
La hernie discale chez le chien, c’est quoi ?
Vous avez sûrement déjà entendu ce terme, également utilisé chez les humains, mais savez-vous ce qu’est réellement une hernie discale ?
Principe anatomique d’une hernie discale canine
La colonne vertébrale du chien se compose, comme la nôtre, de petits os appelés vertèbres. Chacun de ces os est séparé des autres par des coussinets qui absorbent les chocs et facilitent le mouvement. Il s’agit des disques intervertébraux. Parfois, l’un de ces disques se déplace et quitte sa position normale. Il glisse sur le côté, appuyant alors sur le canal médullaire, sur la moelle épinière ou sur les nerfs qui s’y dirigent.
Distinguez deux types de hernie discale chez le chien.
La hernie de type Hansen I
Dans ce cas de hernie explosive, le centre mou du disque intervertébral sort subitement à cause de la compression. Imaginez que vous écrasez un beignet plein de confiture, et que le fourrage sort de tous les côtés. C’est une hernie aiguë, plus fréquente chez les chiens dotés de pattes courtes, dits chondrodystrophiques, comme le teckel.
La hernie de type Hansen II
Ici, la hernie se met en place plus progressivement. Le disque gonfle petit à petit, tel un ballon qui s’emplit d’air. Il s’agit du type le plus courant chez les chiens de grande race.
Les chiens les plus concernés par ce problème
Tous les canidés ne sont pas égaux face aux hernies discales. Certaines races de chien s’avèrent plus couramment touchées. Il existe aussi des facteurs de risque spécifiques.
Les facteurs qui influencent la survenue de la pathologie
Les chiens plus âgés présentent une dégénérescence naturelle de leurs disques intervertébraux. Ils peuvent donc plus facilement souffrir de hernie, même si, chez les races prédisposées, la maladie apparait parfois dès 3 ou 4 ans. L’on constate par ailleurs que 75% des chiens diagnostiqués ont entre 3 et 6 ans.
Le surpoids fait partie des facteurs de risque : plus de pression sur la colonne vertébrale entraine une compression des disques, qui peuvent gonfler ou éclater.
Faites attention si votre compagnon participe à des sports canins. Les activités intenses avec des sauts ou des impacts répétés augmentent potentiellement la charge sur les vertèbres. Mais la sédentarité est aussi un facteur à ne pas négliger. Les chiens qui bougent peu présentent des muscles faibles, et souffrent d’un manque de soutien au niveau de la colonne vertébrale.
Les races avec une prédisposition anatomique ou génétique
Parmi les races qui présentent un risque accru de hernie discale, considérez :
- le teckel, à cause de son corps allongé et de ses pattes réduites (45% de sujets atteints entre 4 et 7 ans) ;
- le pékinois, deuxième race la plus concernée par cette pathologie ;
- le beagle, qui présente une structure corporelle propice aux hernies ;
- le basset hound, pour les mêmes raisons que le teckel ;
- le shih tzu ;
- le caniche miniature ;
- le cocker spaniel ;
- le jack russel.
Au-delà de cette liste, sachez que tous les chiens de grande taille risquent davantage de connaitre une hernie discale de type Hansen II. Celle-ci se manifeste alors tardivement, et de façon chronique. Le berger allemand, le labrador, le doberman et le rottweiler figurent parmi les races couramment concernées.
Le cas du bouledogue français, une race à risque
Avec son anatomie particulière, le bouledogue français présente des risques accrus de hernie discale. Il fait partie des races brachycéphales, à la tête plate et au nez court. De fait, il s’avère plus susceptible de développer un trouble neurologique. 45% des maladies qui touchent le bouledogue français sont des hernies discales de type Hansen I.
Chez le bouledogue, l’on constate généralement l’apparition d’une hernie discale plus tôt que chez d’autres races. L’âge médian du diagnostic est ainsi évalué autour de 4 ans. Une autre particularité du tableau symptomatique réside dans la localisation de la hernie. Elle est majoritaire sur les intervalles entre les cervicales C3 et C4. Il est plus courant de trouver des hernies dans la zone thoraco-lombaire, plus basse (7 cas sur 10 contre moins d’un cas sur 10 pour la zone cervicale haute).
