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La dysplasie du coude chez le chien

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Dysplasie du coude du chien

Moins connue que celle de la hanche, la dysplasie du coude reste une affection assez fréquente chez certaines grandes races de chien. Cette pathologie apparait durant la croissance, souvent discrètement, en se manifestant par une légère boiterie. Pour offrir la meilleure qualité de vie à votre animal, apprenez à reconnaitre les symptômes précoces et les bons gestes de prévention.

Qu’est-ce que la dysplasie du coude chez le chien ?

Bien qu’elle n’affecte que 0,6 % des chiens admis pour consultation vétérinaire, la dysplasie du coude est une pathologie bien connue du corps médical. Elle se retrouve à une prévalence beaucoup plus élevée au sein de certains races prédisposées. 32,2 % des dogues de Bordeaux, par exemple, souffrent de cette affection.
C’est une maladie des articulations qui apparait pendant la croissance du chien. Elle touche l’articulation du coude, une zone relativement complexe où plusieurs os doivent s’emboîter parfaitement ensemble.

Les particularités du coude canin

Comme l’humain, le canidé possède une articulation dans les membres supérieurs qui relie l’avant-bras jusqu’à l’épaule. Trois os interviennent ici. L’humérus, os du bras qui descend de l’épaule, est le plus conséquent. L’avant-bras se compose du radius et du cubitus, que l’on appelle désormais ulna.

Dans un coude en bonne santé, l’articulation de ces trois os se produit de façon fluide. Le chien peut alors plier, étendre et bouger souplement son avant-bras. L’articulation du coude est protégée par un cartilage, et lubrifiée par le liquide synovial, une huile d’origine naturelle.

Chez le chien, l’articulation du coude est soumise à des forces plus importantes que chez le bipède, du fait de sa station à quatre pattes. Les contraintes mécaniques exercées sur le coude, plus importantes, occasionnent davantage de risques de déformation.

La dysplasie du coude d’un point de vue anatomique

Dysplasie du coude du chien

Dysplasie est un terme qui signifie « développement anormal ». Dans le cas du coude, l’on considère que les os ne s’emboitent pas correctement. La surface articulaire n’est plus aussi bien protégée, et des frottements réguliers se produisent, menant à long terme à l’usure des tissus. C’est ce que l’on nomme l’arthrose.

Concrètement, la dysplasie du coude regroupe plusieurs anomalies articulaires, qui apparaissent soit seules, soit combinées. La fragmentation du processus coronoïde médial (FCP) est la lésion la plus courante. La non-union du processus anconé (UAP) concerne quant à elle 9,46 % des cas de dysplasie du coude. L’ostéochondrite disséquante (OCD) est présente dans 11,24 % des cas, et toujours associée à une autre forme. L’incongruence articulaire reste prévalente chez 39,6 % des chiens touchés.

Dans 75,65 % des cas de dysplasie du coude, le chien se met à boîter, c’est-à-dire à se déplacer de façon déséquilibrée, en sollicitant davantage les membres postérieurs ou le côté non touché. La douleur ne concerne que 13,96 % des individus, ce qui peut allonger le délai de pose du diagnostic si le propriétaire méconnait la pathologie.

Les principales causes

Retenez bien que la dysplasie du coude relève souvent de causes multiples. L’origine génétique offre un terrain sur lequel la pathologie peut se développer, en lien avec d’autres facteurs favorisants.

Les causes héréditaires

La génétique prédispose certains chiens à la dysplasie, ce qui permet de se montrer plus attentif aux races concernées.

Les races les plus touchées

Le patrimoine génétique des chiens de grande taille comporte une sensibilité particulière aux troubles articulaires du coude. Le labrador retriever figure parmi les races les plus touchées sur le continent européen. Le golden retriever est également fortement prédisposé à la dysplasie du coude. Le berger allemand peut souffrir de ce type d’anomalie à cause de la conformation souhaitée au niveau du dos et des membres. Citons encore le rottweiler, dont le développement osseux se fait de façon rapide et massive, et le bouvier bernois, race à l’ossature lourde.

Plus généralement, la dysplasie du coude affecte les chiens de grande taille avec une croissance rapide. Les races qui ont été sélectionnées pour leurs aptitudes physiques y sont également sujettes. Le renforcement des traits morphologiques particuliers affaiblit le patrimoine génétique et accentue les préjudices sur la santé des articulations.

