
Ce qu’il faut savoir sur la dysplasie de la hanche chez le chien
Affinez vos connaissances sur la dysplasie de la hanche canine. Ces informations vous aideront à comprendre le diagnostic et ses implications.
Principe anatomique de la dysplasie de hanche
La dysplasie de la hanche est une malformation de l’articulation coxo-fémorale, c’est à dire l’articulation entre le fémur et le coccyx. Comme l’os de la patte ne s’emboîte pas bien avec celui de la hanche, le mouvement est entravé, et le fonctionnement bancal de l’articulation empire avec le temps.
En effet, une articulation mal emboîtée provoque des frottements anormaux qui mènent bien souvent à la création d’excès de tissu qui va venir petit à petit rendre le mouvement plus difficile et plus douloureux. Il existe une échelle, mise en place par la Fédération Cynologique Internationale (FCI), pour déterminer le degré d’atteinte du chien :
- grade A pour une articulation normale ;
- grade B pour une articulation presque normale ;
- grade C pour une dysplasie légère ;
- grade D pour une dysplasie modérée ;
- grade E pour une dysplasie sévère.
Cette échelle repose sur une analyse précise de la radiographie de la ou des hanches concernées. C’est un examen réalisé dès 12 mois chez la plupart des chiens, et à partir de 15 mois pour les races à croissance lente. Le vétérinaire relève des angles précis qui donnent une indication de la présence ou non de dysplasie.
Les causes
La dysplasie de la hanche est une malformation qui est influencée par plusieurs facteurs. Les connaître peut vous aider à jauger si votre chien est ou non à risque de souffrir de ce problème !
L’hérédité
Certaines races sont bien plus disposées à développer une dysplasie que d’autres. Il s’agit généralement de races moyennes à grandes, qui ont tendance à mettre un certain poids sur l’arrière train. Des chiens connus pour avoir « une bonne détente » comme le berger allemand, le rottweiler, le boxer ou le braque sont donc particulièrement ciblés par les campagnes de dépistage.
Si vous connaissez les antécédents de votre chien, cela vous aidera à jauger le risque de développement d’une dysplasie coxo fémorale.
Une mauvaise croissance
Si les chiots semblent prêts à tout affronter sur leurs petites pattes flageolantes, ils sont en réalité bien fragiles ! De ce fait, des mésaventures dans leurs premiers mois peuvent avoir des conséquences sur tout le reste de leur vie.
Ainsi, une alimentation mal adaptée, trop d’exercice ou encore une croissance trop rapide à cause d’une alimentation trop riche peuvent donner lieu à des séquelles sur les os, les muscles et les articulations.
Un traumatisme physique
Un chien ayant subi un traumatisme physique (chute, coup de voiture, mauvais traitements…) est plus à même de développer de nombreuses pathologies.
Si, bien sûr, l’équilibre psychique est en jeu, les conséquences sur le corps sont nombreuses. Même sans fracture, un traumatisme physique peut tout à fait avoir des conséquences à long terme. C’est pourquoi, en cas de doute, il est toujours conseillé d’effectuer une radio.
La morphologie
La musculature et le poids du chien ont une grosse influence sur la santé des articulations. En effet, un poids élevé va venir apporter plus de contraintes aux articulations, tandis qu’un manque de muscles va rendre le tout moins solide. Pour expliquer ce phénomène, l’exemple du lévrier est souvent utilisé ; ce chien, pourtant de grande race, est bien peu touché par la dysplasie de la hanche grâce à sa constitution très légère.
Reconnaître les symptômes
Il existe de nombreux symptômes qui peuvent aider à diagnostiquer rapidement une dysplasie de la hanche. En effet, en dehors des cas d’un traumatisme subi à l’âge adulte, la dysplasie coxo-fémorale se met en général en place entre 4 et 12 mois, période de croissance rapide chez le chien. Ainsi, les premiers symptômes peuvent être décelés aux alentours de cette période.
Les premiers signes, à partir du quatrième mois
Le chiot commence très tôt à compenser avec les pattes antérieures. En effet, les difficultés de fonctionnement du train arrière entraînement des boitillements qui poussent le chiot à sautiller au lieu de solliciter normalement les hanches. Comme le train avant est bien plus sollicité, le train arrière va moins se muscler, créant un cercle vicieux qui va aggraver la dysplasie.