Les causes les plus courantes d’une hernie discale canine
Cette affection, favorisée par des causes génétiques, peut aussi découler du vieillissement, d’un mauvais état de santé ou d’un traumatisme.
La génétique, première cause de hernie
Les chiens qui présentent un dos long et des membres postérieurs réduits souffrent souvent d’une maladie du disque intervertébral. Celle-ci entraine la dégénérescence prématurée des disques séparant les vertèbres, un facteur de risque important de déclencher une hernie.
Le vieillissement, une cause habituelle et normale
Plus le chien vieillit, plus ses disques intervertébraux s’usent. Ils perdent de leur élasticité et se montrent plus sensibles à la compression. Les chiens séniors, plus précisément de grande race, finissent donc souvent leur vie avec une hernie discale.
Les causes traumatiques ou externes
Parmi les situations extérieures qui déclenchent des hernies chez le chien, l’on peut citer :
- les accidents de la route ;
- les chutes brutales ou d’une grande hauteur ;
- les sauts avec une mauvaise réception ;
- les chocs directs sur la colonne vertébrale ;
- les mouvements répétitifs (sauter sur le canapé, tirer sur la laisse, descendre des escaliers).
L’état de santé général, un facteur à ne pas négliger
Tout excès de poids chez le chien entraine une compression de la colonne vertébrale plus importante. Les animaux obèses ou en surpoids abiment davantage leurs anneaux fibreux. Leur risque d’hernie discale est de ce fait plus élevé.
Les autres causes connues
Certains chiens naissent directement avec une malformation de la colonne, comme une scoliose ou une cyphose. Ces pathologies favorisent l’usure inégale des disques et le développement d’une hernie.
Pensez également aux inflammations et infections qui peuvent affaiblir les disques intervertébraux. La spondylodiscite, par exemple, est une infection causée par une bactérie qui affecte directement un disque et les vertèbres l’entourant. Elle cause des douleurs intenses et peut déclencher une hernie.
Enfin, les tumeurs situées sur ou à proximité de la colonne vertébrale peuvent être impliquées dans l’apparition d’une hernie discale. En comprimant les disques, elles accélèrent leur dégradation.
Les symptômes d’une hernie discale chez le chien : quand consulter ?
Apprenez à reconnaitre les signes caractéristiques de la hernie discale, qui doivent vous alerter sur la nécessité d’un suivi vétérinaire. Ces symptômes se manifestent parfois progressivement, mais ils peuvent aussi apparaitre subitement.
Les signes généraux d’une hernie discale
Un chien souffrant du dos ou de la région cervicale évite volontairement les caresses. Il gémit, se positionne d’une façon courbée pour tenter de soulager l’inconfort. Il peut garder la tête basse ou voûter les épaules.
Observez votre compagnon se déplacer. La hernie l’empêche généralement de bénéficier de toute sa souplesse naturelle. Il semble raide, et peine à effectuer des mouvements simples. Il refuse généralement de sauter, d’escaler des marches, voire de jouer.
Des tremblements et un léchage appuyé de la zone douloureuse doivent aussi vous mettre sur la piste d’une hernie discale. Des troubles neurologiques peuvent compléter ce tableau.
Les symptômes d’une hernie légère
Lorsque la compression médullaire est encore faible, le chien peut montrer une faiblesse des membres postérieurs et supérieurs. Il perd l’équilibre dans des situations stables, et semble hésitant dans sa démarche. Remarquez en particulier sa démarche anormale : une légère incoordination des pattes arrières, que l’on appelle ataxie, et qui s’accompagne de tremblements.
Les symptômes caractérisant la forme modérée
Quand la hernie discale progresse ou s’avère plus grave, le chien peut se retrouver paralysé des pattes arrières. Les signes cliniques incluent une boiterie marquée, des difficultés à se lever ou à marcher, une incontinence urinaire ou fécale.
Les symptômes des formes sévères de hernie discale
La paralysie totale guette les membres postérieurs du chien. L’absence de sensibilité dans les pattes caractérise cette paraplégie. Souvent, à ce stade, le chien ne se déplace plus. Il est incapable d’uriner ou de déféquer seul. Le chirurgien doit intervenir rapidement pour espérer une amélioration de la situation et un retour de la sensibilité dans les membres arrières.