Les anomalies transmissibles par voie héréditaire

Lorsque l’un des parents souffre d’une anomalie du développement osseux, le chiot risque de connaitre à son tour des troubles articulaires dès ses premiers mois de vie. D’origine génétique, ces malformations peuvent affecter la forme ou la taille d’un des os de l’articulation. Elles peuvent aussi perturber la coordination de la croissance des os, ou induire une fragilisation du cartilage qui s’abime plus rapidement.

Contrairement à d’autres troubles comme l’atrophie progressive de la rétine ou la myélopathie dégénérative, la dysplasie ne dépend pas que d’un seul gène. Son origine polygénique rend le dépistage très complexe. Soyez particulièrement attentif au fait que deux parents indemnes peuvent malgré tout engendrer une descendance affectée par la dysplasie du coude, à cause de la combinaison des gènes transmis.

Les causes qui induisent un problème physique ou mécanique

D’un point de vue anatomique, plusieurs causes expliquent le développement d’une dysplasie chez le chien.

L’incongruence articulaire

L’avant-bras comporte deux os, le radius et l’ulna, qui grandissent normalement en même temps. Tout décalage dans la vitesse de développement des plaques de croissance risque de compromettre l’emboitement correct de l’articulation du coude. La charge devient alors inégale, et des contraintes s’appliquent plus fortement sur certaines zones qu’elles fragilisent. Il peut même se produire des micro fractures, douloureuses et responsables de l’apparition de l’arthrose. Chez un chien qui grandit vite, une simple petite variation dans le rythme de développement des os se répercute fortement sur la fonction mécanique des membres.

L’incongruence articulaire découle parfois d’un traumatisme, d’une inflammation contractée durant la croissance osseuse ou d’une fermeture précoce des cartilages de croissance de l’ulna.

Le mauvais alignement des os

Cette cause provient parfois d’un contexte congénital, mais peut aussi découler d’une activité trop intense chez le chiot, ou d’un mauvais développement des os. Lorsque les os de l’articulation s’alignent mal, les parties les plus utilisées du cartilage s’usent prématurément. En découlent l’inflammation du coude, l’apparition d’une douleur chronique, puis de lésions permanentes.

Le risque de mauvais alignement osseux augmente lorsque le chiot évolue régulièrement sur des surfaces glissantes et dure, qui favorisent les traumatismes. Si le jeune chien effectue des sauts ou des accélérations intenses durant la phase de croissance, cela va également affecter la formation des articulations. Notez que le chien ne disposant pas d’un repos strict après ses activités risque de souffrir d’une ossification perturbée.

Les causes provenant de l’alimentation

Considérez l’alimentation de votre chiot comme un pilier majeur de sa santé. Tout déséquilibre peut accentuer le risque de développer une dysplasie du coude.

Trop de calories

Que se passe-t-il lorsque le chiot consomme un excès de calories par rapport à son âge ? Il ne va pas forcément grossir, surtout s’il s’agit d’un chien de grande race. En revanche, l’énergie supplémentaire sera utilisée par l’organisme pour accélérer la croissance des os. Les articulations, notamment des coudes, ne parviennent alors pas à s’adapter à ce rythme. Le déséquilibre survient, impliquant par exemple une masse osseuse trop élevée par rapport à la robustesse articulaire, ou un déséquilibre de longueur entre les os.

Évitez de donner des croquettes trop riches à votre chiot. Cantonnez-vous toujours aux gammes pour jeunes chiens correspondant à la taille de la race de votre compagnon.

Trop de calcium

Vérifiez auprès d’un vétérinaire la pertinence de fournir une supplémentation calcique à votre chiot. Non encadrée, elle peut perturber le processus de construction des os. Le cartilage de croissance va alors se résorber plus lentement, produisant des zones anormales plus épaisses. Ces dernières s’avèrent responsables de fragmentation osseuse, ou d’incongruence articulaire.

Dans le doute, chez les chiots de grande race, une carence modérée en calcium reste toujours préférable qu’un excès d’apport.

Trop ou pas assez de phosphore

La construction des os du chiot nécessite un apport équilibré en calcium et en phosphore. Pour 1 unité de phosphore, comptez entre 1,2 et 1,4 unités de calcium. Tout déséquilibre risque d’entrainer des anomalies dans la formation de l’articulation du coude. Si votre chien consomme des rations ménagères, faites vérifier leur composition par le vétérinaire. Ne supplémentez jamais votre animal sans avis médical, et adaptez les croquettes au stade de croissance correspondant.

