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L'anxiété de séparation chez le chien

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Anxiété de séparation chez le chien

Une étude relativement récente (2020) sur la prévalence, la comorbidité et les différences entre les races dans l’anxiété chez le chien a été réalisée sur 13 700 chiens de compagnie finlandais. Les résultats font apparaître une prévalence de 32 %. Cette étude met également en évidence le fait que les races de chiens présentent d’importantes différences dans la prévalence des traits liés à l’anxiété canine. Cette information évoque une forte contribution génétique dans l’anxiété chez le chien.

L’anxiété de séparation chez le chien

L’anxiété de séparation chez le chien est également appelée l’angoisse de séparation. C’est un trouble du comportement qui se présente sous la forme d’une véritable détresse ressentie par le chien lorsqu’il se retrouve seul, séparé de ses maîtres.

Les facteurs prédisposants

De nombreux chercheurs se sont penchés sur la problématique de l’anxiété de séparation chez le chien. Ainsi, les études ont montré que les chiens qui sont très affectueux et plus névrosés ont davantage de risque de développer ce type de troubles. Il en est de même pour les chiens qui présentent une grande excitabilité et qui ont une importante sensibilité aux manipulations. Enfin, les chiens qui ont une bonne aptitude à l’éducation canine sont moins susceptibles de souffrir d’une anxiété de séparation. C’est pourquoi les chiens d’assistance ne sont que rarement touchés par ce trouble du comportement.

Les races de chiens les plus touchées par l’anxiété de séparation

Certains chiens sont plus atteints par ce trouble comportemental. C’est le cas pour les races suivantes :

  • Bichon frisé
  • Affenpinscher
  • Border collie
  • Lévrier italien
  • Yorkshire-terrier
  • Teckel
  • Bouledogue français
  • Caniche
  • Fox-terrier
  • Jack Russell

Les causes et les origines

L’anxiété de séparation a souvent pour origine une persistance de l’attachement primaire, mais d’autres causes existent.

Une séparation prématurée de la mère et du chiot

À sa naissance et pendant les premières semaines de sa vie, le chiot est totalement dépendant de sa mère. Petit à petit, celle-ci lui apprend à se détacher d’elle pour qu’il puisse devenir autonome et survivre sans sa présence.
La chienne commence par repousser son petit et va dormir loin de lui, mais elle est toujours présente pour lui venir en aide si nécessaire.
Un chiot séparé trop tôt de sa mère, avant qu’il n’ait appris l’indépendance, va reporter tous ses besoins primaires sur son maître. C’est une des conséquences d’un défaut d’apprentissage dispensé par sa mère.

Un excès de soins de la part de ses maîtres

L’arrivée d’un chiot dans une famille nécessite qu’on s’occupe de lui et il va transférer l’attachement qu’il avait avec sa mère sur son maître. C’est un moment très important, car vous devez alors savoir mettre des limites et ne pas céder à tous ses caprices.
Si le chiot a vécu suffisamment longtemps auprès de sa mère, il a déjà été confronté au détachement naturel. Or, si vous répondez à toutes ses sollicitations, il va régresser au lieu d’évoluer vers une indépendance salutaire.

Des erreurs de comportement des maîtres

Certains comportements des maîtres peuvent aboutir à un hyper-attachement du chien. C’est souvent le cas lorsque le départ et le retour sont considérés par le maître comme un événement.
En effet, si le chien ressent le départ comme une situation anormale, cela va augmenter son anxiété au fur et à mesure qu’il sent que son maître va s’absenter.
Il en est de même si, à son retour, il répond à la joie de son chien par trop de démonstration. Dans ce cas, celui-ci éprouve aussi le retour comme une situation anormale, donc source d’inquiétude.

Un défaut d’apprentissage de la solitude

Laisser un chien seul à la maison nécessite un apprentissage qui doit commencer le plus tôt possible. Un animal qui n’est pas habitué à rester seul de manière répétée le supportera moins bien.

Des changements majeurs dans la vie du chien

Cela peut être un décès, une naissance ou un divorce, mais également un changement dans les routines de la famille. Ainsi, un chien qui a bénéficié de la présence de son maître pendant une période de chômage peut ne plus tolérer la séparation lorsque celui-ci retrouve un emploi.
Enfin, il faut savoir que les chiens qui ont dû retourner dans un refuge après une première adoption sont aussi enclins à ne pas supporter les séparations. C’est également le cas pour ceux qui ont subi un traumatisme quand ils étaient très jeunes.

Les signes qui ne trompent pas

Il existe des signes dans le comportement, mais aussi des symptômes physiques chez le chien qui souffre d’une anxiété de séparation.

Les signes dans le comportement

Un chien qui souffre de l’anxiété de séparation peut avoir les troubles du comportement suivants :

  • il aboie dès le départ de son maître et ses aboiements peuvent se transformer en véritables hurlements ; il peut également gémir ;
  • il s’attaque à tout ce qu’il trouve ; cela peut être des vêtements, du papier, le pied des meubles, le bas des portes… Ce comportement peut mener à l’automutilation (griffes arrachées, dents cassées…) ;
  • s’il a accès à l’extérieur, il peut essayer de s’échapper en tentant de forcer un grillage ou en creusant sous un portail ;
  • il devient malpropre en urinant et en déféquant dans la maison ;
  • il peut manger ses excréments (coprophagie) ;
  • il peut déclencher des crises d’hyperactivité (allers et retours incessants de la fenêtre ou de la porte à son panier).

