en phase de rééducation après une opération. Les thérapies douces évitent ou limitent la prise de traitements agressifs. Elles n’ont pas ou peu d’effets secondaires et sont souvent mieux tolérées par le chien.
La physiothérapie canine englobe des techniques variées dont le but est double : soulager la souffrance physique et renforcer les muscles. Le vétérinaire la recommande souvent après une chirurgie pour une dysplasie de hanche. Parmi les exercices courants, l’on peut citer les massages, les étirements et les exercices avec des ballons.
L’hydrothérapie s’apparente à une forme précise de physiothérapie. Elle se déroule dans un milieu aquatique, par exemple dans un bassin chauffé ou sur un tapis de course immergé dans une baignoire. L’eau soulage la pression articulaire durant l’effort. Elle permet au chien de se muscler en douceur et de retrouver une certaine mobilité sans traumatiser les hanches.
D’autres alternatives thérapeutiques existent pour les chiens, comme l’acupuncture et l’ostéopathie. Elles s’utilisent au cas par cas, en fonction des situations. Renseignez-vous auprès de votre vétérinaire pour trouver un pratiquant certifié dans votre région.
Les prix des traitements
Les prix des traitements
Comparez le coût moyen de chaque traitement contre la dysplasie de hanche.
Combien coûte une chirurgie de dysplasie de hanche ?
Une intervention chirurgicale nécessite un budget bien plus conséquent. Voici un ordre d’idée des coûts pratiqués :
- de 300 à 600 euros pour une SPJ ;
- de 1500 à 2500 euros pour une TOB ;
- de 2500 à 4000 euros pour une PTH ;
- de 800 à 1500 euros pour une OTF ;
- de 600 à 1000 euros pour une dénervation de la hanche ;
- de 500 à 1200 euros pour une implantation de billes d’or ;
- de 1000 à 2000 euros pour une arthrodèse.
Combien coûtent les traitements naturels ?
Comptez entre 20 et 60 euros par mois pour un complément alimentaire naturel. Les cures d’acide hyaluronique ou de glycosaminoglycanes coûtent plutôt entre 40 et 100 euros. Prévoyez également entre 10 et 50 euros par mois pour les antalgiques ou les anti-inflammatoires. Si vous nourrissez votre chien avec une alimentation spécifique, les croquettes vous coûteront plus cher que les gammes classiques, entre 60 et 120 euros par sac de 15 kilos.
Pour les séances de thérapie douce, l’on peut prévoir de 50 à 100 euros par session.
Si vous avez souscrit une assurance santé pour votre berger allemand, vous pourrez bénéficier d’une prise en charge et d’un remboursement qui s’échelonne, selon la formule choisie, entre 60 % et 90 % avec un plafond allant de 1 000 € à 2 500 €.
Les moyens de prévention pour éviter cette affection
Restez conscient qu’aucune solution n’assure à 100 % que votre berger allemand échappera à la dysplasie de hanche. Mais vous pouvez mettre en œuvre des attitudes préventives qui freineront son éventuel développement.
Chez le chiot
En premier lieu, sélectionnez avec soin l’élevage où vous ferez l’acquisition de votre berger allemand. Les éleveurs qui se sont spécialisés dans cette race font systématiquement des dépistages parmi les chiens reproducteurs, ce qui aide à réduire le risque de dysplasie de la hanche chez les chiots. Sachez tout de même que les individus sains peuvent transmettre un facteur de risque héréditaire, car la dysplasie est liée à différents gènes. Mais la probabilité que votre chiot soit touché par la dysplasie de hanche reste réduite si ses deux parents sont des animaux en bonne santé. Ils présentent alors des radiographies articulaires certifiées indemnes par un vétérinaire agréé.
Pour prévenir la dysplasie de hanche, veillez à ce que votre chiot ne dépasse pas la courbe de poids qui correspond à son âge. Offrez-lui dans ce but une ration de croquettes qui répond à ses besoins alimentaires. Elle devrait contenir des nutriments adaptés à la croissance osseuse des grandes races, notamment des protéines légères. Ces dernières permettent au berger allemand de bien constituer la musculature de ses membres postérieurs.
Les chiots de cette race se montrent souvent très actifs. Pour autant, évitez les sauts et les jeux trop intenses jusqu’à la fin de leur croissance, à 18 mois environ. Cette précaution vise à préserver les articulations et à favoriser le bon positionnement de la tête fémorale. Pensez aussi à installer des tapis antidérapants dans les zones à risque de glissade. Une chute pourrait endommager sérieusement la hanche et compromettre la croissance harmonieuse du chiot.
Chez le chien adulte
Nourrissez votre berger allemand à heures régulières, en lui préparant un seul repas en fin de journée ou un repas léger le matin et un plus copieux le soir. Respectez un bon équilibre entre les protéines, le phosphore, le calcium… dans ses rations. Ne lui donnez aucun aliment entre les repas et veillez à ce qu’il conserve un poids stable. En effet, l’obésité et les exercices physiques trop intenses sont deux facteurs qui peuvent déclencher une dysplasie de la hanche.
