L’historique et les causes des boules de poils chez le chat
Lors de leur toilette, les chats avalent inévitablement une partie des poils qu’ils lèchent puis arrachent. Non digérés par l’organisme, ces derniers s’agglomèrent dans l’estomac pour former des boules de poils, connues sous le nom trichobézoards. Bien que ce phénomène soit naturel, il peut devenir un problème lorsque leur présence est excessive, provoquant obstructions intestinales, douleurs et complications gastriques et rénales.
Des facteurs propices à leur développement
Plusieurs éléments peuvent favoriser leur formation :
- la longueur des poils, car les chats à poils longs, comme les Persans, les Main Coons ou les Norvégiens, perdent une quantité de poils importante ;
- les habitudes de toilettage, notamment chez le chat stressé ou sujet à des problèmes dermatologiques, peuvent avoir une incidence sur l’ingestion de poils lorsqu’elle est compulsive ;
- l’âge, puisque les seniors se toilettent plus souvent ;
- les périodes de mue, à savoir au printemps et en automne.
Quels chats sont les plus touchés ?
Les trichobézoards peuvent affecter tous les chats, mais certains sont plus susceptibles de développer ces boules de poils en raison de divers facteurs. Voici les catégories de chats les plus touchés :
Les chats à poils longs
Les chats à poils longs ingèrent naturellement plus de poils lorsqu’ils se toilettent, ce qui augmente le risque de formation de boules de poils. Leurs longs poils se mêlent plus facilement et forment des masses compactes dans le tractus gastro-intestinal.
Exemples : les persans, maine coons, angoras turcs.
Les chats qui se toilettent excessivement
Certains chats se lèchent de manière compulsive en réponse à des facteurs de stress ou à des problèmes de peau (allergies, dermatites). Ce toilettage excessif conduit à l’ingestion de grandes quantités de poils.
Les chats d’intérieur
Les chats qui vivent principalement à l’intérieur ont tendance à passer plus de temps à se toiletter. De plus, ils sont moins exposés aux éléments naturels comme la pluie, qui peuvent aider à éliminer les poils en excès.
Le manque d’activité physique et d’exploration extérieure peut également contribuer à une digestion moins efficace, augmentant le risque de formation de boules de poils.
Les chats âgés
En vieillissant, les chats peuvent développer des problèmes de digestion et de motilité intestinale. Un transit intestinal plus lent peut permettre aux poils de s’accumuler et de former des trichobézoards.
Les chats âgés peuvent également avoir des pelages plus denses ou perdre plus de poils, augmentant ainsi la quantité de poils ingérés.
Les chats à double pelage épais
Même les chats à poils courts mais avec un sous-poil dense peuvent ingérer une quantité significative de poils pendant le toilettage. Ce sous-poil épais est souvent perdu en grandes quantités pendant les périodes de mue.
Exemples : British Shorthair, Scottish Fold.
Les chats souffrant de maladies de peau
Les affections cutanées (allergies, infections, parasites,…) peuvent entraîner une perte excessive de poils et un toilettage accru en réponse à l’irritation. Ces deux facteurs combinés augmentent le risque de formation de boules de poils.
Les symptômes d’un chat atteint de trichobézoard
Les trichobézoards, ou boules de poils, peuvent causer divers symptômes chez les chats. Voici les principaux symptômes à surveiller :
Une toux fréquente ou tentatives de vomissements sans succès
Un chat affecté par un trichobézoard essaiera souvent de vomir pour expulser la boule de poils. Cela peut se manifester par des bruits de régurgitation ou des mouvements de haut-le-cœur sans qu’aucune boule de poils ne soit expulsée. Ces tentatives infructueuses sont souvent répétitives et peuvent inquiéter les propriétaires.
Des vomissements de boules de poils
L’un des symptômes les plus évidents est le vomissement de boules de poils. Les boules de poils vomies sont généralement compactes, cylindriques et peuvent varier en taille.
Les vomissements peuvent être occasionnels ou fréquents. Il est normal pour un chat de vomir une boule de poils de temps en temps, mais une fréquence accrue peut indiquer un problème.
Une constipation ou diarrhée
Les trichobézoards peuvent perturber le système digestif, provoquant soit de la constipation (difficulté à déféquer) soit de la diarrhée (selles molles ou liquides).
Un chat constipé peut faire des efforts sans succès, passer beaucoup de temps dans la litière ou montrer des signes de douleur. La diarrhée peut être accompagnée de déshydratation et d’un changement de comportement.
Une perte d’appétit
Un chat qui a un trichobézoard peut perdre l’appétit en raison de la gêne ou de la douleur causée par la boule de poils dans son système digestif.
La perte d’appétit peut être progressive ou soudaine. Un chat qui refuse de manger pendant plus de 24 heures doit être examiné par un vétérinaire.