Trop de vitamines et de minéraux

L’ajout de compléments alimentaires est rarement indiqué chez un chiot nourri avec une gamme de croquettes premium et adaptée à son âge. Tout excès de vitamines ou de minéraux est susceptible de perturber le fragile équilibre de la croissance des os. Par exemple, un apport trop élevé en vitamine D peut entrainer l’usure précoce du cartilage. Un excès de zinc ou de cuivre peut modifier le métabolisme osseux normal, et provoquer des malformations.

Les causes liées à l’environnement

Brièvement évoqués parmi les causes précédentes, les facteurs environnementaux méritent d’être soulignés comme origine possible de dysplasie du coude. Durant toute la croissance du chiot, voici les points qui méritent une attention particulière.

Les chocs et impacts violents

Les exercices intenses ou brusques provoquent des microtraumatismes articulaires chez le chiot en pleine croissance. Évitez de lui faire réaliser des sauts, même pour grimper des escaliers ou s’installer sur un fauteuil, qui fragilisent les articulations.

Les milieux propices aux blessures

Les terrains durs comme le bitume ou glissants comme le carrelage présentent des inconvénients sérieux. Ils amplifient le risque de chute et de blessure traumatisante pour les articulations. Une chute, même légère, peut tout à fait provoquer un terrain favorable pour la dysplasie du coude. Aussi, ne lésinez pas sur les visites vétérinaires qui permettent de vérifier l’intégrité des articulations durant la croissance.

Les autres causes plus rares mais possibles

Certains troubles hormonaux, assez rares chez les chiots, ont une incidence sur la formation osseuse. L’hypothyroïdie congénitale peut ainsi perturber le processus de maturation du cartilage. Des anomalies dans le métabolisme du calcium et du phosphore risquent également d’augmenter le risque de dysplasie du coude.

Renseignez-vous sur les maladies métaboliques osseuses : le rachitisme, l’ostéodystrophie hypertrophique en font partie. Elles altèrent la constitution des os durant la croissance du chiot.

Considérez aussi l’importance du contexte d’élevage de votre animal. Les professionnels qui n’effectuent pas de dépistage chez les parents contribuent à transmettre des anomalies génétiques, même asymptomatiques. De même, la prévalence des critères esthétiques sur ceux de la santé articulaire nuit à la qualité des générations suivantes.

Les symptômes qui indiquent une dysplasie du coude

Parfois très précis, parfois moins spécifiques, les symptômes de la dysplasie du coude du chien se regroupent en différentes catégories : les signes physiques, cliniques, comportementaux et tardifs.

D’un point de vue physique

Il s’agit des manifestations les plus claires. Les symptômes physiques découlent directement de la dégradation au niveau articulaire.

Le chien atteint de dysplasie du coude commence par boiter de façon intermittente. Il évite de s’appuyer sur la patte qui le fait le plus souffrir. Plus l’affection progresse, plus la boiterie se fait marquée, jusqu’à devenir persistante. Elle concerne uniquement les membres antérieurs. Une boiterie des membres arrières indique plutôt une dysplasie de la hanche.

Observez votre animal après une station couchée prolongée. Il peine à se lever, semble très raide ? Voici un autre signe assez marquant de dysplasie articulaire. Sa souplesse générale semble affectée. Les mouvements sont de moins en moins amples, y compris lorsque vous manipulez vous-même votre compagnon. Le chien peut même se montrer réticent au contact et fuir le toucher.

L’inflammation chronique provoque un grossissement de l’articulation du coude. Cet épaississement visible peut aussi découler du remaniement osseux qui survient à cause du mauvais emboitement. Dans les cas avancés, l’on constate une atrophie des muscles des membres antérieures : la patte la moins utilisée perd en volume par rapport à l’autre.

D’un point de vue comportemental

À cause de l’inconfort, voire de la douleur, le chien modifie son comportement. Il se montre de plus en plus réticent aux jeux, au sport, et même aux simples promenades. Il préfèrera s’isoler et rester dans son coin plutôt que de participer à la vie de famille.

Identifiez une certaine irritabilité, en particulier lorsque vous tentez de toucher le membre atteint. Cette agressivité traduit le mal-être dans lequel se trouve le chien à cause d’une souffrance chronique. Pour soulager sa douleur, il peut se lécher le coude ou la patte de façon compulsive.

En position debout, l’animal adapte sa posture pour éviter tout appui sur le coude douloureux. Il va se décaler sur un côté, soulever sa patte ou s’appuyer exagérément sur ses autres membres.

