Les causes les plus probables
Plusieurs causes potentielles peuvent être avancées pour expliquer la perte d’appétit d’un félidé. On les regroupe généralement en deux catégories spécifiques, à savoir les raisons psychologiques et les raisons médicales.
Les raisons psychologiques
Le chat est un animal qui est très sensible, notamment au stress. Une grande part des raisons derrière l’anorexie féline est d’ordre comportemental.
Il n’aime pas sa nouvelle nourriture
Si certains chats apprécient le changement et se font appeler « néophiles », la plupart des chats restent de nature « néophobe » et voient d’un mauvais œil toute modification à leur routine. Les habitudes alimentaires qu’il développera lors des premières semaines de son enfance auront des répercussions très importantes à ce sujet. Mais, ce fait, il reste vrai qu’il n’est pas toujours facile de présenter de nouveaux plats à un chat ».
Vous déménagez
Encore un changement que le chat ne tolère pas, déménager. Grand territorial de nature, il aime s’attacher à des murs, des pièces, des objets et des odeurs. L’idée de pied-à-terre est centrale chez lui et le moindre changement de lieu est susceptible de lui provoquer un grand stress, l’amenant à arrêter temporairement de manger. Il n’existe qu’une exception, les « chats-chiens », qui dévoilent un comportement plus proche du chien et sont capables d’évoluer n’importe où du moment qu’ils sont entourés de leurs propriétaires bien-aimés
Un nouvel animal ou humain rejoint le foyer
Ça y est, il est voué à ne plus être seul à bord et ne plus recevoir la pleine attention de ses propriétaires. Mais aussi, les sons et les odeurs changeront. Lorsqu’il s’agit de l’arrivée d’un animal, les premiers temps peuvent être rythmés par des moments conflictuels. Il peut ne plus oser ou ne plus vouloir manger. Dans le cas de l’humain (souvent un bébé), il pourra développer un stress en raison de sa sensation d’esseulement.
Les voyages
L’arracher à sa routine peut constituer un véritable casse-tête. Il n’aime pas s’éloigner de son territoire et devoir respirer de nouvelles odeurs et ne pas avoir de repères ont tendance à lui causer énormément de stress. Il n’est donc pas étonnant qu’il ne se sente pas à l’aise lorsqu’il est contraint de voyager et qu’il arrête de manger pendant toute la durée du séjour ou du transport. C’est pourquoi il pourrait être utile de prendre quelques précautions avant de lui imposer les kilomètres de déplacement pour éviter un voyage sous les miaulements.
Les raisons médicales
Toutes les pertes d’appétit ne sont pas d’origine comportementale. Il faut parfois chercher une cause médicale sous-jacente.
L’effet secondaire d’une vaccination
Les vaccinations peuvent permettre de sauver des vies félines ou encore de maîtriser au mieux les maladies, parfois les plus graves. Mais les procédures ne sont pas sans effet sur le chat qui, comme lors de la prise de médicament, a tendance à présenter des signes de léthargie ou encore de manque partiel ou total d’appétit le temps de la convalescence.
Le FIV (Sida du chat)
Bien qu’il ne constitue pas un facteur courant, le sida du chat, aussi appelé FIV (Virus de l’immunodéficience féline), peut expliquer l’arrêt de s’alimenter du jour au lendemain en raison des affections liées à la maladie. Les symptômes de la pathologie incluent une fièvre persistante, une perte de poids progressive, la léthargie ou encore une tendance à des infections chroniques, notamment respiratoires. Un examen clinique accompagné d’analyses sanguines doivent toutefois être menés afin de confirmer ou d’infirmer la maladie comme cause principale.
La présence d’un parasite ou d’un microbe
Le refus de manger peut être directement lié à l’infestation d’un parasite et plus spécifiquement de vers. Dans ce cas, l’anorexie pourra s’accompagner d’autres symptômes comme : les selles molles, la perte de poids, le ventre gonflé, le pelage terne, les troubles digestifs ou les démangeaisons sur le postérieur. Plus que la guardiose du chat, il s’agira plutôt des vers ronds, des vers plats et de la coccidiose.
