L’anatomie de l’œil du chien
L’œil du chien est composé des mêmes structures que celui des humains, chaque partie jouant un rôle spécifique dans le processus de la vision. Il s’agit de :
La cornée
La cornée est une membrane protectrice de près d’un millimètre d’épaisseur, placée à l’avant de l’œil. Composée de plusieurs couches de cellules, elle est la première lentille convergente qui permet la réfraction des rayons lumineux.
L’humeur aqueuse
L’humeur aqueuse est un liquide renouvelé régulièrement par le corps ciliaire. Incolore et transparente, elle transporte les nutriments vers le cristallin et la cornée. Elle assure aussi la régulation de la pression intra-oculaire.
L’iris
L’iris est la partie pigmentée de l’œil, ayant la capacité de se contracter. Sa contraction ou sa dilatation permet alors de réguler instantanément la quantité de lumière qui entre dans le globe oculaire. Elle est percée d’un trou qui forme la pupille.
La pupille
La pupille correspond à la zone de l’iris par laquelle entre la lumière. Cette dernière provoque alors une dilatation (appelée mydriase) ou une contraction (myosis) de cette pupille, ce qui permet d’obtenir des images nettes. Notez que la pupille est toujours de couleur noire et de forme ronde chez le chien.
Le cristallin
Le cristallin, maintenu par des ligaments, se situe à l’intérieur de l’œil. C’est la seconde lentille convergente (rappelons que la cornée est la première) qui incite l’œil à faire une mise au point.
L’humeur vitrée
L’humeur vitrée, appelée également corps vitré ou hyalin, est une matière transparente et gélatineuse. Elle permet de réguler la pression intra-oculaire, grâce à l’humeur aqueuse. Elle sert aussi à maintenir la rétine contre la paroi de l’œil.
La rétine
La rétine a pour rôle de récupérer les images et de les transformer en influx nerveux ; celui transmet alors les informations vers le cerveau.
Le nerf optique
Situé au fond de l’œil au niveau de la rétine, le nerf optique contient des fibres nerveuses (en moins grand nombre chez le chien que chez l’être humain) et relie le globe oculaire au cerveau. Il a pour fonction de transmettre les images formées sur la rétine à l’organe encéphalique, sous forme de signaux électriques.
Toutefois, des différences physiologiques existent entre les yeux des chiens et ceux des humains :
Le tapetum lucidum
Les chiens, comme de nombreux autres vertébrés, disposent d’un tapetum lucidum, mais les humains n’en ont pas. Il s’agit d’une couche réfléchissante, placée à l’arrière de la rétine, qui favorise la vision nocturne en amplifiant, par réflexion, la lumière ambiante captée par la rétine, et donc la sensibilité de l’œil à la lumière.
Les trois paupières
Comme plusieurs autres espèces animales, le canidé est doté de trois paupières protectrices, contrairement à l’homme qui n’en possède que deux. Ils ont ainsi en commun une paupière supérieure et une paupière inférieure.
Mais le chien est doté d’une troisième paupière transparente, appelée membrane nictitante. Celle-ci est située dans le coin interne de l’œil (petit repli rosé ou blanchâtre) et contribue à hydrater le globe oculaire et à éliminer les petits débris qui arrivent dessus. Sachez que selon la forme et la taille de ses paupières, le toutou a les yeux plutôt ronds ou en amande, plutôt petits et enfoncés, ou à contrario gros et saillants.
La vision et le champ de vision du canidé
Les chiens ne voient pas le monde comme les êtres humains. Découvrez toutes les particularités de leur vision :
Un champ de vision plus large
Le champ de vision du chien s’étend de 240 à 280 degrés selon la race de l’animal, contre 180 degrés chez l’homme ; cela signifie qu’un canidé peut presque voir derrière lui sans tourner la tête. Cela provient du fait que ses yeux sont situés de manière plus latérale que ceux des humains. Cette large vision permet au chien de détecter très efficacement les mouvements et les changements dans son environnement, et de repérer les menaces et proies potentielles.
Toutefois, sa vision binoculaire (zone où les deux yeux croisent leur champ visuel, servant à percevoir la profondeur et les distances) est moins développée que chez les hommes, surtout chez les races à museau long (Bergers et Lévriers par exemple).
