Les caractéristiques générales du Jindo Coréen
Le Jindo Coréen est un chien affectueux, mais plutôt possessif et fort de caractère.
Sa carte de visite
Le Jindo est un chien de type Spitz et de type primitif. Il est de taille moyenne et possède un pelage mi-long. Son tempérament est à la fois doux et fougueux.
Groupe | Groupe 5 : Chiens de type Spitz et de type primitif. Section 5 : Spitz asiatiques et races apparentées. |
Origine | Corée |
Utilisation | Chien de chasse |
Poids moyen | Mâle : 18 à 23 kg. Femelle : 15 à 19 kg. |
Taille | Mâle : 50 à 55 cm au garrot. Femelle : 45 à 50 cm au garrot. Le standard préconise une hauteur idéale de 53 à 54 cm pour le mâle et de 48 à 49 cm pour la femelle. |
Type de poil | Poil double. Le poil du dessus est dur et celui du dessous est doux et dense. |
Espérance de vie | 11 à 13 ans |
Caractère | Affectueux, loyal, courageux, protecteur, indépendant, réservé… |
Hypoallergénique | Non |
Le prix du Jindo Coréen
Le prix moyen du Jindo Coréen oscille entre 1000 et 1200 euros. Toutefois, il faut savoir que les tarifs des chiens varient selon plusieurs paramètres. Le Jindo fait d’autant moins exception qu’il s’agit d’une race encore rare.
Les facteurs de fluctuation des prix
Le prix d’un Jindo dépend surtout de son âge et de son état de santé. Son sexe, sa couleur et son apparence globale sont également importants. Bien sûr, la lignée et la réputation de l’éleveur sont aussi prises en considération. De même, le prix d’un chien dépend largement de la région où il est vendu.
Les prix moyens
Les chiens de race Jindo mis en vente en France sont très rare. Il est donc difficile d’en établir une grille tarifaire rigoureuse et stable. Les prix ci-dessous sont des estimations données à titre purement indicatif.
Prix d’un chiot Jindo vendu par un éleveur professionnel | 1100 à 1400 euros |
Prix d’un chiot vendu par un particulier | 800 à 1100 euros |
Prix d’un jeune adulte vendu par un professionnel | 600 à 800 euros |
Prix d’un jeune adulte vendu par un particulier | 400 à 600 euros |
Comment l’avoir moins cher
Il existe plusieurs solutions pour trouver votre chien préféré à un prix abordable. Il vous suffit d’être patient et de persévérer dans vos recherches. Quelque part, votre compagnon vous attend ! Pour le retrouver, vous pouvez, par exemple :
- visiter des refuges pour chiens ;
- contacter des associations de protection des animaux ;
- consulter régulièrement les annonces sur le web ou dans la presse spécialisée ;
- surveiller le bouche-à-oreille ;
- s’inscrire à des forums de discussion en ligne consacrés à la race ;
- etc.
Ses caractéristiques physiques
Le Jindo Coréen est un Spitz au physique harmonieux et puissant. Son allure est légère, déliée et gracieuse. Sa silhouette est proche de celle du renard.
Une tête triangulaire
De forme triangulaire, la tête du Jindo est bien proportionnée au reste du corps. Le haut du crâne est plutôt arrondi et le stop est nettement dessiné. La mâchoire est puissante et la truffe est noire.
Des oreilles moyennes et dressées
Typiques d’un Spitz, les oreilles sont de taille moyenne, triangulaires et dressées. Elles rappellent celles d’un renard.
Des yeux en amande
Les yeux du Jindo sont relativement petits, en forme d’amande et de couleur brun foncé. Le regard est éveillé et intense.
Une queue en forme de faucille
Abondamment garnie de poils, la queue descend jusqu’au jarret. Elle est portée bien droit ou en forme de faucille, la pointe touchant le dos.
Les membres et les pieds du Jindo
Les membres antérieurs et postérieurs sont droits et parallèles. Les doigts des pieds avant et arrière sont arrondis et compacts. Les coussinets sont plutôt épais et les ongles bien développés et de préférence noirs.
Un pelage double et mi-long
Le poil du Jindo Coréen est double. Le poil de couverture est mi-long et raide. Le sous-poil est serré est souple. La robe est de couleur blanche, noire ou rouge fauve. Elle peut aussi être bicolore noir et feu ou gris-loup et bringuée.
