Les caractéristiques générales du chien viverrin
Le chien viverrin ne partage pas les caractéristiques du chien familier.

Sa carte de visite
Originaire d’Asie orientale où il est encore élevé et abattu pour sa fourrure, le chien viverrin vit aujourd’hui dans plusieurs pays d’Europe. De nombreuses associations de protection animale ont lancé un appel pour stopper ce commerce sanglant.

| Critères | Observations |
| Origine | Asie orientale : Japon, Chine, Corée, Vietnam… |
| Groupe | Race de canidés non reconnue par la Société Centrale Canine |
| Taille | 45 à 71 cm de long |
| Poids | Variable, en fonction de la saison, de 3 à 10 kg |
| Pelage | Poils longs |
| Robe | Brun, gris, noir |
| Caractère | Sauvage et solitaire |
| Entretien | Pas d’entretien spécifique, ce n’est pas un animal domestique |
| Espérance de vie | environ 7 ans, 10 ans maximum |
| Prix moyen | Ne s’achète pas, car sa détention en tant qu’animal de compagnie est illégale |
Le prix d’un chien viverrin et où l’acheter ?
N’oublions pas que le chien viverrin est un animal sauvage dont la détention est illégale. Il ne peut donc s’acquérir et ne s’apprivoise pas. Il n’existe pas d’élevage de cette race en vue de la domestiquer. Si vous en trouvez un, contactez un centre de sauvegarde de la faune sauvage.
Ses particularités physiques

Bien qu’il appartienne à la grande famille des canidés, le chien viverrin ressemble plus à un raton laveur ou à un blaireau qu’à un chien domestique.
Un canidé de taille moyenne
Le tanuki mesure 35 à 40 cm au garrot pour une longueur de 60 à 70 cm, la queue mesurant de 20 à 25 cm. Son poids varie en fonction des saisons. Un chien viverrin pèse environ 3 kg au début du printemps, à la sortie de son hibernation partielle. À la fin de l’automne, ayant fait ses réserves de graisses pour l’hiver, il peut atteindre les 10 kg.
Un corps longiligne aux courtes pattes
Avec un corps allongé, large et trapu à l’arrière et ses pattes courtes, sa morphologie rappelle celle du renard. Il partage avec les chiens et les humains sa façon de marcher digitigrade, en s’appuyant d’abord sur ses doigts de pied pour avancer. Très agile, il lui arrive de grimper aux arbres s’aidant de ses longues griffes. Il sait de plus bien nager.
Une petite tête de blaireau
Il possède une petite tête ronde, dotée d’oreilles arrondies et d’yeux bruns qui ressemble à celle d’un raton laveur ou d’un blaireau. Il est le seul canidé à posséder un masque facial sombre.
Une magnifique fourrure soyeuse
Le chien viverrin possède une magnifique fourrure dans des tons de brun pouvant varier d’un individu à l’autre. Il est encore aujourd’hui élevé et exploité pour sa fourrure très prisée. Épaisse, soyeuse, et étanche, elle a d’abord été utilisée pour confectionner les tenues des soldats russes afin de les protéger du froid. Aujourd’hui, elle est toujours commercialisée pour les bords de capuche et les pompons de vêtements contemporains étiquetés “racoon dog”.
Ses compatibilités
Le chien viverrin, un canidé sauvage vivant dans la nature, est incompatible avec une vie domestique.
| Compatibilité avec | Notes | Observations |
|---|---|---|
| Les chats | 0/5 | C’est un chasseur et un prédateur redoutable, les chats ne font pas exception à ses proies |
| Les autres chiens | 1/5 | Chien sauvage, il ne fera pas bon ménage avec d’autres chiens, si ce n’est peut-être ses congénères |
| Les enfants | 0/5 | Aucune interaction ne doit être envisagée |
| Les séniors | 0/5 | Aucune interaction ne doit être envisagée |
| Les étrangers | 0/5 | Aucune interaction ne doit être envisagée |
Son style de vie
Le chien viverrin vit dans les zones humides, les plaines de basses altitudes, et les forêts.
| Mode de vie | Notes | Observations |
|---|---|---|
| Activité physique | 5/5 | Remarquable chasseur pour assurer sa subsistance, il est toujours en action |
| Vie en appartement | 0/5 | Impossible pour un tel animal d’être enfermé entre quatre murs |
| Mobilité | 0/5 | Il n’est pas possible de le posséder, de l’éduquer et de le promener |
| Solitude | 5/5 | C’est un animal très solitaire, qui vit à la rigueur en couple, mais pas en meute |
Son caractère