La laxité articulaire de la phase juvénile n’est pas encore accompagnée d’arthrose. Les signes peuvent donc rester discrets ou ponctuels. Observez attentivement votre chiot pour déceler :
- une démarche chaloupée avec un bassin qui se balance, surtout après le repos ;
- des difficultés à se relever après une sieste ;
- une position allongée typique en grenouille ;
- un refus occasionnel de grimper des escaliers ou de sauter ;
- une fatigue qui survient rapidement après les activités physiques ;
- une boiterie intermittente, plus présente après l’effort ;
- des réactions anormales de retrait ou d’inconfort lorsque vous palpez les hanches.
Le début de l’usure et les premières douleurs
Ce problème d’emboîtement de l’articulation provoque une usure précoce qui va, naturellement, se traduire par des douleurs. Le chien ou le chiot, car cela peut arriver très tôt dans la vie de l’animal, va donc tenter de moins solliciter les articulations douloureuses. Son activité va décroître, il montrera des signes de faiblesse plus rapidement, et pourra même gémir en cas d’effort brutal ou prolongé.
Monter les escaliers, sauter ou simplement se lever après une sieste deviennent difficiles. Ainsi, la masse musculaire va encore fondre et cette atrophie va venir d’autant plus aggraver le problème.
Soyez très attentif si vous possédez un labrador retriever, un bouvier bernois, un saint-bernard ou un autre chien de grande race. Entre 8 et 12 mois, des douleurs peuvent survenir à la manipulation, identifiables par des grognements ou de la crispation. Un chien de cet âge qui refuse de jouer, n’aime pas sortir et s’assied de travers souffre probablement de dysplasie de la hanche.
Une accalmie de courte durée
Aux alentours du premier anniversaire de votre compagnon canin, vous pourrez généralement constater un semblant d’amélioration. Le chien boite moins et joue de nouveau avec plus d’enthousiasme. Il ne manifeste plus autant de douleur. Cependant, l’arthrose se développe et va venir entraver le mouvement de l’animal, au point qu’il puisse en arriver à ne plus vouloir utiliser le membre douloureux.
Cette amélioration spontanée de la boiterie est donc liée aux phases de croissance de l’animal, et seulement temporaire. En effet, l’usure anormale du cartilage a entraîné une croissance de tissus cicatriciels et, parfois, de tissus osseux qui ne peuvent se résorber seuls.
Vers des dégâts irréversibles
Passés 2 ans, le chien connait une aggravation majeure de l’arthrose s’il n’a pas bénéficié d’une prise en charge précoce. Son activité physique baisse considérablement à cause des douleurs. La boiterie chronique peut même devenir permanente. Les changements de positions s’avèrent difficiles, et les membres postérieurs manquent visiblement de muscles. La palpation est douloureuse, l’animal fuit le contact ou gémit quand on le touche. Vous pouvez même percevoir des bruits de claquements lorsque les os frottent l’un contre l’autre.
À ce stade, le diagnostic est aisément confirmé. Le vétérinaire propose alors un traitement conséquent, comme un anti-inflammatoire ou une chirurgie.
Les traitements possibles
Il existe plusieurs traitements pour la dysplasie coxo-fémorale du chien. La plupart de ces traitements sont chirurgicaux et assez onéreux, mais ils peuvent ajouter de précieuses années de vie à votre chien, et avec une belle qualité de vie, ce qui est le plus important !
Le traitement médicamenteux
Un traitement médicamenteux peut intervenir dans le traitement de la dysplasie canine. Si celui-ci ne peut pas régler le problème de déformation de l’articulation ou d’excroissance osseuse, il reste important dans la gestion des symptômes de votre chien. Celui-ci, comme tout traitement, doit s’accompagner d’une bonne hygiène de vie, d’un régime alimentaire adapté et d’un suivi vétérinaire régulier.
Un traitement symptomatique afin de réduire la douleur
Les anti-inflammatoires sont la composante principale de ce traitement. Ils vont aider à réduire la douleur de votre animal afin de lui permettre de se mouvoir plus aisément. En lui permettant de faire fonctionner la ou les articulation(s) touchée(s), cela peut également ralentir, dans une certaine mesure, sa dégénérescence. Des substances destinées à renforcer l’articulation, notamment le cartilage, peuvent également être impliquées.
En raison des possibles effets secondaires des médicaments et des coûts du suivi vétérinaire nécessaire, ce choix n’est pas forcément le meilleur pour des individus jeunes ou présentant une dysplasie avancée. En effet, les anti inflammatoires notamment requièrent des prises de sang régulières afin de s’assurer que les reins ne sont pas atteints par leur prise prolongée, en comptant environ 80€ pour un bilan sanguin.