Les symptômes physiques

Un chien qui souffre de l’anxiété de séparation ressent son angoisse au plus profond de son être. Aussi, il n’est pas rare d’observer certains symptômes comme une salivation abondante, des vomissements… Il peut également être atteint de diarrhées.
De plus, sous l’effet du stress, il risque de produire du cortisol en grande quantité.
Or, cette hormone tend à modifier des cellules de la peau, ce qui peut entraîner une crise d’eczéma en réaction allergique. Vous remarquerez alors que votre chien a des plaques au niveau du ventre et des pattes et qu’il se gratte beaucoup ; il s’agit d’un eczéma nerveux.

Les prises en charge de l’anxiété de séparation

Il existe plusieurs mesures pour venir à bout de ce trouble du comportement. Toutefois, la première chose à faire est de consulter un vétérinaire et de vous faire aider par un éducateur canin, si nécessaire.

Les prises en charge naturelles

La thérapie de détachement

Il s’agit pour les maîtres d’adopter des comportements qui vont petit à petit rétablir un attachement normal. Cette thérapie consiste donc à ne pas répondre immédiatement aux sollicitations du chien. Vous devez le repousser avec douceur de manière qu’il comprenne que c’est vous qui êtes l’initiateur de contacts et pas le contraire.
S’il insiste, ne le réprimandez pas et surtout ne le punissez pas en le mettant dans une cage, cela ne ferait qu’accentuer son état anxieux. En revanche, vous devez conserver le même comportement et supprimer les rituels lors de votre départ et de votre retour.

La dissociation des signes de départ et le vrai départ

Cette technique nécessite de procéder par étapes. Commencez par identifier les signes de départ qui stressent votre chien. Cela peut être le fait de mettre un manteau, de fermer les fenêtres, de vous saisir de vos clés de maison ou de voiture…
Avant de quitter votre domicile, exécutez les gestes que vous avez repérés comme sources d’angoisse chez votre compagnon à quatre pattes. Puis asseyez-vous, consultez un document ou un livre, allumez la télévision… Laissez passer un peu de temps, n’éteignez pas le poste et sortez de votre logement.
Votre chien prendra ainsi l’habitude de ne pas associer certains signes avec votre départ immédiat.

Les traitements naturels

Il existe des huiles essentielles spécialement destinées à apaiser votre chien (camomille romaine, ylang-ylang, géranium, lavande, verveine).
Les huiles essentielles dégagent une odeur très forte, ce qui peut incommoder votre chien, car il a un odorat très développé. Vous ne devez donc pas en mettre près de sa truffe, de sa gueule ou de ses oreilles.

Vous pouvez soulager l’anxiété de séparation chez votre chien en lui donnant des traitements à base de plantes (passiflore, valériane, camomille). Il est également possible d’avoir recours à un traitement homéopathique comme le phosphorus qui est destiné aux chiens hypersensibles.

Enfin, depuis quelques années, le CBD est reconnu pour son rôle dans la gestion de l’anxiété chez le chien. C’est un composé chimique naturel qui n’entraîne aucune addiction. Il interagit avec les récepteurs du système endocannabinoïde, ce qui permet de réguler la réponse au stress.

L’utilisation d’un panier anti-stress

Ce panier anti-stress est conçu spécialement pour les chiens ou les chats. Il est très confortable et apaisant, car il comporte un revêtement doux et moelleux qui permet à l’animal de se relaxer. En général, sa housse est amovible et lavable en machine pour une hygiène parfaite.

La prise en charge médicamenteuse

Si les traitements naturels ne sont pas suffisants pour que le phénomène d’anxiété de séparation soit résolu, votre vétérinaire peut vous orienter vers des anti-stress dont le chlorhydrate de clomipramine, un médicament sous forme de comprimés que vous pouvez donner à votre chien avec sa nourriture. Cette médication doit être accompagnée d’une thérapie de comportement.

Notre avis sur l’anxiété de séparation chez le chien

Ce trouble peut poser de gros problèmes aux propriétaires de chiens, et cela à plusieurs niveaux. L’animal est malheureux, le maître est fatigué et très souvent les voisins se plaignent, surtout si l’animal hurle pendant des heures. C’est la raison pour laquelle il faut absolument remédier à ce phénomène en prenant les bonnes mesures.

Si vous craignez de ne pas suivre les conseils donnés ci-dessus, vous pouvez vous faire aider en faisant appel à un éducateur canin. Il saura vous accompagner pour réduire l’intolérance à la frustration que présente votre chien. Quelques séances de travail sont parfois suffisantes pour que les choses rentrent dans l’ordre, particulièrement si vous traitez ce problème tant que votre chien est jeune.

FAQ

Comment traiter l’hyper-attachement de votre chien ?

Il y a quelques règles à adopter dès l’arrivée du chiot à la maison. Ne pas l’autoriser à dormir dans votre chambre, et surtout pas dans votre lit. Habituez-le rapidement à se retrouver seul pendant un laps de temps très court, puis évitez les effusions à votre retour. Effectuez cet exercice plusieurs fois par jour en augmentant petit à petit le temps de votre absence.

Comment éviter l’anxiété de séparation du chien ?

Veillez à acquérir un chiot qui a vécu auprès de sa mère pendant la période nécessaire à son détachement. Si ce n’est pas le cas, évitez de le prendre sans cesse dans vos bras et commencez promptement à lui apprendre à attendre que vous veniez vers lui pour un temps de caresse.

Quelles sont les conséquences de l’anxiété sur l’état de santé d’un chien  ?

Si l’anxiété de séparation n’est pas traitée, le stress peut devenir chronique. Il peut alors être à l’origine de plusieurs pathologies dues à l’élévation quasiment permanente du niveau de cortisol. Cette augmentation a un effet délétère sur le système immunitaire. Elle diminue la capacité à se défendre contre les infections et peut induire une hyperglycémie. Elle risque ainsi de réduire l’espérance de vie de votre compagnon.

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