Ce qu’il faut savoir sur l’arthrose du chat
L’arthrose est une maladie chronique, dégénérative et évolutive qui touche le système articulaire du félin. Elle apparaît souvent chez le chat vieillissant à hauteur de 70-90 % de l’espèce domestiquée âgée de plus de 12 ans. L’arthrose implique le frottement anormal des os en raison du cartilage usé et en décomposition qui n’est plus capable de protéger l’articulation.
Auquel cas, les os de la zone risquent de se briser et de former des pointes osseuses qui entraînent des gonflements et des inflammations. Il peut aussi s’agir de douleurs en activité physique en cas d’arthrose et même au repos en cas d’arthrite.
Les causes de la pathologie
Les Docteurs Ryan Llera et Robin Downing, vétérinaires et experts en vie féline, révèlent que l’on sait désormais que l’arthrose n’est pas due au simple fait de vieillir. Il s’agirait plutôt de la somme d’une ou plusieurs causes génétiques ou évolutives comprenant :
- la formation corporelle du félin ;
- l’excès de poids ;
- les antécédents nutritionnels ;
- les antécédents médicaux (dont fracture et lésions) ;
- le développement anormal des jointures.
L’arthrose du chat et l’espérance de vie
Il faut savoir que l’espérance de vie d’un chat sera déterminée par une multiple de facteurs comme la santé, l’environnement ainsi que la race et le gabarit du félin. La plupart des chats vivent entre 13 et 15 ans bien que certaines races puissent démontrer une longévité longue de 20 ans. Les diverses avancées technologiques et pharmaceutiques ont néanmoins allongé l’espérance de vie standard.
La chatte vit plus longtemps que le chat mâle, tandis que le chat domestique bénéficie également d’une espérance de vie plus longue que le chat extérieur. Le castré et la stérilisée gardent un petit avantage sur les chats « entiers ».
L’arthrose n’est cependant pas une maladie qui modifie considérablement l’espérance de vie d’un animal. Généralement, la différence ne dépassera pas un an. Il faut dire que l’affection articulaire ne fait pas partie des maladies à risque mortel comme c’est le cas pour les cancers, les accidents de la route et encore les insuffisantes rénales.
Les signes qui ne trompent pas
Les premiers symptômes de la pathologie ne devraient pas vous échapper. Bien que tous les chats ne présentent pas les mêmes en même temps ni au même degré, il existe une liste de manifestations cliniques qui permettent de détecter toute dégénérescence du cartilage.
Les symptômes moteurs
Le félin peut tout d’abord présenter des complications de motricité. Parmi elles, on note des difficultés à lever l’arrière-train ou encore à descendre des escaliers. Ces difficultés expliqueront alors sa plus grande réticence à se déplacer, même lorsque les distances ne sont pas importantes.
Le félin pourra aussi se montrer peu enclin à sauter et à grimper. Enfin, même lorsqu’il ne fait que marcher, sa démarche peut paraître raide. Enfin, une fois la condition installée, il boîtera sur une ou deux pattes.
Les symptômes physiques
Les inflammations seront aussi de plus en plus visibles. Ses articulations auront tendance à se montrer non seulement raides, mais aussi gonflées. Ces zones gonflées seront ainsi très douloureuses.
Sur une autre note, le pelage pourra se révéler terne et en mauvais état, car le chat n’est plus en mesure de se toiletter correctement.
Les symptômes comportementaux
Enfin, les signes pourront concerner le comportement de l’animal. Le chat est naturellement très exigeant. Si vous notez des changements comme de plus en plus de difficultés liées au bac à litière, il sera temps de se poser les bonnes questions. Le chat atteint d’arthrose aura tendance à ne plus vouloir jouer ni à être effleuré à certaines zones du corps. Il pourra aussi se cacher davantage ou encore se montrer étonnamment agressif envers les humains et les autres animaux, souvent en raison de douleurs.
Les traitements
Aidé d’une prise en charge adaptée, le chat devrait pouvoir bénéficier d’un soulagement des douleurs ainsi qu’un ralentissement, même relatif, de l’évolution de la maladie. Plusieurs formes de thérapies sont envisageables. Ces options comprennent les médicaments, l’alimentation ou encore les suppléments.