Ses compatibilités
Le Jindo exige un travail de socialisation précoce et intense. Sans cela, il serait réservé et peu enclin à partager son espace vital.
Avec les enfants | Une cohabitation avec les enfants est envisageable, mais sous la surveillance constante d’un adulte. |
Avec les séniors | Ce chien fougueux et parfois impulsif n’est pas le meilleur choix pour une personne âgée. |
Avec les autres animaux | Territorial et protecteur, il est réfractaire à la présence d’autres animaux autour de lui. |
Avec les étrangers | Il est méfiant envers les étrangers. |
Avec les nouveaux maîtres | Indépendant et souvent têtu, le Jindo ne convient pas aux maîtres novices. |
Son style de vie
Ce chasseur aux origines millénaires est né pour vivre en plein air. Aujourd’hui encore, il est très viscéralement attaché à cette liberté.
La vie en appartement | 2/5 | Habitué aux grands espaces ouverts, il supporte mal la vie en appartement. |
Besoin d’exercice | 4/5 | Il a besoin de bouger et d’être stimulé physiquement et mentalement. |
Aime le chaud | 2/5 | Le Jindo ne supporte pas les grosses chaleurs. |
Aime le froid | 4/5 | En revanche, il apprécie beaucoup les basses températures. |
Son caractère
Tendre et loyal envers son maître, le Jindo est distant envers les autres. Ce chasseur accompli considère son maître comme étant avant tout un partenaire de travail. Loyauté et respect mutuel sont donc pour lui des règles fondamentales et inviolables.
Une affection exclusive et sans limites
Fier et ombrageux, le Jindo peut paraître dépourvu de tout sentiment envers son maître. En vérité, il lui voue une affection profonde doublée d’une loyauté indéfectible. Souvent exclusif, cet attachement entraîne des problèmes de cohabitation avec les autres animaux.
Une sociabilité à travailler
D’un naturel méfiant, le Jindo est généralement mal à l’aise avec les autres animaux. Il supporte aussi peu les étrangers et les considère comme des menaces. Ce travers peut être estompé en insistant sur la sociabilisation lors du dressage.
Une sensibilité à fleur de peau
Très sensible, voire susceptible, le Jindo refuse qu’on lui manque de respect. Au travail comme à la maison, il exige toute la considération qu’il pense mériter. Pour une amitié solide, évitez les éclats de voix et toutes formes de vexation.
Un instinct de chasse ancestral
Puissant et agile, le Jindo est également doté d’un sens de l’orientation inégalé. En outre, c’est un chien autonome et plein de ressources. Il n’est jamais à court d’idées pour attraper sa proie. Cet instinct de chasse extrêmement développé peut, cependant, devenir un problème. Dès son très jeune âge, apprenez-lui que tous les animaux ne sont pas des gibiers.
Un gardien vigilant et intraitable
Éveillé et toujours sur ses gardes, le Jindo est un gardien irréprochable. La moindre intrusion est détectée et immédiatement signalée à son maître. Cet instinct de garde est d’ailleurs accompagné d’un instinct de protection tout aussi incorruptible.
Une indépendance parfois excessive
Le Jindo est un chien au caractère fort et indépendant. Cela se traduit par une grande autonomie, mais aussi par de l’obstination. Cela rend son dressage parfois lent et difficile. En somme, il a besoin d’un maître aguerri capable de le contrôler sans le brimer.
Son éducation
Respect, fermeté et cohérence doivent primer lors de l’éducation du Jindo. En outre, sachez qu’il n’est jamais trop tôt pour entamer son éducation.
Fermeté et bienveillance
D’emblée, faites-lui comprendre que vous refusez qu’il n’en fasse qu’à sa tête. Expliquez-lui qu’il s’agit là d’une règle non négociable. Toutefois, faite en sorte que cela ne soit pas perçu comme un manque de confiance.
Soyez explicite et cohérent
Votre Jindo doit savoir exactement ce que vous attendez de lui. Pour cela, soyez clair et cohérent dans votre façon d’échanger avec lui. Vous êtes plus d’une personne à vous occuper de son dressage ? Coordonnez votre communication et évitez de l’embrouiller avec des messages contradictoires.