Des problèmes bucco-dentaires
Une mauvaise condition bucco-dentaire peut dissuader le chat de manger. On pense notamment aux dents (cassées), ulcères buccaux, inflammations gingivales ou aux abcès aux racines dentaires. La gingivite, par exemple, se manifeste souvent par une perte de poids et un appétit en décroissance. Les ulcères buccaux sont des inflammations et des tumeurs dont les douleurs rendent la prise alimentaire compliquée.
Une insuffisance rénale ou hépatique
Les maladies chroniques comme l’insuffisance rénale (très fréquente chez les matous âgés) ou les troubles du foie entraînent souvent un manque d’appétit. Lorsque les reins ou le foie ne fonctionnent plus correctement, les toxines s’accumulent dans le sang, ce qui provoque des nausées, un dégoût de la nourriture et parfois même des vomissements. Un chat peut alors devenir très difficile, ne plus toucher à ses croquettes habituelles ou même refuser toute alimentation. Ces maladies évoluent souvent de manière insidieuse, sans symptômes évidents au début. Une prise de sang chez le vétérinaire permet généralement de confirmer le diagnostic.
Des douleurs internes ou de l’arthrose
Un chat qui souffre de douleurs digestives, articulaires ou musculaires peut aussi perdre l’envie de manger. Par exemple, un chat âgé atteint d’arthrose peut avoir du mal à se rendre jusqu’à sa gamelle ou à se pencher pour manger si la position est douloureuse. De même, des douleurs abdominales (inflammations, pancréatite, troubles gastriques) peuvent couper l’appétit. Ces douleurs ne sont pas toujours visibles : le chat peut sembler fatigué, moins actif ou rester à l’écart. C’est pourquoi il est important de surveiller tous les changements de comportement, même discrets.
Des boule de poils ou une occlusion intestinale
Lorsqu’un chat se toilette, il avale naturellement des poils. La plupart sont éliminés dans les selles, mais certains peuvent s’accumuler dans l’estomac et former des boules de poils (appelées trichobézoards). Cela peut entraîner des nausées, des vomissements et un refus de manger. Si ces boules de poils deviennent trop volumineuses ou si un autre jouet (ficelle ou autre) est avalé par accident, il y a alors un risque d’occlusion intestinale. Dans ce cas, le chat peut arrêter complètement de s’alimenter, présenter des douleurs, voire refuser de boire. C’est une urgence vétérinaire à ne pas prendre à la légère !
Les conséquences du refus de manger chez le chat
Lorsque le chat ne mange plus ses croquettes ou tout autre type de nourriture, on parle alors d’anorexie féline. Ce terme ne désigne pas une maladie en soi, mais plutôt un symptôme clinique révélateur d’un problème sous-jacent, qu’il soit physique ou psychologique. Le refus de s’alimenter peut entraîner des conséquences graves, surtout s’il persiste plus de 24 à 48 heures.
Les symptômes associés à un refus de s’alimenter
Le manque d’appétit est un symptôme qui ne vient jamais seul. Il s’accompagne souvent de signes cliniques visibles qui doivent alerter. Ces manifestations peuvent révéler une maladie, un trouble digestif ou un mal-être profond :
Une perte de poids visible et rapide
Lorsque le chat cesse de s’alimenter, son corps commence à puiser dans ses réserves. Cette perte de poids peut être rapide et visible, surtout chez les chats de petite corpulence ou âgés. Elle est souvent le premier signe d’alerte à prendre au sérieux, notamment si les côtes deviennent saillantes ou si l’animal paraît « creux » au niveau des flancs.
Une léthargie ou une fatigue anormale
Un chat qui ne mange plus devient souvent amorphe, dort plus que d’habitude et montre peu d’intérêt pour son environnement. Il peut rester couché des heures durant, ne plus jouer, ni même réagir à vos sollicitations. Cette léthargie est un signal fort que quelque chose ne va pas.