La médicamentation contre les douleurs
Les médicaments impliqueront des anti-inflammatoires qui excellent dans le soulagement des sensations douloureuses ainsi que des manifestations inflammatoires :
- les anti-inflammatoires non stéroïdiens : les solutions de type Onsior ou encore Méloxicam peuvent soulager efficacement les maux externes. Cependant, ils ont tendance à pressuriser de façon excessive les organes internes, d’où des durées de traitement limitées.
- les opioïdes : ce sont des médicaments psychotropes qui peuvent être naturels qui soulagent contre la douleur. Cependant, leur usage doit être précautionneux, car ils peuvent entraîner une sédation.
- la gabapentine : elle est utilisée pour amenuiser la libération des neurotransmetteurs liés à la douleur.
- le glycosaminoglycane polysulfaté : il s’agit d’un médicament sous forme d’injection qui bloque les enzymes dévastatrices présentes dans l’articulation. Seul un vétérinaire est toutefois en mesure de le lui injecter.
- l’amantadine : cet agent antalgique est initialement un antiviral qui démontre des effets anti-NMDA dont les vertus s’apparentent aux résultats donnés par la gabapentine, à un niveau moindre.
Les autres traitements paramédicaux
Outre les médicaments, cette fois-ci, stéroïdiens, d’autres méthodes, moins invasives, peuvent être utilisées.
- le laser pour réduire la douleur et l’inflammation.
- l’acupuncture si le chat est à l’aise avec cette méthode.
- les compresses chaudes et froides, le froid étant pour les zones enflées et en inflammation, tandis que les douleurs latentes requièrent du froid.
- la thérapie par cellules souches, bien que son efficacité n’ait pas encore été entièrement démontrée chez le chat jusqu’à présent.
- la physiothérapie et la perte de poids pour limiter la surcharge pondérale sur les jointures du chat.
Quels compléments alimentaires choisir ?
Une excellente supplémentation à l’alimentation doit présenter des vertus antalgiques :
- elle doit inclure de l’oméga 3 : jugé « essentiel », le DHA et EPA contribuent à un retour de la souplesse articulaire. Ils facilitent le glissement entre deux entités osseuses. Il est possible de s’en procurer de différentes manières et sous différentes formes : spray à pulvériser sur le contenu de la gamelle, solution liquide (huile de poisson, de saumon, de krill, de sardine, de graines de lin) et buvable, comprimés, capsules, etc.
- elle doit comprendre deux chondroprotecteurs, la glucosamine et la chondroïtine : bien que leur efficacité soit aujourd’hui controversée, ils sont le fleuron de la recherche vétérinaire en matière de réduction de l’inflammation et de l’amélioration de la mobilité chez les chats.
- elle peut miser sur l’extrait de moule verte : ce petit mollusque néo-zélandais contient 4 sources d’oméga 3 et des glycosaminoglycanes. Il faudra toutefois rester raisonnable quant à la durée du traitement, au risque de voir les bénéfices se transformer en risques.
Les compléments alimentaires sont souvent connus pour être des friandises pour récompenser les animaux pour leur grand comportement. En réalité, nombreux sont ceux qui sont davantage formulés pour apporter des nutriments supplémentaires à effet nutritif ou physiologique.
Franklin Pet Food – Huile de chanvre
L’huile de chanvre est ici un bon allié des chats sur le plan de l’immunité et de la souplesse des jointures. Pressée à froid, elle garde tous ses bienfaits.
Elle est également BIO pour une meilleure tolérance chez les sujets sensibles. Dans sa composition, on ne trouve pas d’autres ingrédients que des graines de chanvre.
Ces graines intègrent de l’oméga 3 qui apporte une dose d’hydratation, des antioxydants et des anti-inflammatoires.
Elle se montre efficace pour la santé de la peau, ainsi que pour combattre l’anxiété. La meilleure manière d’en faire l’usage est d’en verser quelques gouttes directement sur les croquettes.
Prix
Le flacon de 250 ml est proposé à 17,90 €.
Avis
Ce produit présente l’atout de convenir à tous les âges. Qu’il s’agisse d’un senior, d’un chiot ou d’un félin dans la fleur de l’âge, il contribue à la forme physique et au bien-être en général. Cette huile est également excellente pour les animaux allergiques ou encore les sujets stérilisés.
Les traitements naturels
Il existe un certain nombre d’astuces ancestrales qui peuvent apporter une seconde vie aux jointures de votre chat. Pour cela, il faudra se tourner vers certaines plantes médicinales que vous trouverez dans les compléments alimentaires de bonne qualité, comme auprès d’une herboristerie.