Des antalgiques pour une meilleure gestion de la douleur
Les analgésiques sont des médicaments qui luttent exclusivement contre la douleur. Au contraire des AINS, ils ne réduisent pas l’inflammation mais agissent sur la perception nerveuse de la douleur. Le vétérinaire recommandera ce traitement médical si l’inflammation reste modérée, mais que le chien montre des signes d’inconfort.
Les antalgiques couramment utilisés sont le tramadol, la gabapentine et l’amantadine.
Des corticostéroïdes pour les situations particulières
Anti-inflammatoires puissants, les corticostéroïdes agissent plus profondément que les AINS. Mais leurs effets secondaires notables les cantonnent à un usage ponctuel et particulier. Ils vont par exemple servir à gérer une crise inflammatoire aiguë, ou chez un chien intolérant aux médicaments classiques. En cas de prise prolongée, l’on peut observer une prise de poids, du diabète, une fonte musculaire et une fragilisation des défenses immunitaires.
Des injections intra-articulaires
Cette méthode consiste à injecter des substances directement dans l’articulation coxo-fémorale. L’objectif dépend du liquide choisi :
- l’acide hyaluronique améliore la lubrification articulaire et protège le cartilage ;
- les corticoïdes soulagent une douleur importante et réduisent l’inflammation ;
- le plasma riche en plaquettes, PRP, provient du chien lui-même, et stimule la régénération des tissus pour réparer les lésions de l’articulation.
Les injections nécessitent une anesthésie locale ou une sédation. Elles procurent des résultats visibles pendant plusieurs semaines. Elles sont généralement réservées aux chiens souffrant d’arthrose avancée, ou pour qui les traitements oraux sont inefficaces.
Le traitement chirurgical
Le traitement chirurgical fait souvent peur aux propriétaires de chiens. Pourtant, il reste le plus efficace sur la durée, et le plus simple à supporter pour le chien, une fois la convalescence terminée ! Cependant, il faut savoir qu’il existe plusieurs opérations possibles en fonction du niveau de la dysplasie et de l’état de santé général de votre animal.
D’autres opérations existent, visant notamment à retirer certains nerfs de la zone ou à inciser certains muscles afin d’empêcher leur contracture, mais ces opérations ont seulement un but de gestion de la douleur et ne seront donc pas mentionnées en détail.
La symphysiodèse juvénile pubienne
Cette chirurgie visant à fusionner certains os du bassin pour inhiber leur déplacement futur doit se réaliser très tôt dans la vie du chiot. En effet, elle doit intervenir aux alentours du 4e ou 5e mois de vie de l’animal afin que le bassin se développe de meilleure manière par rapports aux têtes des deux fémurs. Pour ceci, il faut donc un diagnostic très précoce.
En effectuant une rotation ventro-latérale de l’acétabulum, on réduit la laxité de la hanche. En clair, la tête de l’os du fémur va mieux s’emboîter et bouger grâce à une couverture accrue par la cavité de l’os de la hanche (acétabulum). Cela permet d’éviter des mouvements anormaux de la patte et donc d’amener à une usure normale de l’articulation, sans trop de conséquences sur la croissance de l’animal, tant que les recommandations post-opératoires sont respectées.
Avec une électrocautérisation des cartilages, la fusion pubienne interviendra plus tôt, sous un angle plus propice à une meilleure couverture des têtes fémorales. Cette technique permet une hospitalisation courte et une intervention moins onéreuse que des techniques plus poussées, mais n’est pas forcément envisageable sur une dysplasie déjà sévère. En effet, l’amélioration maximale est de 15° par hanche, avec possibilité d’une seconde intervention par une technique différente plus tard si besoin.
À long terme, l’opération montre de bons résultats, notamment sur les sujets les plus jeunes au moment de l’opération, avec des angles largement plus favorables à une bonne croissance que chez un individu non opéré. C’est également sans incidence sur la taille définitive du bassin ou la carrure du chien, même s’il existe parfois quelques asymétries pouvant se développer durant la croissance.
Cette solution permet de traiter les deux hanches à la fois et est relativement peu invasive, en plus d’apparaître suffisamment tôt dans la vie du chiot pour qu’il se développe avec le moins de séquelles possible. Cependant, elle réclame un exercice très limité jusqu’au 10e mois du chiot afin de bien se consolider. Son régime alimentaire doit également être adapté !
L’ostéotomie du bassin
L’ostéotomie du bassin peut intervenir avec ou sans signes cliniques. Il suffit, pour la pratiquer, que la dysplasie soit diagnostiquée. La double ostéotomie du bassin (DOB) est souvent préférée à la triple ostéotomie du bassin (TOB) car elle présente moins de risques de complications.