Le tanuki, ou nyctereutes procyonoides, est un chien sauvage opportuniste, malin, et plutôt solitaire.
Un animal sauvage nocturne
Le tanuki, plus actif le soir et la nuit, se fait discret durant la journée. Il part en chasse au crépuscule, se servant principalement de son odorat surdéveloppé. Sa vue et son ouïe ne sont pas très développées. Opportuniste, il adapte son régime alimentaire en fonction de ce qu’il trouve : insectes, fruits, petits rongeurs ou oiseaux. Il peut même s’approcher des maisons des humains pour fouiller leurs poubelles dans les pays où il est très répandu.
Un animal timide et réservé
C’est un animal qui évite tout contact avec l’homme. Il est difficile à surprendre et à chasser. Méfiant, il ne sort que la nuit.
Une préférence pour les basses altitudes et les zones humides
Le chien viverrin s’observe uniquement à moins de 700 mètres d’altitude, dans les plaines, les forêts, les sous-bois denses. Il privilégie les zones d’habitat humide, près des rivières, des marais, ou des lacs. Peu soucieux de se créer son propre terrier, il préfère accaparer celui d’un blaireau. Il se contente même parfois de dormir en boule dans un arbre creux ou niché au cœur des broussailles.
Un mammifère monogame
Les chiens viverrins choisissent leur partenaire pour leur vie entière. Ils ne vivent que très rarement en groupe. Le mâle, autant, voire plus, que la femelle, élève les petits qui naissent entre avril et mai. Ces derniers, issus d’une portée annuelle de 5 à 7 chiots, deviennent autonomes vers la fin de l’été.
Son alimentation préconisée
Le chien viverrin est un drôle de petit canidé qui est doté d’un métabolisme et d’un comportement alimentaire tout aussi uniques. Moins prédateur que ses confrères, il se contente très souvent de ce qu’il trouve selon les saisons et la disponibilité des matières premières, lorsqu’il est à l’état sauvage.
Cela se vérifie aussi avec une plus grande tolérance envers les fruits, baies et autres petits végétaux. L’important ici est surtout de lui garantir une alimentation de très haute qualité, riche en nutriments protecteurs contre les infections, car il peut être facilement porteur de maladies. Il faudra aussi prêter attention à son magnifique pelage qui en fait toute sa réputation.
Son entretien et éducation
Le chien viverrin est un chien sauvage dont la domestication est interdite. Impossible donc de l’éduquer comme un chien familier.
Le chien viverrin est le seul représentant de la famille des canidés pouvant entrer en “hibernation”, ou plutôt une sorte de sommeil long et lourd, en cas de très basses températures.
De la naissance à l’âge adulte
L’homme n’intervient pas dans l’entretien des chiots. Ceux-ci, nés aveugles, sont élevés par leurs deux parents. Leurs géniteurs chassent pour eux de petites proies, et leur rapportent des baies et des végétaux dont ils se nourrissent également.
Les tanukis apprennent à se débrouiller de façon autonome en quelques mois et atteignent la puberté avant leur un an.
La fourrure du chien viverrin
Très recherché pour sa beauté et sa résistance aux basses températures et à l’humidité, le pelage du chien viverrin a failli le mener à sa perte. L’été, sa couleur brillante passe du brun gris au brun rouge. La race a été longtemps exploitée dans des fermes de production de fourrure, très prisée pour la création de vêtements chauds. L’hiver, ses poils peuvent atteindre une longueur de 12 cm. Dans la nature, le chien viverrin n’entretient pas sa fourrure et ne fait pas plus sa toilette lui-même qu’un chien ordinaire.
Ses besoins essentiels

Le chien viverrin a des besoins primitifs pour survivre.
Un habitat approprié
Le chien viverrin vit dans la nature, principalement dans les forêts où il peut se cacher facilement dans la densité des sous-bois et les broussailles. Il s’adapte à n’importe quel environnement. Il aime en particulier les zones humides et apprécie vivre près d’un point d’eau. Il peut alors compléter son régime alimentaire avec des poissons et des batraciens. Peu enclin à construire son propre terrier, il s’installe dans celui d’autres mammifères de son gabarit, se camoufle dans des buissons, ou à l’intérieur d’un arbre creux.
La possibilité de se reproduire
Les chiens viverrins sont pubères à partir de leurs 10 mois ou 12 mois. Ils s’accouplent en début d’année, à la sortie de leur pause hivernale. Après une période de gestation d’environ 2 mois, la femelle met bas au printemps. Les portées se constituent de 5 à 7 chiots.
Les tanukis se reproduisent facilement. Ils sont considérés comme faisant partie des espèces invasives dans de nombreux pays, notamment en Europe de l’Est.
Ses maladies fréquentes
Considérés comme une espèce invasive et nuisible, les chiens viverrins contractent nombre de maladies.
La rage
Possible vecteur de la rage, le chien viverrin a été inscrit par l’Union européenne sur la liste des espèces exotiques envahissantes et préoccupantes.
La maladie de Carré
Comme tous les canidés, le chien viverrin peut être atteint par la maladie de Carré. Les chiens domestiques sont soumis à un vaccin annuel obligatoire contre cette pathologie mortelle, touchant surtout les jeunes individus.
L’échinococcose
Due à la présence de vers dans les intestins, l’échinococcose est une maladie transmissible aux chiens familiers et aux humains.
La gale sarcoptique
Cette maladie cutanée est très présente chez les canidés sauvages comme le tanuki ou le renard. Elle provoque de fortes démangeaisons et une alopécie.
L’historique des chiens viverrins