La pose du diagnostic
Le vétérinaire dispose de plusieurs outils pour réaliser le diagnostic de hernie discale.
L’examen clinique et neurologique
Le professionnel commence par examiner la démarche du chien, sa coordination au niveau des membres, ses réflexes. Il détecte la douleur à la palpation du dos et des vertèbres. Il peut mettre en place des tests pour juger de la réponse de l’animal à la proprioception. Un manque de capacité à ressentir la position des membres indique souvent un trouble neurologique présent.
L’imagerie médicale pour affiner le diagnostic
Sur quelles vertèbres se situe la hernie discale ? Quel est en le degré de sévérité ? Y a-t-il des causes visibles ? Tous ces éléments s’obtiennent à l’aide d’examens d’imagerie plus spécifiques.
- La radiographie permet de localiser un rétrécissement dans les espaces intervertébraux.
- La myélographie s’effectue avec l’injection d’un produit de contraste dans la moelle épinière, pour repérer précisément l’emplacement de la zone comprimée.
- Le scanner est un examen de référence qui permet de visualiser la hernie fidèlement, et d’estimer son ampleur.
Quel est le pronostic du chien en fonction de la gravité ?
Le pronostic s’améliore considérablement si la durée de prise en charge est courte. Le stade d’avancée de la hernie influence aussi les chances de récupération totale.
Stade 1 : douleur mais pas de déficit neurologique
Le chien présente des signes évidents de douleur localisée sur le dos ou sur le cou. Il évite tout mouvement brusque, fuit les caresses, gémit et se déplace avec raideur. Cependant, il ne montre aucun signe de faiblesse ou de paralysie.
Avec du repos strict et un traitement médical approprié, l’animal se remet sans opération en 4 à 6 semaines. Il ne conserve pas de séquelles, mais doit rester sous surveillance, en particulier durant les activités physiques.
Stade 2 : faiblesse et apparition de l’ataxie
Outre une démarche anormale, le chien manifeste aussi des pertes d’équilibre. Il croise ses pattes arrières, semble plus faible que d’habitude lorsqu’il prend appui dessus. Ses réflexes sont réduits.
Les chirurgies sous anesthésies générales sont parfois nécessaires. Le pronostic reste très bon avec une convalescence suffisante, du repos et des médicaments.
Stade 3 : paralysie progressive
La faiblesse des pattes arrières est évidente : le chien peine à se lever, même s’il peut encore bouger. L’incontinence urinaire apparait parfois à ce stade.
Le chirurgien vous incitera certainement à demander une opération. Lorsqu’elle est réalisée à temps, celle-ci permet de conserver un pronostic favorable, avec une récupération possible par physiothérapie.
Stade 4 : paralysie totale, mais sensibilité profonde intacte
Alors qu’il ne peut plus du tout bouger ses pattes arrières, le chien paraplégique ressent encore la douleur dans les membres postérieurs. Il n’a en revanche plus le contrôle de ses sphincters et souffre d’incontinence urinaire et fécale.
Une opération chirurgicale menée dans les 24 à 48 heures après le traumatisme permet d’offrir 85 à 90% de chances de récupération au chien.
Stade 5 : paralysie et absence de perception de la douleur
Le chien parvenu au stade 5 ne réagit plus à aucune stimulation dans les pattes. Il est entièrement paralysé au niveau des membres postérieurs, et incontinent.
Il s’agit d’une situation délicate. Si l’opération survient au plus tard 24 heures après les premiers symptômes, il reste 50% de chances de récupération de la mobilité. Au-delà de 48 heures de délai, le pronostic devient beaucoup moins bon. L’on estime que l’animal n’a que 5 à 10% de chances de récupérer entièrement. Une euthanasie peut alors être proposée si le chien souffre trop. Sans traitement, la mort prématurée reste l’issue la plus probable.
Le déroulement et le coût de la prise en charge médicale
Vous voici chez le vétérinaire, en compagnie de votre chien qui souffre de hernie discale. Découvrez les étapes qui vous attendent et le budget nécessaire pour régler la prise en charge médicale.
Le diagnostic
La consultation initiale consiste en la recherche du diagnostic. Le vétérinaire peut réaliser un examen neurologique approfondi, et préconiser un scanner, une IRM ou une radiographie. Comptez 750 à 1500 euros pour l’ensemble de ces contrôles.