Pour cette chirurgie, deux ou trois fractures sont intentionnellement pratiquées (ostéotomies) afin de réarranger le bassin à l’aide de plaques, de manière à ce que les acétabula recouvrent mieux les têtes des fémurs. Avec la DOB, l’ischium n’est pas fracturé.
Ces interventions sont à réaliser durant la croissance, entre le 5e et le 12e mois, après examens orthopédiques et radiographiques complets. Tous les chiens présentant des symptômes ou une prédisposition peuvent être candidats à l’opération, mais ceux présentant déjà une laxité trop importante ou des signes d’arthrose prononcée peuvent ne pas être retenus.
Pendant environ un mois après l’opération, un repos total est conseillé. Il est à noter que les deux hanches, contrairement à la SJP sus-mentionnée, ne sont pas traitables en même temps. Il faut laisser entre chaque opération, si les deux sont touchées, deux à trois semaines. Bien sûr, un suivi régulier avec des radiographies est nécessaire pour évaluer l’évolution de la dysplasie. Des cas de rejet, cassure ou déplacement des plaques ont été notés, c’est pourquoi il est d’autant plus nécessaire de bien revoir votre vétérinaire dans les délais.
À long terme, le taux de réussite est très bon ! C’est pourquoi c’est une option tout à fait intéressante à envisager pour votre animal. Bien sûr, chaque cas étant différent, c’est l’équipe vétérinaire qui se chargera d’examiner votre chien qui pourra vous orienter vers la meilleure solution.
Le prix de cette opération est un peu plus élevé que pour une symphysiodèse, aux alentours de 1200 à 1400€ en fonction du cabinet de chirurgie, voire 2500€ pour une opération bilatérale, mais il est toujours plus intéressant que le prix d’une pose de prothèse !
L’ostéotomie de la tête du fémur
L’ostéotomie de la tête et du col du fémur permettent, tout comme la DOB ou la TOB, d’offrir un meilleur alignement à l’os de la cuisse et au cotyle. Alors que l’on pourrait la penser moins lourde et donc plus facilement choisie, cette chirurgie est bien moins utilisée que les ostéotomies du bassin. Elle est plutôt réservée aux cas graves de dysplasie, présentant une gêne significative.
De plus, elle est plus souvent utilisée pour des chiens de gabarit petit à moyen. Comme elle ne permet pas de recréer un fonctionnement de la hanche aussi bon que les autres options, son but sera principalement d’éviter la douleur chez un individu qui ne peut bénéficier d’aucune autre opération.
Cette opération présente de bons taux de récupération, même s’ils n’égalent bien sûr pas ceux de la pose d’une prothèse. Cette chirurgie de dernier recours doit être suivie d’une thérapie à la maison ou en service de rééducation. L’activité de votre animal doit être limitée pendant une dizaine de jours.
Le tissu fibreux va venir créer une pseudo-articulation au cours de la cicatrisation, empêchant l’acétabulum de frotter le fémur. On observe généralement une bonne récupération en quelques mois, avec peu d’effets secondaires ou complications notables. Cependant, cette pseudo-articulation ne permet pas d’effort soutenu, même avec une bonne rééducation. De plus, l’animal doit conserver un poids de croisière pour limiter au maximum la pression sur le train arrière.
La RTCF (résection tête et col fémoral, aussi nommé éxérèse-arthroplastie) a un coût moyen de 600 à 900€ selon votre cabinet de chirurgie, diagnostic et suivi post-opératoires inclus. Il faudra ajouter à ce montant le tarif de la rééducation, encore une fois cruciale après cette intervention
La prothèse
La pose d’une prothèse de hanche vient remplacer l’articulation endommagée afin de donner à nouveau une mobilité totale ou presque et surtout sans douleur. Ainsi, c’est l’acétabulum et la tête fémorale qui sont remplacés par une prothèse fixée aux os restants.
Cette opération lourde est donc réservée aux individus qui ne sont plus éligibles à une symphysiodèse car trop âgés, et qui présentent une dysplasie trop conséquente pour envisager une DOB ou une TOB. Elle est pratiquée sur des individus dont la croissance est terminée et nécessite une longue rééducation, mais ses résultats sont très positifs !
C’est donc là une solution définitive qui permet de récupérer la quasi-totalité de la mobilité, mais qui présente un coût. En effet, la prothèse coûte environ 2000€.