Les chiens viverrins, aussi appelés nyctereutes procyonoides et tanukis, sont originaires d’Asie. On les trouve aujourd’hui en Europe de l’Est, et même en France. Le chien viverrin comprend quatre sous-espèces : le chien viverrin de Chine, le chien viverrin de l’Ossouri, le chien viverrin de Corée et le chien viverrin du Yunnan.
Ses origines
Au XXe siècle, les chiens viverrins ont fait l’objet d’une exploitation intensive pour la production de fourrure. L’animal fut d’abord introduit de force par l’ex-Union soviétique, notamment pour fournir à l’Armée rouge des vestes chaudes pendant la Seconde Guerre mondiale. Des individus se sont enfuis des fermes d’élevage, d’autres ont été relâchés à la suite d’une baisse de la demande et des besoins en fourrure.
Ces animaux ont vite retrouvé leur état de nature et se sont adaptés à la vie sauvage. Ils s’acclimatent à tous types d’environnement, pouvant survivre même sous des climats très rudes. Ils se sont vite répandus, traversant les frontières, d’abord en Europe de l’Est où leur tir est autorisé en raison de leur nombre croissant.
Une espèce invasive
Le chien viverrin est officiellement considéré comme une espèce invasive. Ayant peu de prédateurs (la martre à gorge jaune, le lynx, le glouton et l’aigle royal), il a tendance à se multiplier. Il est signalé dans plusieurs régions en Europe et même en France où il peut faire de gros dégâts, étant un redoutable prédateur d’oiseaux. Il peut aussi participer à la propagation de parasites et de certaines maladies comme la rage. Depuis l’Arrêté Ministériel du 3 avril 2012, Le chien viverrin est classé nuisible sur l’ensemble du territoire français et peut donc être détruit toute l’année.
Le chien viverrin aujourd’hui
Le tanuki fait partie de la culture japonaise où il est représenté de façon positive, malin et facétieux. La mythologie nippone lui confère même des pouvoirs magiques. Le célèbre film d’animation japonais d’Isao Takahata en a fait son principal personnage : Pompoko.
En France, quelques individus ont été observés depuis les années 1970. Dans les régions limitrophes avec l’Allemagne où il est de plus en plus répandu, comme en Alsace et en Lorraine, on a pu constater sa présence, bien que très discrète.
Notre avis
Le chien viverrin est un magnifique canidé sauvage. De nombreuses associations de protection animale luttent contre son exploitation, afin de stopper le commerce de sa fourrure. Nous pouvons nous aussi y participer en vérifiant consciencieusement les étiquettes des vêtements que nous achetons.
Vif, malin, drôle, indépendant, le racoon dog ne doit pas faire l’objet d’expérience, que ce soit pour sa fourrure ou pour des tentatives d’apprivoisement. Libre et solitaire, laissons-le vivre dans son habitat naturel sans le pourchasser.
FAQ
Où trouver des chiens viverrins ?
On trouve des chiens viverrins en Asie et en Europe. C’est une espèce invasive qui se répand de plus en plus dans de nombreux pays.
Chiens viverrins : où vivent-ils ?
Les chiens viverrins vivent dans les forêts et les zones humides.
Peut-on avoir un chien viverrin chez soi ?
Selon le code de l’environnement, articles L. 413-1 à L. 413-5 et ses textes d’application, il est illégal de détenir un animal sauvage.
Le chien viverrin hiberne-t-il ?
C’est le seul canidé qui hiberne, mais il a le choix de rester actif si la température est supérieure à -5°.
Le chien viverrin peut-il être un animal domestique ?
En aucun cas, le chien viverrin peut devenir un animal domestique. Un animal sauvage doit rester sauvage, pour son bien-être et à cause de sa dangerosité.