Une léthargie
La présence d’un trichobézoard peut rendre un chat moins actif que d’habitude. Il peut sembler fatigué, manquer d’énergie et montrer peu d’intérêt pour les jeux ou les interactions sociales.
Un changement soudain de niveau d’activité ou de comportement général est un indicateur important à surveiller.
Un ballonnement abdominal
Un trichobézoard peut parfois provoquer un ballonnement ou une distension de l’abdomen du chat, surtout s’il bloque partiellement ou totalement l’intestin.
Vous pouvez remarquer que l’abdomen de votre chat est plus dur ou gonflé au toucher. Ce symptôme nécessite une attention vétérinaire immédiate.
Des selles inhabituelles
La présence de poils dans les selles peut indiquer que le chat évacue des trichobézoards par son système digestif.
Des selles contenant des poils ou des morceaux de boule de poils sont un signe que votre chat peut être affecté.
Un bruxisme (grincement des dents)
Certains chats peuvent montrer des signes de bruxisme ou de grincement des dents lorsqu’ils ressentent une gêne abdominale.
Le bruxisme est souvent un signe de douleur ou de stress et doit être pris au sérieux.
Quand aller chez le vétérinaire ?
Il est important de consulter un vétérinaire si :
- Votre chat vomit fréquemment sans expulser de boule de poils
- Votre chat montre des signes de constipation sévère ou de diarrhée
- Il y a une perte de poids notable
- Votre chat est léthargique ou refuse de manger
Que peut-il faire ?
Le vétérinaire peut :
- Procéder à un examen physique pour évaluer l’état de santé général du chat.
- Réaliser des radiographies ou des échographies pour localiser les boules de poils.
- Prescrire des laxatifs ou des produits lubrifiants spécifiques pour aider à expulser les boules de poils.
- Dans les cas graves, effectuer une intervention chirurgicale pour retirer les trichobézoards.
Comment éviter la formation de boules de poils ?
Prévenir la formation de boules de poils (trichobézoards) chez les chats est crucial pour éviter les problèmes digestifs et de santé associés. Voici des stratégies efficaces pour minimiser ce risque :
Toiletter plus souvent
En toilettant votre chat plus fréquemment, vous éliminez la fourrure lâche avant qu’elle ne soit ingérée. Cela est particulièrement important pour les races à poils longs, où un toilettage quotidien est recommandé.
Être doté de matériel de toilettage adapté
Utiliser les bonnes brosses est essentiel, non seulement en fonction du type de poil, mais aussi de l’étape de toilettage ciblée. Selon la zone à toiletter et le résultat souhaité, il est important de s’équiper correctement.
Prêter attention à certaines zones plus que d’autres
Certaines parties du corps, comme le cou, les pattes et les coudes, sont plus susceptibles de générer une quantité importante de poils. Ces zones doivent donc être brossées plus rigoureusement pour éviter les emmêlements.
Éviter le stress
Le stress peut contribuer à la formation de boules de poils chez votre chat. Investissez dans des espaces où le chat se sent en sécurité et à l’aise, loin de l’agitation de la maison. Un petit coin rien que pour lui peut faire toute la différence.
Faciliter son hydratation
Une bonne hydratation aide à maintenir un transit intestinal sain et à prévenir la constipation, facilitant ainsi l’évacuation des poils.
Assurez-vous que votre chat ait toujours accès à de l’eau fraîche. Vous pouvez également intégrer de la nourriture humide dans son régime alimentaire pour augmenter son apport en eau.
Veiller à son poids de forme
Les chats en surpoids peuvent avoir des problèmes de digestion et de motilité intestinale qui augmentent le risque de boules de poils.
Maintenez un poids de forme pour votre chat en fournissant une alimentation équilibrée et en favorisant l’exercice régulier. Jouez avec votre chat et offrez-lui des jouets pour encourager l’activité physique.
Offrez un environnement de vie agréable
Un environnement stressant peut conduire à un toilettage excessif et donc à une ingestion accrue de poils.
Offrez un environnement calme et stimulant. Réduisez les sources de stress et assurez-vous que votre chat dispose de zones de repos confortables et de jeux pour se divertir.
L’alimentation idéale
Si votre chat ne cesse de produire des boules de poils malgré un brossage plus fréquent, vous devez impérativement envisager une alimentation qui aide à réduire le problème.
Les formules idéales comprennent généralement des nutriments spécifiques comme des protéines de qualité Premium, des prébiotiques végétaux, des fibres qui stimulent la fonction gastro-intestinale, dont le psyllium qui facilite le transit, ainsi que des antioxydants.
Les croquettes adaptées
Les croquettes anti-boules de poil incluent des ingrédients qui favorisent le mouvement naturel des intestins. Quel intérêt pour le chat ? Elles permettent aux boules de poils de se déplacer plus facilement à travers le tube digestif du chat et d’être éliminées naturellement.