À cette coquette somme, vous devrez donc ajouter les frais de diagnostic, d’opération, de suivi vétérinaire, et, bien sûr, de rééducation. Cependant, pour un chien jeune avec un pronostic positif, c’est un investissement que vous ne regretterez pas car il vous offrira de nombreuses belles années avec une qualité de vie optimale pour votre compagnon à quatre pattes.
Combien coûte une chirurgie canine pour la dysplasie de la hanche ?
Le prix de l’opération de dysplasie du chien dépend de chaque clinique. Renseignez-vous en amont auprès de votre vétérinaire pour connaitre les tarifs qu’il pratique. À titre informatif, voici quelques repères.
Pour la TOB, triple ostéotomie du bassin
Cette opération chirurgicale consiste à sectionner l’os du pelvis en trois endroits. Le professionnel réaligne ensuite la tête fémorale pour un maintien optimisé dans la cavité articulaire. La TOB se pratique chez les chiots de moins d’un an, sans arthrose avancée. Elle coûte entre 1500 et 2500 euros par hanche, anesthésie et hospitalisation comprises. Notez que l’opération ne se pratique pas sur les deux côtés en même temps.
Pour la prothèse totale de hanche
La prothèse qui remplace l’articulation, en métal ou en polyéthylène, ressemble à celle utilisée pour les humains. Elle est installée par un chirurgien orthopédiste qualifié. Le coût de l’opération, des examens préopératoires et du suivi atteint 2500 à 3500 euros par hanche.
Pour l’exérèse de la tête et du col fémoral
C’est une alternative économique à la prothèse totale. L’ECH se pratique surtout sur les chiens de petite ou moyenne taille. Elle coûte autour de 600 à 1200 euros par côté. Cependant, la récupération après l’opération reste assez aléatoire.
Pour la symphysiodèse pubienne
En soudant les deux parties de la symphyse pubienne, le chirurgien oriente la croissance osseuse dans cette zone. Chez le chiot, c’est une opération qui coûte entre 500 et 1000 euros tout compris.
Quelle prise en charge par les assurances santé ?
La grande majorité des contrats d’assurance ne couvre pas la dysplasie de la hanche, car ils estiment qu’il s’agit d’une malformation héréditaire.
La dysplasie de la hanche peut être prise en charge par votre assurance, selon certaines conditions
Cependant, certaines mutuelles peuvent prendre en charge certains soins relatifs à cette pathologie. À noter toutefois que les conditions pour bénéficier de cette indemnisation sont assez strictes.
Avoir souscrit un contrat mutuelle avant le diagnostic de la maladie
Pour espérer avoir droit à une indemnisation, il faudra impérativement avoir souscrit un contrat d’assurance avant d’avoir diagnostiqué la dysplasie de la hanche de votre chien. En effet, si votre animal est déjà atteint de cette pathologie, une souscription ultérieure au diagnostic ne vous permettra pas d’être remboursé pour les frais liés à une malformation coxo-fémorale.
Réaliser un dépistage précoce du chiot
Pour les très rares assurances à couvrir le traitement de la dysplasie de la hanche, il vous sera nécessaire d’effectuer un dépistage au plus tôt, généralement avant les 4 mois du chiot. À ce stade, la plupart des solutions chirurgicales sont encore envisageables.
Prouver que la dysplasie de la hanche de son chien est d’origine accidentelle
Si la pathologie articulaire de votre chien est due à un accident et qu’elle n’est donc pas liée à un problème héréditaire, certaines mutuelles peuvent être plus souples et accepter de prendre en charge une partie du coût de l’intervention chirurgicale ou du traitement de votre animal.
Diagnostiquer la pathologie articulaire après l’écoulement du délai de carence
Pour profiter pleinement de ses garanties, le diagnostic d’une dysplasie de la hanche devra avoir lieu après l’écoulement complet du délai de carence prévu dans votre contrat. Dans le cas contraire, les frais du traitement resteront à votre charge.
Disposer d’un plafond d’indemnisation assez élevé
La hauteur de votre indemnisation dépendra également de la formule souscrite. Habituellement, les compagnies d’assurance proposent plusieurs options avec des plafonds d’indemnisation annuels pouvant varier entre 1000 et 2500 €.
Effectivement, si de nombreuses assurances se mettent au diapason afin de trouver les propriétaires de grands chiens parmi leur clientèle, toutes ne proposent pas de remboursements satisfaisants, ou parfois avec des contraintes très strictes.
Le meilleur moyen de savoir quelle assurance et quelle formule choisir est d’établir un devis en ligne afin d’avoir les meilleures mensualités tout en bénéficiant d’une bonne couverture avec, parfois, des options très pratiques (transport de l’animal en cas d’urgence, solutions de garde en cas d’hospitalisation…).