Optez pour le renforcement positif
Punir ou gronder son chien pour ses erreurs est totalement contreproductif. Cela lui ferait détester l’entrainement et le rendrait encore moins réceptif. Optez plutôt pour le renforcement positif, une méthode qui a largement fait ses preuves. Plutôt que de lui reprocher ses échecs, félicitez-le pour le moindre de ses succès. Caresses, friandises et petits cadeaux doivent ponctuer les séances.
Soyez patient et persévérant
L’indépendance du Jindo s’exprime de diverses manières, y compris le refus d’obéir. Tout au long de son apprentissage, restez patient et positif face aux obstacles. En cas de difficulté, reportez la séance plutôt que de vous emporter contre lui. Si le dressage s’avère particulièrement compliqué, faites appel à un professionnel.
Son entretien
Le Jindo est un chien naturellement propre. Il ne nécessite donc pas de soins particuliers. Toutefois, pour assurer son bien-être et la beauté de son pelage, un entretien minimal s’impose !
Le brossage
En temps normal, un brossage hebdomadaire suffit largement. L’opération doit être plus fréquente lors des mues, qui interviennent deux fois par an. Un brossage régulier assure à votre Jindo une fourrure riche, brillante et saine. C’est également une occasion de renouer les liens avec ce chien plutôt introverti.
L’entretien des yeux
Les yeux de votre chien sont exposés à toutes sortes de blessures et d’infections. Inspectez-les régulièrement et, le cas échéant, débarrassez-les des saletés et autres traces de sécrétions. L’opération est délicate et exige de l’adresse et de la délicatesse. Si nécessaire, demandez à votre vétérinaire de vous montrer comment la réaliser.
Les soins des oreilles
Les oreilles du Jindo ont, elles aussi, besoin d’être surveillées de près. Toute rougeur, démangeaison ou odeur inhabituelle devraient vous alerter. En cas de doute, contactez votre vétérinaire. Le conduit auditif de votre chien étant vulnérable, nettoyez-le avec précaution. Surtout, n’utilisez que des produits et des accessoires recommandés par un professionnel.
Les soins bucco-dentaires
Ne négligez jamais l’hygiène bucco-dentaire de votre Jindo. Un brossage régulier est indispensable à la santé globale et son bien-être. Assurez-vous de n’utiliser que des brosses à dents et du dentifrice pour chiens. Pour une meilleure prévention du tartre, pensez aux jouets à mâcher !
Gare aux ongles trop longs !
Les ongles de votre Jindo peuvent lui causer de la gêne et même des blessures. S’ils ne s’usent pas d’eux-mêmes, coupez-les dès qu’ils commencent à se faire trop longs. Votre chien refuse de se laisser faire ? Confiez l’opération à votre vétérinaire ou, mieux encore, à un toiletteur !
Les bains du Jindo
Un bain tous les quatre ou six mois suffirait largement. Des bains trop fréquents peuvent fragiliser la peau de votre chien.
Ses maladies les plus fréquentes
Bien que de santé solide, le Jindo reste exposé à un certain nombre de maladies. Dysplasie de la hanche et atrophie rétinienne en font partie.
Dysplasie de la hanche
Il s’agit d’un défaut de croissance héréditaire affectant l’articulation de la hanche. Outre les douleurs, il se traduit par des boitillements et des postures inhabituelles. Elle peut évoluer en arthrose. La dysplasie de la hanche peut être détectée au moyen d’une radiographie.
Dysplasie du coude
La dysplasie du coude est une autre maladie pouvant affecter le Jindo. Comme son nom l’indique, elle affecte l’articulation du coude. Elle aussi héréditaire et peut être décelée grâce à une radiographie. Les mêmes symptômes sont identiques à ceux de la dysplasie de la hanche.
Atrophie rétinienne progressive
Comme son nom l’indique, l’ARP est une détérioration graduelle des cellules de la rétine. Généralement héréditaire, elle peut être provoquée par certaines maladies telles que le diabète. Elle se traduit par un affaiblissement de la vue et évolue en cécité.
L’hypothyroïdie
Cette maladie advient quand la glande thyroïde ne produit pas assez d’hormones thyroïdiennes. Elle se manifeste et par une prise de poids et une perte de poils. Assèchement de la peau, peau squameuse et fatigue en sont également des symptômes.