Quand les symptômes persistent et deviennent chroniques

Sans prise en charge, la dysplasie du coude peut devenir très handicapante avec des symptômes chroniques majeurs. La boiterie en est l’exemple le plus marquant. Elle s’installe au quotidien, l’animal ne parvenant plus à utiliser correctement sa patte douloureuse. L’arthrose secondaire, qui découle de l’usure du cartilage du coude, induit douleurs chroniques et raideur constante. Le chien manque de mobilité dans tous les déplacements quotidiens.

Dans les stades les plus avancés, la déformation du coude se remarque visuellement, surtout si les muscles ont complètement fondu au niveau de l’avant-bras. La démarche asymétrique, bien que fréquente, peut passer inaperçue si la dysplasie est bilatérale.

Ce que le vétérinaire peut détecter

Les symptômes cliniques ne sont pas toujours identifiables par le propriétaire. Le vétérinaire va alors les rechercher durant l’examen pour confirmer le diagnostic.

Des douleurs à la manipulation du coude

Le professionnel palpe l’articulation pour guetter la réaction du chien. Il provoque une extension forcée du coude, en ramenant la patte vers l’avant, puis une flexion complète en la dirigeant vers le thorax. Pour dépister une FCP, fragmentation du processus coronoïde, le vétérinaire appuie sur une zone précise nommée le processus coronoïde médial, dans l’articulation du coude.

La souffrance se traduit généralement par un gémissement, un grognement, un retrait soudain, un regard inconfortable.

Des bruits anormaux

Les bruits recherchés par le vétérinaire sont des crépitements articulaires. Ils ressemblent à des craquements secs, caractéristiques de l’arthrose. Ils peuvent aussi évoquer des frottements ou des irrégularités dans le mouvement, signes d’une perte de cartilage sérieuse sur les os.

Une inflammation locale

La dysplasie du coude s’accompagne de poussées inflammatoires perceptibles à l’examen par une chaleur localisée au niveau de l’articulation. Le gonflement du coude est visible sur l’un ou les deux côtés. Le chien montre une sensibilité ou une douleur au contact, même sans mobilisation particulière.

Ces trois symptômes évoquent une synovite, qui résulte de l’inflammation de la membrane de l’articulation. Ils nécessitent généralement la prescription d’un traitement contre l’inflammation et la douleur.

Des tests discriminatoires

Afin d’exclure d’autres pathologies, le vétérinaire peut mener une hyperflexion du carpe lors de l’examen clinique. C’est le test de Campbell, qui permet de différencier l’inconfort venant du coude de celui de l’épaule par un mouvement de flexion-extension forcé. L’extension passive de l’épaule, quant à elle, sert à éliminer les diagnostics associés d’ostéochondrite disséquante (OCD) de l’épaule, de tendinopathie du biceps brachial, de fracture ou luxation mal consolidée, et d’autres problèmes de ce type.

Les traitements possibles

Affection bien connue du monde vétérinaire, la dysplasie du coude profite d’une grande variété de traitements adaptés à chaque stade. Découvrez les options qui peuvent vous être proposées et leur coût habituel.

Les traitements médicamenteux soumis à prescription vétérinaire

En raison des risques d’aggravation de la maladie, le vétérinaire propose assez volontiers un traitement médicamenteux dans un premier temps.

Les AINS, contre la douleur et l’inflammation

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens réduisent le processus inflammatoire sur l’articulation. Ils s’avèrent efficaces pour soulager la souffrance physique. L’on préfère une utilisation ponctuelle à cause de leurs effets secondaires, assez importants. En cas d’administration de longue durée, le vétérinaire réalise des contrôles réguliers de l’état du foie et des reins.

Un flacon ou une boîte d’AINS pour un traitement d’un mois coûte entre 20 et 40 euros.

Les analgésiques en cas de douleur importante

Seuls ou en complément des anti-inflammatoires, les analgésiques purs agissent sur la douleur articulaire. Ils sont conseillés dans les cas chroniques, et pour soulager le chien dans la période post-opératoire.

Une dizaine de jours de traitement coûte entre 10 et 30 euros, selon l’anti-douleur retenu et le poids du chien.

Les corticoïdes en injection pour les crises sévères

Comment soulager une poussée d’arthrose sévère chez un chien dysplasique ? Les injections de corticoïdes offrent un apaisement rapide de l’inflammation et de la douleur. Elles s’utilisent en dose unique ou par cures de courte durée, à cause de leurs effets secondaires risqués. Les corticoïdes augmentent en effet les risques de diabète, de perte de muscle et d’affaiblissement de l’immunité.

Comptez autour de 30 à 70 euros par injection.