Santévet
Créée en 2003, Santévet est une compagnie d’assurance en ligne qui propose un large panel de formules pour prendre soin de votre chien dès ses deux mois.
Formules
Santévet propose 5 formules : Light, Confort, Confort+, Premium et Optimal. Chaque formule propose un taux de remboursement, qui fluctuent de 60 à 100 % dans une limite maximale de 2500 €/an. Dans chaque offre, une large palette de soins est remboursée, comme les consultations courantes, les interventions d’urgence et certaines opérations chirurgicales.
Les conditions de prise en charge de la dysplasie de la hanche
Santévet est une des seules assurances animales à indemniser ses assurés pour la dysplasie de la hanche. Cependant, cette indemnisation est soumise à certaines conditions :
- Il faut avoir souscrit au minimum à la formule Confort + avant les 5 mois de son chiot.
- Un dépistage précoce doit avoir été réalisé avant 18 semaines.
- L’indice de « distraction » du bassin de votre chien doit être inférieur à 0,5.
- La prise en charge est quasi-systématique lorsque l’anomalie articulaire apparaît tardivement et qu’elle ne revêt donc pas de caractère héréditaire.
Les prix
La formule Light est accessible à partir de 15 €/mois environ. Les tarifs de Santévet dépendent principalement de la formule choisie. Comptez entre 25 et plus de 60 € mensuel pour une formule couvrant le traitement d’une dysplasie de la hanche.
Pour faire des économies, profitez du code promo Santévet et gagnez deux mois gratuits en souscrivant à une nouvelle offre.
Notre avis
Santévet est l’une des assurances animales qui vous offrent la meilleure protection en cas de dysplasie de la hanche. En effet, non seulement le traitement de votre chien est pris en charge si l’anomalie apparaît tardivement ou à la suite d’un accident.
Mais autre point important, dans le cas où votre chien souffrirait d’une légère déformation héréditaire, Santévet vous permet aussi de bénéficier d’une indemnisation à hauteur de votre plafond de remboursement. À noter que certains actes de dépistage peuvent être inclus dans le forfait prévention, compris dans toutes les formules proposées par l’assureur.
Les traitements naturels
Les anti-inflammatoires classiques présentent des limites et des effets secondaires importants. En complément ou en substitution, plusieurs solutions naturelles soulagent les symptômes du chien. Elles aident à réduire l’inflammation, renforcer les tissus articulaires et freiner l’évolution de la pathologie.
Des médecines douces
Savez-vous que l’ostéopathie et l’acupuncture se pratiquent sur les chiens ? Les actes, réalisés par des vétérinaires spécialisés, contribuent à améliorer la circulation sanguine. Ils soulagent aussi les tensions dans les muscles et le squelette.
Des accessoires pour améliorer le confort
Équipez-vous en accessoires pour aider votre chien à mieux vivre sa dysplasie de hanche. Les rampes d’accès lui évitent de prendre les escaliers. Les coussinets et attelles favorisent la bonne position de l’articulation tout en absorbant les chocs. Pensez aussi au couchage orthopédique, plus confortable pour l’animal qu’un panier classique. En limitant les facteurs environnementaux, vous contribuez à minimiser l’évolution de l’arthrose.
L’alimentation spécialisée, l’alliée indispensable du traitement médicamenteux
En ce sens, le traitement de la dysplasie fait légèrement écho à celui du diabète. En effet, un traitement ne peut être intégralement efficace que s’il s’accompagne d’une alimentation adaptée et de croquettes spécialement pensées pour chien dysplasique.
Maintenir un poids stable avec l’alimentation
Le surpoids contribue à aggraver la douleur. En effet, chaque kilo de graisse augmente la pression exercée sur les hanches. Le contrôle de l’alimentation est donc essentiel pour éviter un excès de calories. Utilisez une balance de cuisine pour contrôler les portions servies à votre compagnon. Si votre chien montre une tendance à l’embonpoint, tournez-vous vers une gamme allégée. Évitez également de lui donner des friandises. Vous pouvez les remplacer par des collations saines comme des carottes ou des courgettes cuites.
Les points importants de l’alimentation adaptée
La principale difficulté de la croquette pour chien dysplasique est de réussir à ralentir ou mieux, la perte de cartilage que le frottement anormal au sein de l’articulation engendre.
Elle doit, en parallèle, soulager l’inconfort et les douleurs qui en résultent. Elle devra s’enquérir du risque de fonte musculaire et de surpoids en raison d’un ralentissement de l’activité physique.