En cas de doute, consultez votre vétérinaire. Il procédera à des examens cliniques et, le cas échéant, vous prescrira le traitement adéquat.
L’historique du Jindo
Le Jindo est appelé Jindo-kae ou Jindo-kyon en coréen, « kae » et « kyon » signifiant « chien ». Son histoire date d’aussi loin que l’on puisse remonter dans l’histoire de la Corée.
Des racines millénaires
Comme son nom l’indique, il est originaire de l’île de Jindo. Il y aurait été élevé depuis des milliers d’années, notamment pour la chasse et la garde. Il est considéré comme l’une des races canines les plus anciennes au monde.
Une race authentique et rare
Très tôt, la race a fait l’objet de mesures de protection drastiques. Les autorités locales voulaient faire en sorte qu’elle reste aussi pure que possible. En 1962, le Jindo est d’ailleurs désigné comme le 53e trésor de la Corée du Sud. De ce fait, il est très peu répandu en dehors de son pays d’origine. De nos jours, néanmoins, ce chien suscite un intérêt grandissant à travers le monde.
Reconnaissance et standard de la race
La Fédération cynologique internationale (FCI) a reconnu le Jindo 1955. Le standard de la race est publié le 9 novembre 2004. La race est enregistrée auprès de l’American Kennel Club Foundation Stock Service depuis 2008. Malgré ces succès, le Jindo ne figure pas encore dans le Livre des origines français.
Notre avis sur la race
Fascinant à plus d’un titre, le Jindo séduit de plus en plus d’amateurs. Toutefois, opter pour ce chasseur millénaire est une décision lourde de sens. Avant de l’adopter, assurez-vous qu’il est bien le compagnon qu’il vous faut !
Les limites de la socialisation du Jindo
Une bonne éducation peut tempérer la force de caractère du Jindo. Elle peut, par exemple, atténuer sa forte indépendance et sa méfiance envers les étrangers. Un travail de socialisation correctement dispensé peut également canaliser son instinct de chasse. Sachez, toutefois, qu’il ne se transformera jamais en un gentil toutou d’appartement.
Un chien pour les maîtres aguerris
Avec le Jindo, la moindre erreur se paie sur place et parfois très cher. Doigté, fermeté et force mentale sont indispensable pour en tirer le meilleur. Une patience inébranlable et une vigilance inlassable sont nécessaires pour canaliser cet irréductible rebelle. En d’autres termes, le Jindo ne convient pas aux maîtres novices ou peu expérimentés. Vous êtes à la recherche de votre premier chien ? Optez plutôt pour une race plus maniable et plus facile à canaliser.
FAQ
Le Jindo existe-t-il ailleurs qu’en Corée du Sud ?
Oui, le Jindo existe bien ailleurs qu’en Corée du Sud. Il reste, toutefois, très rare en dehors du territoire sud-coréen. Cela est probablement dû à sa nature extrêmement indépendante. En outre, la race fait l’objet de mesures de protection très sévères en Corée. Cela explique sans doute aussi sa rareté. Cela dit, le Jindo attire de plus en plus d’amateurs à travers le monde.
Le Jindo Coréen est-il un bon chien de compagnie ?
Le Jindo est un ami affectueux et loyal. Toutefois, il est aussi connu pour son indépendance et sa force de caractère. Par conséquent, il nécessite un travail de sociabilisation très poussé. En outre, il ne convient pas à n’importe quel propriétaire. Il a besoin d’un maître capable d’un parfait mélange de douceur et de fermeté.
Peut-on trouver un Jindo Coréen en France ?
Oui, avec un peu de patience, vous pouvez trouver un Jindo en France. Vous pouvez, par exemple, focaliser vos recherches sur les sites web spécialisés. Le site internet de la Société centrale canine est un excellent endroit pour commencer. Vous y trouverez les listes et les contacts des éleveurs les plus sérieux de France.
Existe-t-il un lien entre le Jindo Coréen et le Samoyède
Le Samoyède est un grand chien blanc d’origine nordique. Comme le Jindo, c’est un chien de type Spitz et de type primitif. C’est pourquoi les deux chiens présentent de nombreuses similitudes morphologiques. Un Jindo au pelage blanc peut être aisément confondu avec un jeune Samoyède.