Le traitement médical pour une hernie légère ou modérée
Si la hernie discale ne nécessite pas d’opération, le vétérinaire propose différents traitements médicaux en plus du repos strict. Des séances de rééducation peuvent aussi contribuer à améliorer les chances de guérison. Certaines mutuelles prennent en charge les médicaments, ou les séances de physiothérapie. À défaut, prévoyez entre 200 et 1000 euros pour deux mois de traitement.
L’opération de la hernie discale sévère
Toute paralysie ou douleur extrême engendre une proposition d’opération chirurgicale. Celle-ci implique plusieurs frais, dont :
- la consultation spécialisée avec un vétérinaire neurologue, entre 100 et 200 euros ;
- l’intervention en elle-même (par exemple hémilaminectomie ou corpectomie), de 1500 à 3000 euros ;
- l’hospitalisation post-opératoire, de 50 à 100 euros par jour ;
- la rééducation obligatoire après l’opération (physiothérapie, hydrothérapie ou autre) dont le coût varie selon la durée.
En cumulant l’ensemble du budget de l’opération, vous devrez prévoir de 2500 à 5000 euros. Rajoutez encore les consultations de suivi indispensables pour vérifier que votre chien se remet bien, pendant au moins 3 mois après la chirurgie.
Quels soins sont proposés aux chiens touchés par une hernie discale ?
Les soins mis en place dépendent du degré de sévérité de la hernie discale, mais ils incluent toujours un repos prolongé.
Les soins conservateurs
Si la hernie est de stade 1 ou 2, le vétérinaire va surtout recommander l’arrêt de toute activité physique. Pendant 6 à 8 semaines, le chien est restreint dans ses mouvements à l’aide d’un parc ou d’une cage. Les promenades se font uniquement pour les besoins, et ne dépassent pas 5 minutes.
La gestion de la douleur et de l’inflammation passent par un traitement médical :
- anti-inflammatoires de type corticoïdes dérivés de la cortisone, ou AINS ;
- analgésiques ;
- myorelaxants pour détendre les muscles du dos ;
- physiothérapie par stimulation électrique ;
- massages et mobilisations passives ;
- hydrothérapie pour maintenir le tonus musculaire.
Les types d’opérations pour la hernie discale
Le chirurgien a généralement le choix entre trois opérations. L’hémilaminectomie consiste à ôter une partie de la vertèbre. La moelle épinière est ainsi libérée. La fenestration discale est plutôt préventive, pour limiter le risque d’extrusion du disque intervertébral. La corpectomie ventrale, moins courante, concerne les hernies situées dans les cervicales et de stade avancé.
Les soins post-opératoires
Prévoyez une hospitalisation d’au moins 2 jours après l’intervention. Le chien est perfusé avec des anti-douleurs et des anti-inflammatoires. L’antibiothérapie permet parfois de prévenir le risque infectieux post-opératoire. Le vétérinaire doit aussi assurer la vidange manuelle de la vessie en cas d’incontinence.
La rééducation après l’opération
La rééducation est d’autant plus nécessaire si le chien présente une paralysie partielle ou complète des membres postérieurs. Le vétérinaire propose plusieurs techniques pour accompagner le chien dans sa convalescence.
La physiothérapie
Il s’agit de travailler sur les muscles et les articulations pour rétablir la mobilité. Le vétérinaire masse les pattes et étire les articulations afin de conserver leur souplesse. Il mobilise les membres avec douceur, afin que les muscles ne s’atrophient pas. La stimulation électrique peut aussi aider à faire fonctionner les muscles si le chien est trop faible.
Quelques exercices spécifiques ciblent la coordination et le réapprentissage de la posture. Ils incluent l’usage de planches d’équilibre, de parcours d’obstacles, de tapis en relief et de coussins gonflables.
L’hydrothérapie
Si votre vétérinaire le propose, considérez les bienfaits de l’eau pour soulager votre compagnon. Ces traitements naturels prennent plusieurs formes. Les bains avec soutien flottant aident le chien à bouger sans avoir à subir la force de son propre poids. La présence d’un tapis roulant dans un milieu aquatique permet de stimuler la marche et la proprioception. Les bains chauds contribuent aussi à réduire les tensions dans les muscles.