Une netteté de vision inférieure
L’acuité visuelle canine est moins performante que celle de l’homme. Estimée à 20/75, cela signifie que le canidé voit à 5 ou 6 mètres ce qu’un humain voit clairement à 25 mètres. Ainsi, le chien est à la fois myope (vision trouble de loin) et hypermétrope (mauvaise vision de près).
Notez que ces défauts sont compensés par un excellent odorat de près et une capacité bien développée à détecter les mouvements de loin (le chien sait repérer un objet ou une proie à plusieurs mètres de distance).
Il faut savoir que certaines races, à l’image des Lévriers (Greyhounds et Whippets), ont une meilleure vue que la moyenne. Ce sont des chiens de chasse à vue, conçus pour repérer des proies mobiles à grande distance.
Une perception des couleurs limitée
Contrairement à une idée reçue, le chien ne voit pas en noir et blanc. À la différence des humains qui possèdent trois types de cônes rétiniens (récepteurs de couleurs) leur permettant de distinguer trois couleurs principales (bleu, vert et rouge), les chiens n’en possèdent que deux. Ils peuvent donc percevoir les nuances de bleu et de jaune, mais le rouge et le vert leur apparaissent sous des teintes grisâtres ou brunâtres ; ils confondent donc ces deux dernières couleurs, comme les personnes daltoniennes. Par exemple, une balle rouge sur de l’herbe verte : pour le toutou, c’est un objet de teinte terne sur un fond tout aussi terne, ce qui explique pourquoi il peut parfois avoir du mal à la retrouver.
Notez que cette vision dichromatique ne l’empêche absolument pas de naviguer efficacement dans son environnement, puisque le chien compense par son odorat exceptionnel et sa sensibilité au mouvement.
Une vision nocturne excellente
Grâce à leur tapetum lucidum et à la présence de nombreux bâtonnets dans leur rétine (leur nombre est supérieur à celui des êtres humains), les canidés ont une vision nocturne bien meilleure que celle des hommes. On estime qu’ils voient cinq fois mieux.
En effet, cette couche réfléchissante (tapetum lucidum) améliore la luminosité des images reçues par la rétine, ce qui permet de distinguer les formes et les mouvements même dans un éclairage réduit. Et les cellules sensibles à la lumière (bâtonnets) permettent une meilleure perception dans l’obscurité. Par ailleurs, la pupille des chiens est plus large que celle des hommes, donc ils captent plus de lumière lorsqu’il fait sombre.
Une perception du mouvement inégalable
Le canidé perçoit les mouvements rapides de manière très fine, même à distance. Cela le rend excellent pour suivre une proie ou surveiller un intrus. Il peut remarquer des gestes que nous, humains, percevons à peine.
Ceci explique pourquoi il réagit souvent à des gestes subtils, comme un regard, un clignement d’œil ou un simple mouvement de main. Les chiens lisent le langage corporel humain avec une aisance remarquable.
Des variations selon la race et la forme du crâne
Les races de chiens à crâne aplati (races brachycéphales, comme les Bouledogues ou les Carlins) ont les yeux très rapprochés, ce qui augmente leur vision binoculaire (meilleure perception des distances), mais réduit leur champ de vision global. À l’inverse, les chiens au museau long (races dolichocéphales, comme les Colleys ou les Lévriers) ont une meilleure vision périphérique, mais une perception de la profondeur un peu plus faible.
Les expressions des humeurs à travers les yeux de l’animal
Les chiens expriment leurs émotions à travers leur regard et leur posture. Ils utilisent ainsi leurs yeux pour communiquer leur humeur. Voici comment décrypter ce langage :
L’expression de l’anxiété
Les yeux de l’animal sont écarquillés et fixes, ou mi-clos pour éviter tout contact visuel.
L’expression de la peur
Les yeux du chien sont grands ouverts, changent rapidement de direction, et son regard est dur ou il plisse des yeux et jette des regards en biais pour surveiller le danger identifié.
L’expression de la frustration
Un chien frustré a les yeux bien écarquillés et fixes.
L’expression du soulagement
Le soulagement du canidé se caractérise par une expression adoucie de ses yeux.
L’expression de la concentration
Un chien concentré a les yeux grands ouverts, brillants et ne cligne pas du tout de l’œil. Son regard intense est fixé sur l’objet de son attention.