On pense aussi au manque d’hydratation de la masse osseuse et de la possible tendance à l’anémie en raison de la baisse de la population de globules rouges dans les cellules de l’os.
Au-delà de la dysplasie, votre chien présente aussi un profil particulier qu’il faut prendre en compte. Ses besoins nutritionnels varient à chaque étape de sa vie. Durant la croissance des chiens de grande race, l’on conseille une alimentation avec un taux de calcium et de phosphore équilibré. Les chiens sportifs ou actifs ont besoin d’un proportion élevée de protéines, avec des acides gras essentiels. Les séniors, quant à eux, peuvent se contenter d’une alimentation plus légère, mais toujours enrichie en nutriments bénéfiques aux articulations.
Les nutriments qui protègent les articulations
La glucosamine et la chondroïtine, souvent présentes dans les croquettes spécifiques pour les articulations, favorisent la régénération du cartilage. Les omégas-3, issus d’huiles de poissons, ont des propriétés anti-inflammatoires reconnues par les scientifiques. L’alimentation du chien dysplasique peut aussi être enrichie en collagène hydrolysé, qui soutient la structure tissulaire des articulations.
Ultra Premium Direct – Love & Care Mobility
Les croquettes de la marque Ultra Premium Direct sont initialement conçues pour répondre aux problèmes dysplasiques de l’adulte et du sénior. Elles usent des acides gras essentiels contenus dans les graisses animales et dans l’huile de poisson pour aider à la réhydratation des os et faciliter le mouvement rotationnel de l’articulation.
De puissants antioxydants comme le curcuma, le clou de girofle ou encore le romarin sont présents pour mieux exercer une action préventive et protectrice des tissus et des tendons contre la nocivité des radicaux libres. L’objectif est ainsi de réduire les inflammations grâce à leurs qualités analgésiques.
Prix
Les croquettes sont proposées à la vente à 4,83 €/kg avec la possibilité, si vous le souhaitez, de profiter d’un bon de remise de 6 € sur votre toute première commande de 15 € minimum.
Avis
De manière générale, la croquette se montre efficace aussi bien chez le sujet canin prédisposé à la malformation que déjà victime. Dans les deux cas, le complexe de nutriments notamment anti-inflammatoires et antioxydants œuvrent parfaitement en synergie pour la réduction des messages inflammatoires, la stimulation de la production du liquide synovial comme au renforcement des défenses immunitaires.
Les techniques de prévention de la dysplasie
Si la dysplasie ne peut pas être à proprement dire « évitée », il existe tout de même des moyens de réduire la possibilité de la retrouver chez le chiot, et d’atténuer sa gravité.
Une lignée la plus saine possible
Les malformations coxo-fémorales sont souvent d’origine génétique. Ainsi, éviter aux chiens atteints de se reproduire permet de limiter le nombre de chiots porteurs de malformations. De plus, éviter l’hyper-type en n’encourageant pas la reproduction de chiens de races particulièrement touchées avec un arrière-train bas et une forte charge sur les hanches aidera à long terme.
Pour vous assurer du bien-être des animaux, travaillez avec des éleveurs responsables qui fournissent le carnet de santé complet de chaque parent. Les reproductions menées doivent concerner uniquement des chiens testés et exempts de dysplasie. Cette vérification se fait par radiographie de dépistage, selon les normes du club de race. Même une forme légère de dysplasie devrait être écartée du programme d’élevage. Le facteur génétique est en effet dominant.
Des conditions de croissance optimales
Apporter aux chiots une alimentation adaptée est crucial pour un tas de raisons, et notamment pour éviter les malformations articulaires. Une bonne alimentation, complémentée si besoin, permet d’avoir des tissus en bonne santé afin de suivre la croissance rapide du chiot, notamment chez les grandes races. Cependant, si elle est trop riche, elle peut amener à une croissance trop rapide.
De plus, l’exercice proposé doit toujours être adapté à l’âge du chiot et à son développement. La longueur des sorties doit être très progressivement augmentée, les exercices à haut impact absolument évités pour les jeunes.
À savoir : les compléments calciques, parfois proposés aux propriétaires de chiots, favorisent les troubles osseux. N’en donnez jamais à votre chien sans avis vétérinaire.
Des soins apportés aux articulations tout au long de la vie
Les articulations sont un point faible chez de nombreuses races. Afin d’aider votre chien à éviter l’arthrose et à grandir et vieillir dans les meilleures conditions, des chondroprotecteurs sont conseillés. Vous trouverez dans de nombreux compléments alimentaires pour chiens des substances choisies pour leurs bienfaits sur les articulations, comme les huiles de poissons gras ou encore la poudre de crustacés. Un exercice régulier aide également à maintenir votre chien en forme en évitant le surpoids et en conservant au maximum sa souplesse et sa musculature.