Des diarrhées ou des selles molles ou inhabituelles
Une perte d’appétit peut être accompagnée de troubles digestifs comme la diarrhée. Celle-ci indique souvent une inflammation de l’intestin, une intolérance alimentaire ou une infection. Si elle persiste, elle favorise la déshydratation et aggrave l’état général du chat.
Une hypersalivation
La salive excessive peut traduire un état de nausée, des douleurs buccales ou une intoxication. Un chat qui salive beaucoup et refuse de manger pourrait avoir mal à la bouche ou ressentir une gêne digestive importante.
Des vomissements
Les vomissements récurrents, qu’ils soient alimentaires ou bilieux, sont toujours inquiétants. Ils peuvent signaler un problème digestif, une occlusion, une gastrite, ou même une maladie hépatique ou rénale. Combinés à un refus de manger, ils nécessitent une consultation vétérinaire rapide.
Une déshydratation
Un chat qui ne mange plus boit souvent moins, ou parfois plus, selon l’origine du problème. La déshydratation se manifeste par des gencives sèches, un pli de peau qui met du temps à revenir en place ou un comportement apathique. C’est un facteur de risque aggravant, notamment pour les reins.
Une respiration difficile ou rapide
Des difficultés respiratoires peuvent apparaître lorsque le chat est affaibli ou lorsqu’une maladie plus grave est en cause (atteinte pulmonaire, fièvre, douleur). Il peut respirer plus vite, plus fort ou faire des bruits inhabituels en respirant. Cela mérite une attention immédiate.
Un changement d’humeur ou de comportement
Un chat qui refuse de manger peut devenir distant, anxieux, voire agressif. Il peut également se cacher plus souvent, éviter les contacts ou refuser les caresses. Ce changement d’attitude est souvent le reflet d’un mal-être profond, physique ou émotionnel.
Une mauvaise haleine
L’halitose (mauvaise haleine) chez un chat qui ne mange plus est un indice précieux. Elle peut révéler une affection bucco-dentaire, une infection ou un trouble métabolique comme une insuffisance rénale. Si l’odeur est forte ou inhabituelle, un bilan vétérinaire est recommandé.
La présence d’écoulements anormaux
Un écoulement anormal de sang, de pus ou d’autres sécrétions au niveau des yeux, du nez, de la bouche ou des organes génitaux peut signaler une infection sous-jacente. Ce symptôme, combiné à un refus de manger, est typique d’un chat en souffrance.
Un ventre gonflé, tendu ou douloureux au toucher
Un ventre anormalement gonflé peut évoquer une accumulation de gaz, un blocage intestinal, une tumeur ou une ascite (présence de liquide dans l’abdomen). Ce symptôme est souvent douloureux et nécessite une consultation urgente, surtout si le chat est prostré.
Une fièvre ou une température anormale
Une hausse ou une baisse anormale de la température corporelle peut indiquer une infection, une inflammation ou une maladie virale. Un chat fiévreux mangera rarement, et peut également présenter d’autres signes comme des frissons ou des tremblements.
Un refus de boire ou une soif excessive
Certains chats refusent de boire lorsqu’ils ne mangent plus, ce qui aggrave la déshydratation. À l’inverse, une consommation excessive d’eau peut être un signe d’insuffisance rénale ou de diabète. Dans les deux cas, ces comportements sont des signaux d’alerte.
Des vocalisations inhabituelles
Si votre chat miaule de manière insistante, plaintive ou anormale, cela peut traduire une douleur ou un inconfort. Certains chats deviennent également silencieux lorsqu’ils sont malades. Ce changement vocal, en lien avec un refus de manger, doit interpeller.
Pourquoi ces signes doivent inquiéter ?