Voici nos conseils pour choisir un des traitements naturels pour l’arthrose du chat :
- le curcuma : il se substitue fréquemment à des traitements plus médicamenteux lorsque le chat ne connaît pas un avancement important dans la maladie. Le curcuma est réputé pour ses vertus anti-inflammatoires, antioxydantes et anti-infectieuses.
- l’harpagophytum : chez l’humain comme chez le chien, son efficacité n’est plus à prouver en tant qu’anti-douleurs et anti-inflammatoire.
- la reine-des-prés : pour beaucoup, elle est l’une des plantes les plus efficaces dans le traitement des douleurs. Elle est antalgique, anti-inflammatoire est fréquemment surnommée « l’aspirine naturelle ».
- le romarin : l’acide ursolique qui la compose est utilisé sur de nombreux aspects : antiinflammatoire, cicatrisant, anti-douleurs, antimicrobien, diurétique et stimulateur de tissus musculaires.
- le lin : les graines de lin sont très efficaces dans la stimulation immunitaire. On les utilise également pour traiter les maux externes et lutter contre les infections.
Quelle alimentation pour un chat qui souffre d’arthrose ?
Notons tout d’abord que l’alimentation adaptée ne constitue en rien une alternative à un traitement médical.
Mais un ajustement précis des apports peut considérablement améliorer l’environnement osseux et cartilagineux au point de ralentir la progression de l’arthrose.
Pour ce faire, cette nutrition doit pouvoir garantir des acides gras oméga 3 pour l’hydratation et la préservation des substances osseuses. Elle doit aussi assurer un taux de protéines légères suffisant pour réparer les tissus et protéger les structures osseuses. La préservation d’un poids sain est également une priorité absolue, puisque tout surpoids est un facteur inflammatoire chez le chat ayant de l’arthrose.
Les croquettes adaptées
La croquette sèche conçue pour un chat arthrosique reste une valeur sûre pour réduire les crises lorsqu’elle contient les bons éléments. Ces éléments incluront essentiellement des protéines maigres, des acides gras insaturés ou encore des chondroprotecteurs afin d’améliorer le confort de vie. En somme, on y trouvera :
- des protéines maigres comme la dinde ou le saumon ;
- 10 à 15 % de matières grasses riches en oméga 3 et en acide linolénique ;
- du calcium maîtrisé pour la santé du squelette ;
- de la glucosamine, de la chondroïtine ou encore du collagène de type II pour le renforcement, le soulagement et la régénération des tissus du membre synovial ;
- moins d’amidon ;
- de la L-carnitine.
Franklin Pet Food – Poulet, thon, saumon
Les croquettes au poulet répondent à plusieurs problématiques, dont celles des articulations, mais aussi du surpoids. L’idée est de prendre soin des jointures en veillant à ce que la charge pondérale ne soit pas un fardeau pour les zones de contact. Ainsi, on notera la présence de protéines maigres et allégées en graisses, notamment saturées.
Du poulet maigre de bonne qualité apporte également des acides aminés et renforce les muscles pour mieux soutenir les articulations.
La composition inclut également du poisson riche en oméga 3 qui sert aussi bien à l’hydratation qu’à la préservation des activités cognitives.
Prix
Le produit est proposé à 10 €/kg pour un sac de 6 kg.
Avis
Les vétérinaires de la marque Franklin Pet Food proposent également d’ajouter des compléments alimentaires supplémentaires à la formule en cas de nécessité. Il s’agira notamment de l’huile de chanvre de la marque, qui renforce en oméga 3 et en antioxydants. Mais il est aussi possible de se tourner vers du collagène ou de l’acide hyaluronique.
Comment prévenir l’arthrose du chat ?
Différentes mesures permettent de prévenir l’apparition rapide de la pathologie et de son développement en arthrite. Il s’agira surtout de maintenir son poids de forme idéal, de garantir une alimentation saine et adaptée ainsi que d’offrir une activité physique régulière.
Maintenir le poids du félin sous contrôle
Nous savons aujourd’hui que le surpoids et l’obésité sont des facteurs qui aggravent considérablement les risques de développement arthrosique chez l’animal de compagnie. Il est ainsi nécessaire de limiter toute surcharge pondérale pour réduire le poids sur les jointures, alléger l’animal et ainsi moins user les cartilages.