Les exercices les plus respectueux des articulations pour le berger allemand sont la natation et les promenades sur des sols souples (terre, par exemple). Profitez-en si votre chien aime l’eau, car les bergers allemands se montrent souvent doués pour la nage. En revanche, les sports comme l’agility intensive ou le ring ne sont pas recommandés.
Si des douleurs ou des symptômes physiques apparaissent, consultez rapidement votre vétérinaire. Il réalisera des examens complémentaires pour vérifier l’état des hanches de votre compagnon.
Chez le berger allemand sénior
Passé un certain âge, l’on parle de prévention secondaire. L’objectif est plutôt de limiter l’évolution de la dysplasie pour prévenir les poussées d’arthrose.
Le suivi vétérinaire reste indispensable, afin d’adapter les soins au stade de la maladie. Offrez des séances de physiothérapie à votre compagnon pour conserver sa mobilité articulaire. Face à un berger allemand souffrant de douleurs articulaires, et en l’absence d’autre solution efficace, le professionnel propose généralement des anti-inflammatoires ou des antalgiques.
Équipez votre maison en prévision du vieillissement de votre chien. Un couchage bas et suffisamment souple, des rampes d’accès aux espaces élevés aideront votre berger allemand à mieux vivre ses dernières années. Continuez les promenades douces autant que possible pour freiner la fonte musculaire.
Notre avis et nos recommandations
Vous souhaitez acquérir un berger allemand ? La peur de cette maladie chez votre animal vous freine peut-être dans cette perspective. Prenez le temps de relativiser la situation : l’on parle surtout de risque, ce qui ne signifie pas que tous les bergers allemands sont atteints de dysplasie de hanche.
La multiplication des dépistages limite la dysplasie de la hanche chez les reproducteurs. L’idéal, pour vous rassurer, est de choisir un éleveur engagé dans la sélection de reproducteurs testés et indemnes. Un professionnel avisé vous présentera des radiographies officielles témoignant de l’absence de dysplasie chez les deux parents. Le dépistage peut même remonter jusqu’aux générations précédentes.
N’oubliez pas qu’un chien porteur du gène défectueux ne montre parfois aucun signe de la maladie à l’âge adulte, s’il a été élevé dans de bonnes conditions. En tant que pathologie multifactorielle, la dysplasie de hanche peut être évitée ou largement freinée par des précautions mises en place dès le plus jeune âge. Restez vigilant pendant les deux premières années. Vous repérerez rapidement d’éventuels signes précurseurs. Même si votre berger allemand finit par déclarer la maladie, les solutions médicales et chirurgicales actuelles lui permettront de vivre dignement à vos côtés pendant de longues années.
FAQ
Quelle est la maladie du train arrière chez le berger allemand ?
Le berger allemand est une race de chien sensible à deux maladies des membres postérieurs. La dysplasie de hanche, d’origine majoritairement héréditaire, se soigne assez bien. Le dépistage précoce augmente les chances d’atteindre l’âge adulte en bonne santé. La myélopathie dégénérative, elle, est une affection neurologique irréversible et progressive. Elle aboutit à la paralysie totale du train arrière du chien. Aucun remède n’existe contre cette pathologie. Des mesures strictes contribuent à ralentir la progression des symptômes.
Comment marche un chien avec une dysplasie ?
Chez le chiot, on peut remarquer une démarche chaloupée avec un dandinement de l’arrière-train. Lorsque l’animal est adulte, il présente une raideur lorsqu’il se lève, surtout le matin et une tendance à boiter. Il éprouve parfois des difficultés pour monter ou descendre un escalier. On observe une mauvaise coordination des membres postérieurs.
Comment s’assoit un chien qui est atteint d’une dysplasie ?
Pour éviter de souffrir, un chien dysplasique s’assoit souvent en ne pliant qu’une seule patte arrière, l’autre restant droite. Il peut aussi se positionner « en spirale » en tournant les hanches pour soulager la pression sur ses articulations.
Comment savoir si mon berger allemand est atteint d’une dysplasie ?
Si vous observez certains symptômes chez votre chien, il est fortement conseillé d’en parler à votre vétérinaire. Ce n’est qu’après un examen clinique et, si nécessaire, la prise de clichés radiographiques, que celui-ci pourra poser un diagnostic.
Comment éviter la dysplasie chez le berger allemand ?
Une bonne alimentation équilibrée, un poids stable, des promenades régulières sans exercices trop intenses sont les meilleurs moyens d’éviter de voir apparaître les symptômes d’une dysplasie chez un chien porteur des facteurs génétiques de prédisposition.
Est-il possible de faire confirmer un berger allemand atteint d’une dysplasie ?
Non, cela n’est pas possible, car la dysplasie est un vice rédhibitoire.