Chez le chat, un jeûne prolongé peut rapidement avoir des conséquences dramatiques, notamment une lipidose hépatique (une maladie grave du foie qui survient lorsque l’animal puise trop dans ses graisses). Plus l’anorexie dure, plus les organes internes sont impactés et plus le traitement devient complexe.
Les solutions au refus de manger

Il existe des solutions au fait que le chat ne se montre pas enclin à déguster ses repas. Pour cela, gardons nos deux catégories distinctes
Les solutions aux raisons psychologiques
Les solutions aux troubles comportementaux verront tout un panel de (clefs) potentielles, qu’elles soient comportementales, alimentaires ou organisationnelles.
Le chat n’aime pas sa nouvelle nourriture
Dans ce cas, revenez temporairement à son ancienne alimentation, puis faites une transition alimentaire progressive sur 7 à 10 jours : mélangez les deux aliments en augmentant petit à petit la quantité du nouveau. Privilégiez une nourriture de qualité, appétente et adaptée à son âge et à sa santé. Ajouter un peu d’eau tiède ou une petite cuillère de pâtée peut aussi réveiller son appétit.
Vous déménagez
Si vous déménagez, faites en sorte que votre matou retrouve des repères familiers : même coussin, même gamelle, mêmes horaires de repas. Réservez-lui une pièce calme au début, avec ses affaires, pour l’aider à s’adapter doucement. Vous pouvez aussi utiliser des phéromones apaisantes (en spray ou diffuseur) pendant les premières semaines.
Un nouvel animal ou humain rejoint le foyer
Favorisez une introduction progressive avec le nouvel arrivant, en respectant les zones de sécurité de votre félin. Ne le forcez pas à interagir. Multipliez les moments de calme et d’attention, conservez ses habitudes. Un diffuseur de phéromones peut là aussi apaiser les tensions.
Les voyages
Si vous devez voyager avec votre compagnon moustachu, habituez-le progressivement à sa caisse de transport et au trajet en voiture, avec des récompenses ou friandises. Pendant le séjour, apportez ses affaires (litière, coussin, gamelle). Si votre chat est très stressé en déplacement, un traitement naturel ou prescrit par le vétérinaire peut l’aider (Zylkène, Feliway ou anxiolytiques légers par exemple).
Les solutions aux raisons médicales
Les solutions apportées aux raisons médicales seront davantage (basées) sur la nutrition ou encore des traitements à proprement parlé :
L’effet secondaire de la vaccination
Ce type de perte d’appétit est généralement passager (24 à 48 heures). Laissez votre chat au calme, sans le forcer à manger. Offrez-lui des aliments plus appétents ou tièdes. Si le refus dure plus de deux jours ou s’accompagne de symptômes inhabituels, contactez votre vétérinaire.
Le FIV (Sida du chat)
Bien qu’il n’existe pas de traitement curatif, un chat positif au FIV peut vivre longtemps avec une bonne hygiène de vie : alimentation très qualitative, renforcement de l’immunité (compléments, probiotiques), contrôle du stress et des infections. Le suivi vétérinaire est essentiel, avec des bilans réguliers.
L’infestation par un parasite (ver, giardiose…)
Vermifugez votre chat régulièrement avec un produit adapté (sous conseil de votre vétérinaire). En cas de suspicion de parasites spécifiques, un examen des selles peut être nécessaire. Une fois le parasite éliminé, l’appétit revient souvent rapidement.
Les problèmes bucco-dentaires
En cas de soucis bucco-dentaires, une consultation vétérinaire est indispensable : tartre, gingivite, dent cassée, abcès… peuvent tous empêcher le chat de manger. Un détartrage, une extraction dentaire ou un traitement anti-inflammatoire sont parfois nécessaires. Donnez des aliments mous pendant la période de soin.
La maladie rénale, hépatique ou une autre cause organique
Seul un vétérinaire peut poser un diagnostic précis (prise de sang, échographie…). Le traitement dépend de la maladie : perfusions, médicaments, diète spéciale… Plus le problème est pris tôt, meilleures sont les chances de stabilisation. Sachez qu’il existe des aliments thérapeutiques formulés pour stimuler l’appétit des chats malades.