Les analgésiques en traitement de fond de la douleur

Une souffrance persistante, résistante aux AINS, peut être traitée avec un analgésique de fond comme la gabapentine. Le suivi vétérinaire reste indispensable pour ajuster avec précision les doses en fonction des réactions du chien.

Le prix moyen de ce traitement est de 15 à 30 euros par boîte de 30 capsules.

Les chondroprotecteurs en soutien

Disponibles en comprimés, poudres ou sirops, les chondroprotecteurs freinent la dégénérescence des tissus articulaires. Les principes actifs classiques sont la glucosamine, l’acide hyaluronique, le collagène hydrolysé et la chondroïtine. Notez que leur effet est plus long à observer : quelques semaines s’avèrent nécessaires avant d’obtenir une amélioration du confort articulaire.

Pour un mois de cure, il faut prévoir un budget de 25 à 50 euros.

Les injections de polysulfates de glycosaminnoglycanes

Plus adapté à la prévention, ce traitement limite l’avancée de l’arthrose. Il stimule aussi la régénération des cartilages abimés. Les injections se réalisent par cures de 4 à 6 interventions, en intramusculaire ou sous-cutané. Le vétérinaire propose les polysulfates en début de traitement, ou lorsque le chien connait des rechutes.

Pour une cure complète, prévoyez de 120 à 200 euros.

Les opérations chirurgicales efficaces pour la dysplasie du coude

opération du coude du  chien

Une intervention chirurgicale s’avère parfois nécessaire et utile pour rétablir le bien-être du chien.

L’arthroscopie, une chirurgie peu invasive

Le chirurgien explore et traite l’articulation endommagée en introduisant ses instruments par de toutes petites incisions. L’arthroscopie permet d’éliminer des fragments ostéochondraux, de nettoyer l’articulation en ôtant des tissus inflammés, et de faire un état des lieux des lésions présentes. Elle offre une récupération rapide, avec des cicatrices très discrètes.

En fonction de la clinique choisie et de la complexité de l’opération, comptez de 1200 à 2000 euros.

L’ostéotomie correctrice de l’ulna ou du radius

Il s’agit de rectifier l’incongruence articulaire en coupant et réalignant l’os. Cette opération se pratique généralement sur l’ulna, parfois sur le radius. Elle peut impliquer la pose d’un implant pour stabiliser le coude.

L’ostéotomie correctrice coûte entre 1500 et 2500 euros.

L’ablation d’un fragment articulaire détaché du coude

L’une des causes les plus courantes de dysplasie du coude chez les chiots de grande race est la fragmentation du processus coronoïde. Celle-ci occasionne un détachement de morceaux d’os de l’articulation. L’opération consiste alors à les éliminer, soit par arthroscopie, soit en chirurgie ouverte.

La première solution coûte de 1200 à 1800 euros, tandis que la chirurgie complète coûte plutôt entre 1000 et 1500 euros.

L’arthrodèse du coude avec des implants et une greffe

Le vétérinaire n’opte pour cette opération qu’en dernier recours, car elle s’avère très invasive. Il doit alors bloquer définitivement l’articulation dans sa position fonctionnelle en réalisant une greffe d’os et en ajoutant des implants en métal. L’arthrodèse est indiquée quand le coude s’avère très douloureux et que la diminution de l’amplitude de mouvement impacte tout le quotidien de l’animal. L’alternative évoquée, si le propriétaire refuse l’intervention, est l’euthanasie.

L’inconvénient de cette chirurgie est que l’articulation bloquée réduit considérablement la mobilité du coude. Le chien boite donc à vie, mais ne connait plus de souffrance.

Comptez de 2 500 à 3 000 euros pour cette opération de la dysplasie du coude, réalisée par un chirurgien spécialisé.

La prothèse totale du coude, rare chez le chien

Il peut arriver, chez un chien jeune et actif, que la dysplasie très avancée impacte lourdement la qualité de vie de l’animal. L’articulation endommagée peut être remplacée par une prothèse totale. Mais il s’agit d’une opération rare, réalisée uniquement en centre spécialisé.

Il faut prévoir une enveloppe de 4000 à 6000 euros pour cette intervention.

Les médecines douces au secours des chiens dysplasiques

Utilisées en complément ou à la place de traitements plus agressifs, les médecines douces offrent du soulagement aux chiens peu mobiles et qui présentent des douleurs récurrentes.

La physiothérapie pour maintenir la mobilité

Cette rééducation fonctionnelle comporte différents programmes d’exercices dont le but est de restaurer une certaine mobilité. Le professionnel cible le renforcement musculaire et l’amélioration de la stabilité des articulations des coudes. La physiothérapie est souvent indiquée après une opération.