L’expression de la colère
Un toutou en colère a un regard fixe et très dur, et ses yeux ne cillent pas.
L’expression neutre
C’est l’attitude normale de l’animal quand il est détendu, en forme et à l’aise dans son environnement. Dans ce cas, son regard est paisible et doux, et ses yeux bougent doucement lorsqu’il observe son environnement immédiat. Notez également que vous n’en voyez pas le blanc.
Quelles sont les différentes couleurs possibles pour les yeux des chiens ?
Les chiens peuvent avoir des yeux de différentes couleurs selon leur race et la génétique :
Le marron
Les yeux bruns sont les plus courants chez les chiens. La teinte varie du marron clair au marron très foncé, presque noir. Cette couleur est due à une forte concentration de mélanine dans l’iris.
Elle se retrouve notamment chez le Beagle, le Berger allemand, le Bouledogue français, le Golden Retriever et le Labrador, et chez bien d’autres races.
L’ambre
Les yeux ambrés sont plus clairs que les yeux bruns, avec des reflets dorés, jaunes ou cuivrés. Ils apparaissent presque jaunes au soleil et donnent un regard très expressif. Moins courants que les yeux marrons, ils concernent généralement les chiens à robe claire ou diluée. Notez que cette couleur résulte d’une concentration modérée en mélanine dans l’iris.
Elle est fréquente chez le Braque hongrois, le Braque de Weimar, le Pitbull et le Rhodesian Ridgeback.
Le bleu
Les yeux bleus sont dus à l’absence ou à la réduction de mélanine dans l’iris. Ce n’est pas une couleur bleue au sens pigmentaire, mais plutôt un effet optique de diffusion de la lumière (appelé effet Tyndall). Son origine est souvent génétique (gène merle, gène de dilution ou gène spécifique) ; elle peut être liée à une surdité congénitale chez certaines races merles.
Les races les plus connues ayant les yeux bleus sont le Berger australien, le Border Collie merle, le chien Léopard Catahoula, le Dogue allemand arlequin et le Husky sibérien.
Le vert ou vert-noisette
Les yeux verts sont très rares chez les canidés. Il s’agit généralement d’une variation particulière des yeux ambrés, avec une nuance olive ou verdâtre. Cette couleur résulte d’une faible quantité de mélanine dans l’iris, avec des reflets spéciaux.
Sachez que les yeux verts ne se retrouvent pas chez des races canines spécifiques, mais ils existent chez les chiens croisés ou porteurs de certains gènes dilués. Vous pouvez en apercevoir également chez les chiots, mais ceux-ci foncent généralement en grandissant.
La teinte vairon
Les yeux vairons sont une particularité où le chien présente deux yeux de couleurs différentes (hétérochromie complète) ou un œil coloré de deux teintes (hétérochromie partielle). Cette caractéristique spectaculaire attire toujours l’attention ; elle est souvent due à des mutations génétiques (gène merle) ou à un héritage congénital.
Dans le cas de l’hétérochromie complète, un œil est bleu et l’autre brun par exemple. Dans l’hétérochromie partielle, un seul œil possède une portion bleue et une portion brune.
Les races les plus concernées sont le Berger australien, le Border Collie, le chien Léopard Catahoula et le Husky sibérien.
Le noir
Les yeux noirs sont en réalité un marron extrêmement profond ; ils apparaissent noirs car il est difficile de distinguer l’iris et la pupille. Cette couleur est provoquée par un taux de mélanine très élevé. Elle confère à l’animal un regard profond et intense, plus expressif et plus mystérieux.
Cette particularité se retrouve chez le Cane Corso, le chien de montagne des Pyrénées, le Dogue de Bordeaux et le Labrador noir.
Cas particulier du chiot
Tous les chiots naissent avec des yeux bleus ou gris-bleu, mais cette couleur change généralement au cours des premières semaines ou mois de sa vie. La teinte définitive s’installe vers l’âge de 3 à 4 mois, parfois plus tard.