Une activité physique adaptée
Dès le plus jeune âge, adoptez les bons gestes pour l’exercice physique de votre chien. Évitez par exemple les sauts, les montées et descentes d’escaliers ou les efforts intenses durant toute la phase de croissance. Prévoyez des promenades régulières en laisse, sur un terrain souple comme de l’herbe ou de la terre. La natation fait partie des sports excellents pour lutter contre la dysplasie. Elle renforce les muscles tout en évitant de solliciter les articulations.
Un poids toujours optimal
Le surpoids aggrave l’arthrose, mais la perte de masse musculaire n’est pas non plus souhaitable pour le chien. Un contrôle régulier du poids et de l’apparence de votre compagnon vous aidera à vérifier qu’il est en bonne santé. Palpez les côtes : vous devez les sentir sous la main sans les voir à l’oeil nu.
Un environnement propice
La qualité du cadre de vie influence profondément la motricité du chiot. Installez des tapis antidérapants dans les endroits glissants pour éviter les pertes d’équilibre ou les faux mouvements. Apprenez aux enfants à jouer sans brutalité avec les animaux. Prévoyez également un espace de repos confortable pour le chien, disposant d’un bon amorti pour soulager les articulations.
Notre avis et nos recommandations
La dysplasie de la hanche est la hantise des amoureux et amoureuses des grands chiens, mais elle est rarement une fatalité ! Prise en charge à temps, elle peut tout à fait être gérée de façon à donner une bonne qualité de vie à votre animal. Bien sûr, comme la plupart des atteintes articulaires et osseuses, elle commence par une bonne hygiène de vie dès les premiers moments de vie de l’animal. La dysplasie ne provoque pas forcément de symptômes visibles chez le chiot. Surveillez la laxité des articulations, qui peut indiquer un risque futur d’arthrose.
Avec une bonne assurance santé, il est possible de vous en sortir relativement bien financièrement. La prise en charge des techniques complémentaires est intéressante pour le confort de votre chien. La balnéothérapie, l’ostéopathie, le laser contribuent à rendre le quotidien plus facile pour les animaux souffrant de dysplasie.
FAQ
Tous les chiens peuvent-ils être touchés par la dysplasie ?
Si certains chiens sont naturellement prédisposés à cette affection, elle peut être provoquée également par une traumatisme comme un accident de voiture arrivant à n’importe quel moment de la vie. Ainsi, n’importe quel chien peut en souffrir.
Comment savoir si un chien a une dysplasie ?
Il existe de nombreux moyens de détecter une dysplasie avant l’apparition du moindre signe clinique. Par exemple, la méthode PennHip peut être réalisée dès l’âge de 4 mois. La méthode d’Ortolani consiste en une simple manipulation afin de jauger de la laxité de la hanche. Il existe aussi d’autres méthodes par radiologie. Pour les propriétaires, un chiot qui sautille, qui semble marcher « sur trois pattes » ou qui présente une raideur du train arrière doit éveiller les soupçons.
Est-ce qu’un chien peut vivre avec une dysplasie ?
Un chien peut tout à fait vivre avec une dysplasie, mais celle-ci peut évoluer dans une direction qui va rendre sa vie difficile. C’est pourquoi il est nécessaire de s’assurer que sa qualité de vie reste toujours aussi bonne que possible.
La dysplasie influe-t-elle sur l’espérance de vie du chien ?
Les problèmes locomoteurs ne font pas partie des maladies mortelles. Cependant, ils vont dégrader la qualité de vie du chien s’ils ne sont pas pris en charge, à tel point que certains chiens ne peuvent plus du tout utiliser leur train arrière.
Est-ce que la dysplasie se soigne ?
Il existe des traitements pour redonner au bassin un angle adéquat, dont on pourrait effectivement dire qu’ils soignent la dysplasie. Ces chirurgies sont onéreuses et parfois assez lourdes, mais elles offrent une grande amélioration de la qualité de vie de l’animal.
Est-il possible de prévenir complètement la dysplasie ?
En évitant tout traumatisme et en offrant de bonnes conditions de croissance à votre chiot, il est largement possible de limiter les risques de dysplasie. En évitant la reproduction de sujets touchés, on peut également réduire le facteur génétique. Cependant, il n’existe aucune méthode pour enrayer complètement et à coup sûr la dysplasie chez un chiot.