Les fibres telles que la cellulose ou le psyllium aident à capturer les poils dans l’estomac avant qu’ils ne deviennent un problème insoluble, assurant ainsi une prévention à long terme.
Franklin Pet Food – Poulet, thon, saumon
Pour alléger le chat, Franklin Pet Food a élaboré une recette savoureuse et complète à base de poulet, de saumon et de thon. L’objectif de cette combinaison est de favoriser un pelage brillant, une peau saine, tout en renforçant les défenses immunitaires. De plus, grâce à sa teneur élevée en protéines, elle soutient la masse musculaire. Mais, faible en glucides, elle est aussi particulièrement adaptée aux chats qui doivent surveiller leur ligne.
Prix
Les croquettes sont vendues à 9,98 €/kg.
Avis
Composée d’ingrédients entiers, cette formule favorise la satiété et aide à maintenir un poids santé. De plus, les fibres qu’elle contient permettent de limiter la récidive de boules de poils en assainissant l’environnement intestinal.
Les friandises adaptées
En complément des croquettes, des friandises anti-boules de poil peuvent aussi aider à réduire les boules de poils. Elles peuvent contenir de la pâte de malt et des huiles qui lubrifient le tube digestif et tout ce qui peut permettre aux bouchons de poils de glisser naturellement vers la sortie.
Marly & Dan – Friandises anti-Boules de Poils pour chat
Ce snack naturel développé par la marque nordiste Marly & Dan aide à éliminer et à prévenir les symptômes les plus courants du phénomène grâce à l’efficacité de l’enzyme de papaïne. Ces friandises, élaborées en France, sont formulées à base d’ingrédients naturels de haute qualité et de provenance locale. La pulpe de saumon, riche en protéines, facilite le transit intestinal et l’élimination des poils ingérés. La farine de noix de coco, également riche en protéines, et la patate douce apportent des fibres supplémentaires pour la fonction digestive. Les levures de bière, quant à elles, renforcent les défenses naturelles de l’animal.
Prix
Le sachet de 40 g s’élève à 3,69 €.
Avis
Grâce à leur texture tendre et moelleuse, ces friandises régalent leur public félin. Elles constituent par la même occasion un complément alimentaire idéal pour prévenir tout problème digestif en général. De plus, les ingrédients naturels ainsi que la saveur marine du saumon en font aussi une aide précieuse pour les chats un peu moins gourmands.
Notre avis
Si vous peinez à réduire le volume de poils perdus, n’oubliez jamais que votre interlocuteur privilégié reste votre vétérinaire qui pourra vous aider à trouver de nombreuses solutions supplémentaires pour les limiter.
Les compléments alimentaires spécialisés
Bien sûr, la première solution de votre vétérinaire restera sûrement les croquettes ou les pâtées spécialement conçues pour les chats à poils longs ou qui perdent leur pelage, pouvant faciliter le transit intestinal et réduire la formation de boules de poils. Mais il existe également des compléments alimentaires à base de fibres, qui peuvent être utilisés et ajoutés dans l’alimentation pour favoriser l’élimination des poils.
Chasser l’ennui
Si vous réalisez que l’ennui est le premier responsable du léchage compulsif chez votre compagnon félin, proposez-lui des jouets interactifs, des griffoirs, des lieux surélevés et insolites pour stimuler son instinct de chasse. Vous pouvez également organiser des séances de jeu régulières pour l’occuper mentalement. Si vous manquez de temps, vous pouvez toujours demander l’aide d’un petsitter. Enfin, certaines plantes, comme la valériane ou la verveine, peuvent aussi l’aider à gérer ses émotions.
FAQ
Comment enlever les grosses boules de poils d’un chat ?
Si votre chat a une boule de poils visible et accessible, utilisez une brosse ou un peigne pour la retirer délicatement. Ne tirez pas sur les poils, car cela pourrait blesser votre chat. Pour les boules de poils internes, consultez un vétérinaire pour des conseils et des traitements appropriés.
Comment aider mon chat à évacuer une boule de poil ?
Vous pouvez aider votre chat en lui donnant des produits lubrifiants spécialement conçus pour les chats, comme des pâtes à base de malt. Des aliments riches en fibres peuvent également aider à améliorer le transit intestinal. Encouragez votre chat à boire beaucoup d’eau et maintenez une routine de brossage régulière.
Comment savoir si mon chat a une boule de poil coincée ?
Les signes de boule de poil coincée incluent des tentatives de vomissements sans succès, une diminution de l’appétit, de la constipation, des vomissements fréquents, et une léthargie. Si vous observez ces symptômes, il est conseillé de consulter un vétérinaire