Les maladies oculaires canines
Les chiens peuvent souffrir de diverses maladies des yeux, telles que :
La conjonctivite
La conjonctivite canine est une maladie fréquente, mais cette inflammation des conjonctives (membranes qui recouvrent les yeux et l’intérieur des paupières) se soigne et se guérit très facilement. Il faut savoir que cette affection assèche énormément le globe oculaire qui devient rouge, enflé ou larmoyant ; l’animal ne cesse alors de cligner des yeux et de se frotter. Provoquée par une allergie, une irritation (due à la poussière ou à la fumée par exemple), une infection (bactérie ou virus) ou un parasite, le traitement de la conjonctivite dépend entièrement de sa cause et comprend des collyres nettoyants ou des antibiotiques.
La cataracte
La cataracte correspond à l’opacification du cristallin ; elle peut être partielle ou complète. Elle entraîne une baisse de la vision canine (celle-ci devient de plus en plus floue) car le cristallin rencontre beaucoup de difficultés à transmettre la lumière jusqu’à la rétine. Si la prise en charge (chirurgie généralement) est réalisée assez tôt, le risque de cécité est faible. Bien souvent, cette affection est liée au vieillissement de l’animal, mais elle peut résulter d’un diabète ou d’un traumatisme oculaire. Notez que certaines races de chiens y sont plus prédisposées que d’autres, à l’image du Cocker et du Husky.
L’ectropion et l’entropion
Ces deux pathologies, dues au vieillissement du canidé, sont provoquées par un enroulement de la paupière vers l’intérieur (entropion) ou vers l’extérieur (ectropion). Détectées très tôt, elles se soignent très bien à l’aide de larmes artificielles qui apaisent l’irritation et maintiennent l’humidité des yeux. Dans les cas les plus graves, une intervention chirurgicale (blépharoplastie) est nécessaire pour les corriger. Notez que les races de chiens à peau lâche (Cocker, Saint-Bernard et Shar-Peï par exemple) y sont plus sujets.
Le glaucome
Le glaucome correspond à la dégénérescence du nerf optique. Celle-ci engendre une mauvaise circulation des fluides au niveau des yeux, ce qui provoque une augmentation de la pression intra-oculaire. L’humeur aqueuse s’accumule alors dans l’œil, ce qui réduit peu à peu les capacités visuelles du chien (depuis la périphérie vers le centre) et peut détruire totalement le nerf optique. Notez que cette maladie est très douloureuse pour l’animal et nécessite des traitements médicamenteux ou une chirurgie.
L’uvéite
L’uvéite est une inflammation de l’uvée (partie interne pigmentaire de l’œil). Ce dernier change alors de couleur et génère une vision canine trouble. La maladie peut entraîner d’autres infections, telles qu’une conjonctivite ou un œdème. Le traitement consiste en la prise d’anti-inflammatoires ou d’antibiotiques selon la cause (infection, traumatisme ou maladie auto-immune).
La luxation du cristallin
La luxation du cristallin correspond au déplacement de sa position normale, du à une rupture du ligament qui le maintient en place. Il s’agit d’une maladie héréditaire touchant certaines races, comme le Fox Terrier ou le Jack Russel. Cette malformation peut aussi annoncer une autre pathologie, telle que le développement d’un glaucome ou d’une tumeur. Très douloureuse et handicapante, la luxation du cristallin nécessite une chirurgie adaptée.
L’atrophie progressive de la rétine
L’atrophie progressive de la rétine (APR) est la dégénérescence progressive des photorécepteurs oculaires (cellules de la rétine du chien). L’animal perd alors sa vision nocturne, puis devient complètement aveugle. Affectant généralement les chiens de plus de cinq ans, cette maladie à évolution lente n’a malheureusement pas de traitement ; seul un suivi vétérinaire et une adaptation de l’environnement sont recommandés.
Le cherry-eye
Le cherry-eye, appelé prolapsus de la glande nictitante, est très fréquent chez le chien et notamment chez certaines races (Beagle, Bouledogue français et anglais, Cocker Spaniel, Lhassa Apso et Shar-Peï). Il s’agit d’une luxation (déplacement) de la glande lacrymale située dans la troisième paupière du chien. Normalement invisible, cette glande produit 30 à 50 % des larmes ; lorsqu’elle se déplace de sa position, elle devient visible et forme une masse rougeâtre, lisse et arrondie, semblable à une cerise (d’où le nom de cherry-eye). Sachez que la majorité de ces prolapsus surviennent chez les chiens de moins de deux ans. Cette pathologie se soigne à l’aide de médicaments pour les cas très légers, mais requiert généralement une solution chirurgicale.