Chaque séance coûte entre 40 et 70 euros, et se pratique dans un centre spécialisé.

L’hydrothérapie pour un renforcement en douceur

Dans l’eau, la charge articulaire est considérablement réduite. Les chiens qui ont du mal à pratiquer de l’exercice physique classique peuvent se renforcer ainsi sans souffrir. L’hydrothérapie fait partie de l’arsenal thérapeutique en cas d’arthrose, mais aussi chez les chiens en surpoids ou d’âge avancé.

En-dehors des forfaits, il faudra prévoir 35 à 60 euros par séance.

L’ostéopathie pour libérer les tensions

La dysplasie du coude provoque souvent des compensations dans la posture. Apparaissent alors des tensions musculaires et des inconforts secondaires, dans les vertèbres dorsales par exemple. L’ostéopathie permet de corriger la posture générale pour relâcher ces blocages.

Prévoyez une ou deux séances par an au prix de 50 à 90 euros.

Les massages pour stimuler la circulation

Massages pour un chien souffrant d'arthrose

Votre chien souffre de raideurs musculaires et de fatigue après l’exercice ? Les massages thérapeutiques soulagent les muscles, les tendons et les fascias. Ils libèrent des tensions qui empêchent la circulation sanguine de bien irriguer les membres. Ils agissent aussi en partie sur les douleurs secondaires.

Comptez de 30 à 60 euros la séance, ou faites-vous former durant un atelier pour pratiquer vous-même les massages à domicile.

L’acupuncture pour rétablir l’équilibre des énergies

L’acupuncture peut aider à réduire la dose d’anti-douleurs en stimulant des points énergétiques précis. Elle améliore aussi la circulation du sang. Rendez-vous exclusivement chez un spécialiste formé et titulaire d’un certificat professionnel.

Les tarifs moyens vont de 50 à 80 euros par séance.

Le laser pour induire une meilleure régénération

Dans le cadre d’un programme de rééducation global, le vétérinaire peut proposer des séances de laser thérapeutique, dites LLLT. Cet outil réduit l’inflammation présente dans le coude tout en stimulant la régénération des tissus et du cartilage.

La séance coûte entre 30 et 50 euros.

La cryothérapie ou thermothérapie pour une action ciblée

Les thérapies par application de froid ou de chaud ont toujours été prisées dans les cas d’arthrose, y compris chez l’humain. Le froid contribue à freiner les poussées inflammatoires et à réduire la réponse immunitaire du corps. Le chaud aide à apaiser les douleurs et à redonner de la souplesse aux différents tissus.

Pour pratiquer des soins domestiques, vous pouvez investir dans des compresses ou bandages spécifiques à hauteur de 10 à 30 euros environ. La thermothérapie peut également être comprise dans les séances de physiothérapie.

Les traitements naturels à connaitre

Faites le tri entre tous les remèdes de grand-mère pour la dysplasie du coude : nous avons sélectionné pour vous ceux qui ont fait leurs preuves chez les chiens.

Les plantes efficaces

Soulager la souffrance physique et l’inflammation sans médicament, c’est possible dans certains cas avec des plantes thérapeutiques. L’on pense au curcuma, un anti-inflammatoire naturel, volontiers proposé en combinaison avec de la pipérine pour améliorer son absorption. L’harpagophytum ou griffe du diable compte aussi parmi les plantes traditionnelles qui aident à soulager les douleurs aux articulations. La reine-des-prés offre une action anti-inflammatoire assez douce, qui convient aux chiens ne supportant par les AINS. Mais elle est déconseillée en cas de sensibilité aux salicylés. Pensez encore à la bowsellia serrata, populaire en ayurvéda pour ses effets prouvés sur les poussées inflammatoires chroniques.

Le prix de tous ces traitements varie beaucoup selon la formulation et le lieu d’achat. Comptez environ entre 15 et 40 euros par mois de cure.

Les compléments alimentaires pour les articulations

Leur objectif est triple : protéger le cartilage endommagé, améliorer la lubrification dans l’articulation et freiner la dégénérescence des tissus articulaires. Les principes actifs naturels les plus connus sont la glucosamine, la chondroïtine, le MSM (du soufre organique), l’acide hyaluronique et le collagène hydrolysé. L’on retrouve ces compléments alimentaires pour les articulations sous différentes formes, du comprimé à ingérer aux poudres à mélanger en passant par des préparations liquides.

Pour un mois de traitement, il faut prévoir autour de 25 à 60 euros.