L’aide à la marche
Après son opération, le chien peut rester paralysé ou prendre du temps à marcher correctement. Les harnais de soutien s’avèrent efficaces pour l’accompagner dans sa progression. Mais, en cas de paralysie totale, le vétérinaire vous informera sur les différents fauteuils roulants disponibles.
Que faut-il surveiller après une opération de hernie discale ?
Les complications restent possibles même après une opération chirurgicale réussie. Surveillez attentivement les signes suivants pour anticiper une éventuelle récidive.
Les symptômes normaux post-opératoires
En raison des médicaments administrés, le chien récemment opéré présente des signes cliniques qui durent parfois plusieurs semaines. Ne vous inquiétez pas d’une éventuelle fatigue ou somnolence. Des douleurs de faible intensité restent souvent inévitables. De façon transitoire, le chien connait parfois une incontinence des urines et des selles. Il peut aussi souffrir de perte de coordination et de paralysie persistante pendant les semaines suivant la chirurgie.
Les complications à craindre
Gardez un oeil avisé sur votre chien durant les semaines qui suivent l’opération. Des complications peuvent toujours survenir, même en cas de réussite de la chirurgie.
Une douleur difficile à soulager
Toute douleur excessive peut résulter d’une lésion nerveuse qui persiste, ou d’une inflammation anormale. Elle nécessite l’ajustement du traitement pour soulager le chien.
Une infection
L’un des complications majeures après une opération chirurgicale est l’infection. Celle-ci se manifeste directement au niveau de la cicatrice par un gonflement, une rougeur et un écoulement. Mais elle peut aussi atteindre la moelle épinière. Surveillez attentivement la température de votre chien : la fièvre est un marqueur principal d’infection.
Un hématome ou une hémorragie interne
Autour de la zone opérée, du sang peut s’accumuler et exercer une compression nerveuse. Les symptômes sont souvent rapides et incluent une douleur forte, une détérioration neurologique inquiétante et un gonflement au niveau de la plaie. Le chirurgien réalise un drainage si nécessaire.
Une incontinence prolongée
Certains chiens mettent du temps à retrouver la continence urinaire et fécale. Si des nerfs ont été atteints d’une façon irréversible lors de la hernie, le chien souffrira toute sa vie d’incontinence.
Une absence d’amélioration neurologique ou une rechute
Il est aussi possible que la paralysie ne s’améliore pas au bout de plusieurs semaines. Cela indique que la moelle épinière a été trop affectée. Une rechute survient occasionnellement après des résultats à priori encourageants.
Une fibrose au niveau de la cicatrice
La fibrose épidurale est une complication rare mais qui peut nécessiter une nouvelle chirurgie. La cicatrice interne compresse les nerfs et les symptômes de la hernie reviennent peu à peu.
Quand consulter en urgence ?
N’attendez pas et appelez immédiatement votre vétérinaire si l’un des signes suivants se manifeste après l’opération :
- fatigue ou paralysie qui s’aggrave subitement ;
- douleur intense malgré les antalgiques ;
- hyperthermie (température supérieure à 39,5°C) ;
- écoulement de la plaie coloré, abondant ou odorant ;
- incapacité à produire de l’urine dans les 48 heures suivant l’acte chirurgical ;
- anorexie persistante, abattement général.
Les bons réflexes préventifs contre la hernie discale
La prévention est d’autant plus importante pour les races de chien sensibles à la hernie discale. Elle aide à éviter ou retarder l’apparition de la pathologie.
Maintenir un poids santé
Tout surpoids vient ajouter de la pression sur la colonne vertébrale et appuyer sur les disques intervertébraux. Afin de lutter contre l’obésité, mettez en place des règles strictes.
- Choisissez une alimentation de qualité pour votre chien, adaptée à son profil et riche en protéines.
- Évitez de lui donner des friandises trop souvent, et bannissez les restes de table.
- Adoptez une routine d’exercice régulière, mais sans excès qui pourraient fragiliser la colonne vertébrale.
- Veillez à ce que votre chien ne s’ennuie pas en lui allouant beaucoup de temps, cela évitera l’alimentation compulsive.