Établir un régime alimentaire adapté
L’alimentation est centrale quel que soit l’état de santé, physiologique ou biologique. En plus d’être adaptée à la tranche d’âge et à la race, elle peut soutenir l’évolution des jointures et des os tout au long de la vie du chat si elle présente les nutriments et les compléments qu’il faut en fonction du profil du félin. C’est aussi vers la nutrition que l’on se tourne quand il est question de faire maigrir le chat en vue d’un meilleur poids de forme.
Garder le félin actif grâce à des jeux réguliers
De nombreux propriétaires négligent l’importance de la musculature dans la prévention, voire le traitement de la maladie. Pourtant, maintenir une activité physique régulière chez le chat n’est pas bénéfique uniquement pour la gestion pondérale, mais aussi pour le maintien d’une bonne musculature afin de soulager et de protéger les articulations de la pression des mouvements. La meilleure méthode est d’alterner des jeux intérieurs (jouets) et extérieurs sur terrain plat, doux et non glissant. Si besoin, il pourra s’exercer en portant un harnais de protection pour la colonne vertébrale et les jointures.
L’arthrose du chat : est-elle prise en charge par les mutuelles ?
La majorité des mutuelles pour animaux actuelles prennent en charge les soins de médecine douce pour chat. Il faut toutefois noter que cette prise en charge est généralement soumise à certaines conditions, à commencer par le fait que le diagnostic ait été validé par un vétérinaire au préalable.
Les consultations devraient aussi être remboursées, tout comme les traitements prescrits de nature médicamenteuse. Selon les assurances, la prise en charge des frais se présente sous la forme d’un forfait annuel à ne pas excéder.
Notre avis et nos recommandations
Les méthodes naturelles sont-elles toutes envisageables ? Nombre d’entre elles sont en tout cas préconisées, tandis que d’autres ne semblent tout simplement pas rendre service au félin.
L’acupuncture, probante, mais contraignante
Comme mentionné plus tôt, l’acupuncture est une méthode de traitement jugée efficace, mais pas toujours pratique à mettre en place étant donné la réticence du chat aux aiguilles. Si vous êtes toutefois intéressé par la pratique, il faudra vous rapprocher de votre vétérinaire qui vous conseillera un thérapeute suffisamment qualifié pour mettre à l’aise l’animal de manière à n’en tirer que des bénéfices.
L’hydrothérapie, une option inadéquate
Vous avez peut-être déjà entendu parler de l’hydrothérapie chez le chien. Il est vrai que certaines méthodes admissibles chez le canin fonctionnent également chez le chat. Sachez toutefois que celle-ci ne vaut pas tant pour le chat en raison, cette fois-ci, d’une réticence à l’eau pour la plupart des races. Cela pourrait alors causer plus de stress que de bienfaits.
FAQ
Quelle est la différence entre l’arthrite et l’arthrose ?
L’arthrite et l’arthrose désignent le même mal. Lorsque le chat est atteint d’arthrose, l’animal ressent la douleur lorsqu’il bouge. Dans le cas de l’arthrite, les sensations de douleur sont ressenties même au repos. Cela signifie que la maladie évolutive s’est installée.
À partir de quel âge le chat peut-il souffrir d’arthrose ?
En réalité, il n’y a pas toujours d’âge pour que le chat souffre de la maladie. Cependant, un jeune chat en souffrira pour des raisons différentes de celles qui expliqueront la pathologie chez le félin sénior. Dans le premier cas, il s’agira souvent de la conséquence d’un accident ou d’une déformation de naissance. Dans le cas du chat âgé, il s’agira de l’usure biologique et naturelle des cartilages.
Est-ce qu’un chat qui a de l’arthrose souffre ?
Le chat arthrosique souffre de sa maladie lorsqu’il est en mouvement et c’est là la différence avec l’arthrite. Dans le cas de l’arthrite, le félin en souffre non seulement en mouvement, mais aussi lorsqu’il est immobile et entièrement au repos. Masser l’animal peut aider à en soulager la douleur. Le massage devra toutefois être doux et adapté.
Quels sont les principaux nutriments à effet chondroprotecteur ?
La liste inclut la glucosamine, la chondroïtine, le collagène de type II ou encore l’acide hyaluronique, tous bénéfiques pour la mobilité.
La bi-nutrition est-elle bénéfique dans le cadre de l’arthrose ?
La combinaison de croquettes et d’alimentation humide peut être utile pour renforcer l’hydratation des zones de contact ou encore réduire la charge glycémique chez le chien à tendance au surpoids.