Les huiles naturellement riches en oméga-3

Les huiles de poisson, en particulier de sardine, de saumon et de krill, comportent des acides gras essentiels, les omégas-3. Ces derniers agissent directement sur l’inflammation. Mieux, ils ont une action préventive qui soutient les articulations. Retrouvez des omégas-3 dans d’autres huiles comme celle de lin ou de chanvre.

Un flacon d’huile coûte de 10 à 30 euros, en fonction de son origine et de sa qualité.

L’homéopathie vétérinaire

Les chiens aussi bénéficient de l’homéopathie, un remède naturel et doux pour soulager les douleurs. Rhus toxicodendron, par exemple, est indiqué en cas de douleurs aggravées par le repos. L’on préfèrera Arnica montana pour les contusions et les douleurs musculaires. Bryonia alba s’adresse aux cas de douleurs articulaires aggravées par le mouvement, tandis que Causticum et Calcarea fluorica sont utilisés pour les affections ostéo-articulaires chroniques. Demandez toujours conseil à un vétérinaire homéopathe avant d’administrer le traitement à votre compagnon.

Pour un tube de granulés, comptez de 6 à 10 euros.

Les fleurs de Bach

Ce traitement naturel soutient uniquement l’aspect émotionnel du chien malade. Les fleurs de Bach peuvent apaiser un animal stressé ou irritable, qui a perdu confiance à cause des douleurs et de la baisse de mobilité. Proposez Rescue® pets, Mimulus ou Larch à votre chien, soit en mélangeant les gouttes dans l’eau, soit en les déposant sur sa langue.

Un flacon de 20 ml coûte entre 12 et 20 euros en moyenne.

Les suppléments à base de plantes

Les chiens souffrant d’arthrose se montrent souvent peu toniques, avec une immunité faible. Une supplémentation en plantes adaptogènes peut les aider à retrouver un certain entrain. Le ginseng, l’ashwagandha et le maca sont des toniques naturels que l’on retrouve parfois dans les mélanges destinés au soutien des chiens convalescents ou atteints d’arthrose. La spiruline, elle, offre un soutien plus global de la santé grâce à sa richesse en nutriments variés.

En fonction du produit et du conditionnement, la cure coûte de 15 à 40 euros.

Les aides mécaniques qui améliorent le quotidien du chien

Les aménagements mécaniques et environnementaux s’adressent surtout aux chiens modérément ou gravement entravés dans leur mobilité.

chien avec fauteuil roulant

Les orthèses et attelles

Chez le chien touché par la dysplasie du coude, certains mouvements s’avèrent très douloureux. L’animal va alors les éviter, aggravant son manque de mobilité. Grâce à l’orthèse ou l’attelle du coude, l’articulation est stabilisée. L’avant-bras, mieux soutenu, peut évoluer plus librement, sans douleur. Il existe des modèles standards que l’on peut ajuster et des modèles réalisés sur-mesure. Ils sont particulièrement utiles pour les chiens actifs, pour ceux qui ont été opérés ou pour ceux qui présentent une dysplasie avancée.

Le prix d’une orthèse ou d’une attelle peut aller de 100 à 400 euros.

Un harnais de soutien et de mobilité

Votre chien est âgé ou très affaibli ? Il peine à se déplacer seul ? Optez pour un harnais afin de l’assister dans ses déplacements. Cet accessoire permet de soulager les membres antérieurs durant la marche. Il peut aussi faciliter le lever d’un animal lourd. Il existe plusieurs modèles comme le harnais avant, le harnais arrière ou le harnais combiné qui permet un levage complet.

Plus ou moins cher selon la zone de maintien prévue, le harnais coûte entre 40 et 100 euros.

Un couchage orthopédique

Le chien arthrosique souffre souvent d’un mauvais sommeil à cause des douleurs articulaires. Pour favoriser son repos et son confort, choisissez un couchage orthopédique qui limite les zones de pression. Il peut s’agir d’un matelas à mémoire de forme, ou d’un coussin avec des gels qui rafraichissent les articulations.

Cet investissement vous coûtera de 60 à 200 euros.

Des rampes et escaliers spécifiques

Pour accéder au lit, à la voiture ou au canapé, le chien est souvent amené à sauter. Or, les douleurs articulaires du coude le freinent considérablement dans cette action. D’ailleurs, les sauts sont à éviter si votre animal souffre de dysplasie du coude. Pour ce faire, installez des rampes ou des escaliers mous (généralement en mousse) devant tous les endroits inaccessibles. Si vous manquez de place, ou pour les déplacements, privilégiez des solutions pliables et amovibles, suffisamment légères.