Privilégier certaines activités physiques
Le maintien de la musculature du dos et des abdominaux accentue la solidité de la colonne vertébrale. Pour ce faire, prévoyez des promenades régulières, quotidiennes et d’intensité modérée. La natation est une activité idéale pour les chiens qui aiment l’eau, car non traumatisante. Au contraire, les sports avec des sauts ou des mouvements répétitifs sont à proscrire.
Limiter les sauts
Au-delà des sports canins, d’autres situations de la vie nécessitent parfois que le chien saute. Essayez d’aménager votre logement pour que ces mouvements se fassent moins souvent. Par exemple, vous pouvez installer une rampe vers le canapé ou le lit. En promenade, si vous devez grimper une marche haute, portez votre chien en le soutenant à l’arrière-train. Ce conseil vaut surtout pour les petites races. Lorsque le chien est saisi uniquement par le torse, il subit une torsion de la colonne vertébrale néfaste pour son bien-être.
Notre avis et nos recommandations
La hernie discale est une cause de consultation vétérinaire fréquente. Les races prédisposées, comme le teckel ou le bouledogue français, sont particulièrement concernées. Il ne s’agit pas d’un simple mal de dos : la hernie discale non traitée peut entrainer une paralysie totale, voire la mort. Soyez toujours attentif aux signes précurseurs.
Pourquoi faut-il rester vigilant ?
En comprimant la moelle épinière, la hernie discale altère le fonctionnement neurologique du chien. Les membres arrières, en particulier, deviennent progressivement raides. L’atteinte n’induit pas toujours une paralysie, mais elle peut déclencher une incontinence irréversible, ou des problèmes de proprioception. Pour le bien-être du chien, il est donc essentiel de réagir le plus tôt possible.
Pas de sauts brusques
Les cas de hernie discale aiguë résultent souvent d’un saut d’une hauteur importante, ou avec un impact trop fort. Mais, même de petits sauts répétés chaque jour peuvent induire une hernie progressive. Autant que possible, limitez les situations où votre chien doit sauter. Pour le mettre dans la voiture, par exemple, installez une rampe ou portez-le. Apprenez-lui à attendre et à vous demander s’il souhaite accéder à un espace en hauteur.
Réagir dès les premiers signes
N’attendez pas que votre compagnon soit immobilisé ! La hernie discale se traite d’autant mieux qu’elle est prise tôt en charge. Votre chien pleure lorsque vous le portez ? Il ne veut plus sauter, rechigne aux promenades et aux jeux ? Vous remarquez peut-être ses difficultés à se relever après une sieste. Emmenez-le rapidement consulter un vétérinaire.
À noter : pour les races de chiens à risque, prévoyez un contrôle annuel qui mette l’accent sur la mobilité et la santé dorsale.
FAQ
Combien de temps après une hernie discale un chien peut-il remarcher ?
La durée de rétablissement nécessaire dépend du stade de la hernie, des traitements et de la santé initiale du chien. Après une opération ou en cas de repos strict indiqué, comptez généralement entre 6 et 8 semaines de convalescence.
Comment se soigne une hernie discale chez le chien ?
Le vétérinaire dispose de deux options. Le traitement médical, pour les stades 1 et 2, inclut du repos, des anti-inflammatoires et des antidouleurs, ainsi que de la physiothérapie. L’opération chirurgicale est la solution privilégiée si le traitement échoue ou si le stade est plus avancé.
Quel est le prix d’une opération de hernie discale ?
En fonction de la clinique choisie, des soins post-opératoires prévus et des examens réalisés, l’opération de hernie discale coûte entre 1500 et plus de 4000 euros.
Un chien peut-il guérir d’une hernie discale ?
Il n’existe pas de remède miracle pour traiter une hernie discale. Cependant, les chances de rémission sont assez bonnes si la pathologie est identifiée rapidement. Certains chiens conservent malgré tout des séquelles à vie.
Un chien peut-il vivre avec une hernie discale sans chirurgie ?
Oui, un chien peut se passer d’opération pour une hernie discale légère ou modérée. L’ajustement du mode de vie et le suivi du traitement médical peuvent suffire à guérir l’affection. En cas de paralysie, en revanche, la chirurgie reste presque toujours indispensable.