L’ulcère cornéen
L’ulcère cornéen est une plaie à la surface de l’œil, souvent causée par un traumatisme, une irritation ou une maladie sous-jacente (malformation des paupières par exemple). Très douloureuse, cette affection fait cligner fréquemment des yeux l’animal ou il les garde fermés ; il se frotte aussi la tête et fuit la lumière. Vous pouvez également apercevoir un écoulement blanchâtre sur sa cornée. Cette pathologie demande un traitement rapide car l’ulcère peut s’aggraver, s’infecter et entraîner des complications graves jusqu’à la perte de l’œil. Le vétérinaire prescrit généralement des collyres et parfois une chirurgie.
L’entretien des yeux du chien
Il est important de bien entretenir les yeux de son toutou car ils sont sensibles à la poussière, aux allergènes, aux poils et aux infections. Mais avant de voir comment procéder, vous devez prendre l’habitude d’observer les yeux de votre canidé : ils doivent être clairs, brillants, sans rougeur excessive ni écoulement suspect. S’ils sont écarlates, pleurent beaucoup et ont les paupières gonflées, vous devez vous y attarder et peut-être rendre visite à votre vétérinaire
Voici maintenant comment nettoyer en douceur les yeux de votre compagnon à quatre pattes :
Utilisez un produit adapté
Pour nettoyer les yeux de votre chien, servez-vous d’une lotion oculaire spécifique pour les animaux, que vous trouvez en pharmacie vétérinaire. N’employez jamais d’eau du robinet ou de sérum physiologique pour humain, car cela pourrait déséquilibrer la flore oculaire de l’animal.
Pratiquez les bons gestes
Pour procéder au nettoyage, imbibez une compresse stérile de cette lotion oculaire. Nettoyez les yeux de l’animal en douceur, en partant du coin interne (près du nez) vers l’extérieur. Veillez à prendre une compresse propre pour chaque œil pour ne pas transférer les germes de l’un à l’autre.
Choisissez la bonne fréquence de nettoyage
Ce nettoyage est à pratiquer une à deux fois par semaine. Toutefois, pour les races de chiens à plis ou à yeux proéminents (comme le Bouledogue, le Carlin ou le Shih Tzu), un entretien quotidien peut être utile.
Retirez les saletés et les croûtes
Si vous remarquez des sécrétions sèches au coin de l’œil de votre compagnon, retirez-les avec une compresse stérile imbibée de la lotion oculaire adaptée ou d’eau tiède. Sachez que si ces croûtes sont fréquentes ou épaisses, cela peut signifier un souci de santé ; nous vous conseillons, dans ce cas, de montrer votre animal à un vétérinaire.
Coupez les poils autour des yeux si nécessaire
Chez certaines races de canidés (Bichons, Caniches, Chow-Chow, Yorkshire Terriers, etc.), des poils longs autour des yeux peuvent gêner la vue ou favoriser les infections oculaires. Il est donc indispensable de les couper délicatement avec des ciseaux à bouts ronds ou d’emmener l’animal chez un toiletteur canin.
Consultez un vétérinaire en cas de doute
Si vous constatez un écoulement anormal de l’œil (épais, coloré en jaune ou vert), une rougeur persistante, un œil fermé ou un comportement inhabituel de l’animal (clignements fréquents, grattages), n’attendez pas pour rendre visite à un vétérinaire. Cela permettra de traiter et soulager rapidement votre compagnon, et évitera une éventuelle complication.
Notre avis et nos recommandations sur le sujet
Les yeux du chien sont souvent négligés dans les soins quotidiens de l’animal. Pourtant, ils jouent un rôle fondamental dans son orientation, la détection des mouvements, la communication non verbale et même sa sécurité. Certes, il y a des différences entre la vision canine et celle des humains : les canidés perçoivent moins de détails, mais ils possèdent une meilleure perception des mouvements et ont une bonne vision nocturne. Il faut savoir que certaines races sont particulièrement sensibles aux troubles oculaires. Les propriétaires doivent donc être attentifs aux moindres changements visuels ou comportementaux de leurs compagnons, car les maladies oculaires évoluent parfois rapidement
Une routine de prévention simple peut éviter des complications :
Une hygiène oculaire régulière
Nettoyez les yeux de l’animal, à l’aide de compresses stériles imbibées de lotion oculaire adaptée, une à deux fois par semaine. Pensez aussi à couper les poils autour des yeux pour éviter les irritations, notamment chez les races à poils longs.