Le cas du chat difficile ou capricieux
Certains chats deviennent difficiles simplement par habitude ou parce qu’ils attendent mieux. Pour empêcher cela, évitez les changements trop fréquents d’alimentation et servez les repas à heures fixes, puis retirez la gamelle au bout de 20 à 30 minutes s’il ne mange pas. Le plus important est de ne pas céder pas systématiquement au chantage (ne pas proposer autre chose tout de suite). Ajoutez un peu d’humidité (bouillon sans sel, pâtée) pour réveiller l’appétit. Jouez avec lui avant le repas : l’activité stimule naturellement la faim. Si le refus de manger dure plusieurs jours, consultez un vétérinaire, car l’animal peut cacher un problème médical ou un stress plus profond.
7 cas particuliers analysés à la loupe
Parmi les situations qui impliquent l’anorexie du chat, 7 cas spécifiques ont tendance à revenir assez souvent parmi les expériences vécues par les chats et leur maître. Voici les causes et les solutions qui s’offrent à vous pour chacune d’entre elles :
| Cas | Causes possibles | Solutions |
| Mon chat ne mange plus depuis 3 jours | Physiques (infection, problème digestif ou douleurs) Psychologiques (stress, déménagement ou changement d’alimentation) | Tenter de le stimuler avec des aliments appétents Consulter rapidement un vétérinaire |
| Mon chat ne mange plus, vomit et a la diarrhée | Gastro-entérite Intoxication Parasitage massif Infection plus grave | Forcer l’animal à boire Proposer un aliment très digeste Consulter rapidement si les vomissements persistent ou si l’état général se détériore |
| Mon chaton ne mange pas | Maladies virales Sevrage trop précoce Douleurs dentaires Environnement stressant | Accès à du lait maternisé (si moins de 8 semaines) Le garder hydraté et au chaud Consulter un vétérinaire immédiatement |
| Mon chat bave et ne mange plus | Problème buccal : gingivite, abcès dentaire, corps étranger, intoxication ou problème neurologique | Inspecter la bouche du chat Ne pas le forcer à boire ou manger Consulter un vétérinaire en urgence |
| Mon vieux chat ne mange plus | Nombreuses pathologies chroniques (insuffisance rénale, cancer, arthrose douloureuse, hyperthyroïdie, troubles digestifs ou cognitifs) Goût qui diminue Dents sensibles | Tenter de varier les textures et réchauffer la nourriture Consulter rapidement un vétérinaire |
| Mon chat ne mange plus et ne boit plus | Choc Obstruction intestinale Fièvre importantes Douleur extrême Déshydratation avancée | Vérifier les gencives, la température et le comportement général Consulter un vétérinaire en urgence absolue |
| Mon chat maigrit et ne mange plus | Pathologie chronique ou avancée (cancer, diabète, hyperthyroïdie, maladies parasitaires, maladies inflammatoires de l’intestin) | Tenter de mesurer sa perte de poids et de noter les autres signes (vomissements, selles anormales, mauvaise haleine, changement de comportement) Consulter un vétérinaire dès que possible |
Le cas du chaton
Chez le chaton, le refus de s’alimenter est toujours urgent. Il peut résulter de maladies virales (coryza, typhus), d’un sevrage trop précoce, de douleurs dentaires ou d’un environnement stressant. Sachez que le système immunitaire des chatons est fragile et ne leur permet pas de jeûner sans conséquence. S’il a moins de 8 semaines, vous devez veiller à ce qu’il ait bien accès à du lait maternisé. Garde-le au chaud, hydraté et surveillez ses selles. Consultez un vétérinaire immédiatement.