La fourchette de prix pour ces équipements est vaste, et se situe entre 30 et 150 euros environ.

Des tapis et revêtements de sol

Pour le chien sénior comme pour le jeune chiot, les glissades et chutes s’accompagnent d’un risque majeur de traumatisme articulaire. Empêchez de tels évènements de se produire en installant des revêtements spécifiques sur les zones les plus dangereuses. Tapis antidérapant, dalles en mousse EVA, peinture texturée, autocollants antiglisse : les solutions sont nombreuses et adaptables à votre intérieur. S’il les accepte, vous pouvez même équiper votre animal de chaussons avec grips.

Prévoyez entre 10 et 60 euros pour une installation de petite taille, et davantage si la zone à sécuriser est importante.

Des écuelles en hauteur

La flexion des membres antérieurs durant le repas provoque une tension majeure sur le coude. Pensez à surélever les écuelles pour réduire cet inconfort. Vous pouvez simplement prévoir un petit tabouret, un banc pour enfant, ou bien investir dans une écuelle adaptée aux grands chiens, disponible au prix de 15 à 40 euros.

Des chariots et fauteuils roulants

Les chariots ou fauteuils proposant un appui exclusivement avant sont assez rares, et concernent les cas très sévères de dysplasie du coude ou de l’épaule. Mais, si votre chien s’avère fondamentalement limité dans ses mouvements, voire paralysé, vous investirez sans doute dans un modèle complet à 4 roues. Durant la période post-opératoire, c’est un équipement idéal pour éviter l’atrophie des muscles et renforcer le moral du chien.

Un fauteuil roulant canin coûte entre 250 et 600 euros.

Quelles préventions adopter contre la dysplasie du coude ?

La prophylaxie reste l’option la plus efficace pour limiter les effets de la dysplasie du coude sur la qualité de vie du chien.

Se montrer attentif dès l’adoption

Achetez votre chiot de grande race dans un élevage de connaisseurs, spécialisés et respectueux des animaux. Les chiens reproducteurs doivent être indemnes de toute pathologie articulaire. Demandez à vérifier les radiographies officielles et les certificats en cas de suspicion. Mieux vaut choisir un chiot en bonne santé qui ne correspond pas à tous les critères esthétiques de la race que l’inverse.

Prendre les bonnes précautions pendant la croissance

Pas d’activité physique intense ni de sauts ou d’efforts brusques, un repos suffisant entre les périodes actives : tels sont les commandements pour assurer une bonne croissance osseuse et articulaire chez le chiot.

Sélectionner une alimentation de qualité

Optez pour une gamme de croquettes dédiées au chien dysplasique. Vérifiez que les apports correspondent parfaitement au profil de votre animal. Même si le chiot se montre très actif, ne lui donnez pas de restes de table ou de friandises industrielles pour conserver le contrôle du poids.

Notre avis et nos recommandations

Propriétaire d’un chiot à risque de dysplasie du coude, consultez fréquemment votre vétérinaire, en particulier durant les deux premières années. Le dépistage précoce de la maladie est parfois difficile pour un non-professionnel. Il assure pourtant une prise en charge plus facile et plus efficace, qui limite les risques d’atteinte grave de l’articulation.

Informez-vous également avant l’adoption ou l’élevage de chiens de grande race. Vous mettrez ainsi en place un contexte favorable pour la santé de vos compagnons, notamment en termes de couchage, d’accès au canapé et de hauteur des écuelles.

FAQ

Combien de temps mon chien vivra-t-il avec une dysplasie du coude ?

La question est plutôt de savoir de combien d’années en bonne santé dispose un chien avec une dysplasie du coude. Bien traitée, celle-ci n’influence pas l’espérance de vie. Discutez avec votre vétérinaire des traitements possibles pour améliorer le confort de votre animal et limiter la progression de l’arthrose.

Comment soigner la dysplasie du coude chez le chien ?

Les traitements naturels et médicamenteux constituent souvent les premières options. Pour une dysplasie plus avancée, il faut prévoir une opération chirurgicale pouvant aller jusqu’à la pose d’une prothèse de coude. Des aménagements matériels et un régime alimentaire précis aident aussi à freiner la progression de la pathologie du chien.

Quel est le prix d’une arthroscopie du coude chez un chien ?

Comptez de 1200 à 2500 euros pour une arthroscopie réalisée en France. Ce tarif inclut les frais annexes comme l’anesthésie et les jours d’hospitalisation.

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