Une surveillance des signes d’alerte
Soyez attentif à tout signe anormal : écoulements épais ou colorés, rougeur, clignement fréquent, voile blanchâtre ou bleuté, œil fermé et démangeaisons. En cas de doute, consultez un vétérinaire rapidement ; ne tentez pas d’automédication.
Une protection des yeux permanente
La poussière, le vent et les produits chimiques (produits ménagers, shampoings non adaptés aux animaux) peuvent provoquer des irritations et maladies oculaires. Évitez toute exposition prolongée de l’animal à ces facteurs. Lors de promenades en forêt ou dans de hautes herbes, soyez vigilant aux épillets, particulièrement dangereux pour les yeux du chien.
Une alimentation favorable à la bonne santé oculaire
En offrant une alimentation saine et équilibrée à votre compagnon, particulièrement riche en antioxydants (vitamines A et E, lutéine et zinc), vous contribuez à ralentir son vieillissement oculaire. Sachez que certaines croquettes premium ou compléments nutritionnels sont spécialement formulés pour soutenir la bonne santé visuelle des toutous.
Des visites régulières chez le vétérinaire
Même en l’absence de symptômes, prévoyez un bilan oculaire annuel chez le vétérinaire. Si votre chien est d’une race prédisposée aux troubles des yeux, vous observerez un suivi spécialisé.
Une vigilance particulière pour les races sensibles
Renseignez-vous sur les particularités de la race de votre chien. Par exemple, les brachycéphales (Carlin, Bouledogue, Boxers et autres) ont de grands yeux exposés et fragiles. Les Cockers et Golden Retrievers sont sujets à la cataracte. Les Shar-Peï sont génétiquement exposés à l’entropion.
En connaissant votre animal et en étant particulièrement attentionné à ses spécificités, vous serez mieux à même de bien le faire suivre et vous en occuper. Vous éviterez ainsi de nombreux problèmes de santé, dont certaines pathologies oculaires.
FAQ
Comment les chiens voient-ils les humains ?
Les chiens voient les humains comme des formes floues, leurs détails étant moins perceptibles. Ils se basent ainsi davantage sur les mouvements et les odeurs pour reconnaître les gens.
Quelles couleurs voient les chiens ?
Les chiens voient principalement les nuances de bleu et de jaune ; les rouges et les verts leur apparaissent grisâtres ou brunâtres.
Est-ce que les chiens voient dans le noir ?
Oui. Les chiens ont une vision nocturne bien meilleure que celle des humains, grâce à leur tapetum lucidum (couche réfléchissante à l’arrière de la rétine).
Est-ce que les chiens voient en noir et blanc ?
Non, contrairement aux idées reçues, les chiens ne voient pas en noir et blanc. Leur palette de couleurs est toutefois limitée par rapport à celle des humains ; ils ne distinguent que le bleu et le jaune, les autres nuances (rouge et vert) leur apparaissant en gris ou en marron.
Comment les chiens voient-ils ?
Les chiens voient principalement en nuances de bleu et de jaune, avec une vision moins nette que celle des humains. Ils détectent mieux les mouvements que les objets immobiles, qu’ils perçoivent moins distinctement. Leur vision nocturne est, en revanche, bien supérieure à celle de l’homme.
Comment les chiens perçoivent-ils les couleurs ?
Les chiens perçoivent les couleurs grâce à deux types de cônes qu’ils possèdent dans leurs yeux. Ceux-ci leur permettent de distinguer principalement le bleu et le jaune.
Comment les chiens voient-ils la nuit ?
Les chiens voient bien la nuit grâce à leur rétine riche en bâtonnets et à leur tapetum lucidum (couche réfléchissante supplémentaire située à l’arrière de la rétine), qui réfléchissent la lumière et leur permettent de voir dans des conditions de faible luminosité.