Le cas du vieux chat
Chez le chat âgé, l’anorexie peut signaler de nombreuses pathologies chroniques : insuffisance rénale, cancer, arthrose douloureuse, hyperthyroïdie ou troubles cognitifs. Parfois, il peut s’agir du goût qui diminue ou les dents qui deviennent sensibles. Vous devez regarder si le félidé semble chercher la nourriture sans la manger (signe de douleur buccale ou perte d’odorat). Tentez de varier les textures et de réchauffer la nourriture. Consultez rapidement pour un bilan sanguin, urinaire, et une évaluation de la douleur.
Mon chat ne mange plus, et ce, depuis 3 jours
Lorsqu’un chat refuse de manger pendant plus de 72 heures, c’est souvent le signe d’un problème sérieux. Les causes peuvent être physiques (douleurs, infections, problèmes digestifs) ou psychologiques (stress, déménagement, changement d’alimentation). Sachez qu’un jeûne prolongé peut entraîner une lipidose hépatique, surtout chez les chats en surpoids.
Dans ce cas, vous devez vérifier si l’animal boit, utilise sa litière et se cache ou miaule anormalement. Tentez de le stimuler avec de la nourriture humide ou des aliments très appétents (thon, pâtée tiède). Consultez rapidement un vétérinaire, surtout si d’autres symptômes apparaissent.
Mon chat ne mange plus, vomit et a la diarrhée
Ce trio de symptômes peut indiquer une gastro-entérite, une intoxication, un parasitage massif, voire une maladie plus grave (pancréatite, PIF, lymphome…).
Notez que la perte d’appétit associée à des vomissements et à la diarrhée provoque une déshydratation rapide. Vous devez absolument ne pas laisser le chat à jeun : le forcer à boire est prioritaire. Ne lui donnez rien à manger pendant quelques heures, puis proposez-lui un aliment très digeste (poulet bouilli, riz). Consultez d’urgence si les vomissements persistent ou si l’état général se détériore.
Mon chat bave et ne mange plus
La salivation excessive accompagnée d’une anorexie évoque souvent un problème buccal : gingivite, abcès dentaire, corps étranger, intoxication (plantes, produits ménagers ou toxiques), voire un problème neurologique. Vous devez inspecter prudemment la bouche du félin si possible (plaies, gencives rouges, objets coincés). Ne tentez pas de le forcer à manger ou boire s’il bave beaucoup. Une consultation vétérinaire est nécessaire, parfois en urgence.
Mon chat ne mange plus et ne boit plus
Un chat qui ne mange plus et ne boit plus est en danger vital. Cela peut résulter d’un choc, d’une obstruction intestinale, d’une fièvre importante, d’une douleur extrême ou d’une déshydratation avancée qui le rend trop faible pour s’hydrater. Ne perdez pas de temps à tester des astuces maison. Vérifiez ses gencives (blanches ou collantes = urgence), sa température et son comportement général. Rendez-vous vite chez le vétérinaire en urgence absolue.
Mon chat maigrit et ne mange plus
La perte de poids associée à l’anorexie indique une pathologie chronique ou avancée : cancer, diabète, hyperthyroïdie, maladie inflammatoire de l’intestin, maladies parasitaires… Le corps puise dans ses réserves, ce qui fatigue l’animal et l’expose à la lipidose hépatique. Vous devez essayer de quantifier la perte de poids. Notez les autres signes : vomissements, selles, haleine, comportement. Consultez un vétérinaire pour une exploration complète (prise de sang, échographie…).
Notre avis sur le manque d’appétit d’un chat
Le manque d’appétit chez le chat est un signal d’alerte à ne jamais négliger. Ce comportement peut être lié à quelque chose de bénin (stress passager, changement de nourriture), mais il peut aussi indiquer un problème de santé plus grave. Contrairement au chien, le chat ne peut pas rester longtemps sans manger sans que cela ait des conséquences sur sa santé, notamment sur son foie (risque de lipidose hépatique). Même si le chat est souvent décrit comme difficile, une perte d’appétit prolongée doit pousser à agir rapidement. La consultation vétérinaire devient indispensable si le refus de s’alimenter dépasse 24 à 48 heures, ou s’il s’accompagne d’autres symptômes comme la fièvre, des vomissements, de la diarrhée ou une fatigue inhabituelle. Voici nos recommandations pour réagir face à un chat qui ne mange plus :
Commencez par éliminer les causes simples
Vérifiez la fraîcheur de la nourriture : un chat peut refuser une pâtée entamée depuis trop longtemps ou des croquettes rances. Essayez de varier l’alimentation : un nouveau goût ou une texture différente peut relancer son appétit (exemple : passez des croquettes à la pâtée). Réchauffez légèrement la nourriture humide : cela renforce les arômes et stimule l’odorat du chat, surtout s’il est âgé ou enrhumé. Offrez un environnement calme à votre compagnon moustachu : un bol placé près du lave-vaisselle ou dans un passage fréquent peut perturber l’animal.
Observez son comportement général
Un chat apathique, qui se cache ou dort excessivement, peut souffrir d’un mal plus profond. Un chat qui bave, se lèche excessivement les lèvres ou qui tente de manger sans y parvenir peut avoir mal aux dents ou un problème digestif. Une perte de poids rapide est un signal grave ; consultez sans tarder.
Utilisez des stimulants naturels d’appétit
La levure de bière : saupoudrée sur la nourriture, elle peut relancer l’intérêt du chat pour la nourriture. Le jus de thon (sans sel) ou un bouillon de poulet maison : à verser sur les croquettes ou la pâtée. L’herbe à chat fraîche ou la cataire : elles peuvent stimuler l’odorat et la curiosité alimentaire.
Consultez un vétérinaire rapidement si :
Le refus de s’alimenter dure plus de 24 heures chez un chaton ou 48 heures chez un adulte. Le félin présente d’autres symptômes inquiétants (vomissements, abattement, respiration difficile…). L’animal est déjà fragile (âgé, malade chronique, convalescent).
Nos conseils supplémentaires pour prévenir les pertes d’appétit
Évitez les changements alimentaires brusques : faites une transition progressive sur plusieurs jours. Vérifiez l’état du bol : un bol sale ou en plastique peut altérer le goût ou l’odeur. Mettez en place une routine alimentaire : les chats aiment manger à des heures régulières dans un endroit familier. Gardez votre matou stimulé : l’ennui ou le stress peuvent couper l’appétit. Le jeu, les câlins ou la compagnie d’un autre animal peuvent aider.
FAQ
Quand s’inquiéter quand un chat ne mange pas ?
Techniquement, le chat peut jeûner jusqu’à 3 jours sans mettre en péril sa vie. Mais sur le plan médical, un jeûne de plus de 24 h est une raison suffisante pour se rendre chez le vétérinaire pour un bilan.
Combien de temps un chat peut rester sans manger ?
Le chat est un carnivore. À la différence de ses amis les herbivores, il peut subsister sans manger jusqu’à 3 jours.
Comment faire manger un chat malade qui refuse de manger ?
Il existe plusieurs méthodes qui peuvent rebooster l’appétit d’un chat, dont :
- ajouter du bouillon de viande maigre et faible en sodium sur des croquettes
- verser un peu de jus de thon ou d’anchois sur la nourriture
- ajouter un peu de levure de bière ou d’huile de poisson sur des croquettes
Des marques comme Ultra Premium Direct ou encore Franklin Pet Food proposent des suppléments alimentaires à l’achat qui peuvent être pratiques pour relancer l’appétit du chat.
Pourquoi mon vieux chat ne mange plus ?
À mesure que le chat vieillit, les performances de ses fonctionnalités systèmes et motrices diminuent. S’ensuivent des réactions à la chaîne avec une activité physique réduite qui aura des conséquences sur les besoins énergétiques journaliers. Ce changement métabolique conduira à un appétit moins conséquent. Le chat âgé peut aussi être touché par certaines maladies naissantes qui pourront être la cause de leur anorexie. La prise de médicaments peut aussi réduire son appétit.